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FOR THE PEOPLE FOPv EDVCATION FOR SCIENCE |
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LIBRARY or THE AMERICAN MUSEUM OF NATURAL HISTORY |
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MÉMOIRES
DE LA
SOCIÉTÉ IMPÉRIALE
DES NATURALISTES
DE MOSCOU.
ne^mann. flo3Bi>*i**incn cb jrrtM^ , xmo6bi no nnuefarnimiti , a0 owiiycKa ut npop,r.}xj , upefltrnaB.ieHM ôm.ik b* H*Hi:ypni»i:i Katntawrw njirak 3K.iSMn.iapi» ceii KHiirn jVih JL^eHcypHnro KoMHmema, ^pjrow p,.:n ^nfpinaMfHmn Sîmhh- cniepcmna TTpocuÈmeHi;!, ar» âjc.eMii.iHpa fl.-:» HMIIEPATOPCKOH iiyô.iHHHOii 6n0.iiomeK:i m oflMHb j/h HMIIEPATOPCKOH AKa,v>MÏK Ha\Ni>. (JMn«6pa ai flH*. 1811 ro^a. no Ha3HaHeHiio L^bHcypBaro Konomieina , upii lJlUflEPATOP- CKOMb HoCKOBCHOMfa ymiB^pi iiiuemfc yipe»AeHIM>r0 • KB»iry ci» iiîma-i*. Pcnmopi. EEUMb.
Se ^end à •
t liiet le Directeur (.». Fischer. Moscou ;
l clir/. H iss et Saticet.
Pélersbonrg chez Lissner.
Il
Leipzig clie/. K11I111. 'aria cbei lliss et Saucct.
** M EMOIR E S
DE LA
SOCIÉTÉ IMPÉRIALE
DES NATURALISTES
DE MOSCOU.
SECONDE ÉDITION Imprimée aux fraîa des Frères ZOSIMA,
TOME PREMIER.
\J\# .â\0\r\â^M\M #\#^^#\j\#\#>*^#*x\#v#,.i jf j e j ■jrsê \#n#n#"n/\#\#\#s/\I\#\#\# s#\j
MOSCOU,
DE L'IMPRIMERIE N. S. VSÉ VOLOJSR.Y.
1811.
2) -«SI \o3- £«£-/.<-
A SA MAJESTÉ
IMPÉRIALE
ALEXANDRE I
ER
EMPEREUR ET AUTOCRATE
»
DE TOUTES LES RUSSIES , ETC. ETC. LE RESTAURATEUR DES SCIENCES DANS LE NORD.
SIRE
La Société des Naturalistes doit son origine à la munificence de VOTRE MAJESTÉ IMPÉRIALE;
et le degré d'avancement quelle a atteint jus qu à ce jour, à la. haute et gracieuse confirmation dont VOTRE MAJESTÉ a honoré ses règlemens.
Permettez, SIPvE, que nos premiers efforts soient déposés pied de VOTRE TRONE. Un regard
bienveillant de YOTPtE MAJESTE sur notre insti- tution, doublera le zèle qui nous anime.
Comte Alexis Razoumofsty , Président,
Paul Golfitichtclief de Koulousoff, Vice-presiient. Cotllii'lf Fischer , Dhccl fin:
Pierre Drouginine, ~i
{ Secrétaires.
Frédéric Villcn , J
"ï -
PREFACE
DE LA PREMIÈRE ÉDITION
Le but que la Société des Naturalistes de V Uni- versité Impériale de Moscou s'est proposé , est clairement exposé dans les règlemens qui se trou- vent à la tète de cet ouvrage. Le premier volume des Mémoires que j'ai l'honneur de mettre sous les yeux du public, rend compte des occupations et des travaux de la Société pendant la première année de son existence littéraire.
La réputation des hommes célèbres qui se sont
empressés de se réunir à une Société nouvellement
j
cr
créée , et de l'encourager par la communication de
mémoires inléressans , m'est un sûr garant" de Fac- cueil favorable que le public accordera à ce premier volume. J'ose même croire que le public équi table reconnoîtra l'utilité de cette entreprise , soit pour les sciences physiques en général , soit pour l'his- toire naturelle du vaste Empire de la Russie en particulier. Moscou , où la Société des Naturalistes se trouve établie, étant le centre de la partie éclai- rée de l'Empire , est destiné par sa position 9 à de- venir l'entrepôt , tant des connoissances acquises sur les différens objets d'histoire naturelle, que des objets eux-mêmes ; et il le deviendra , aussitôt que tous les Membres correspondais de la Société , en Russie, seront nommés et en activité.
Pour accélérer la communication des découver-
III tes que feront ses Membres, la Société publiera do- rénavant ses Mémoires périodiquement. Il paroîtra tous les deux mois un cahier de six à huit feuilles, accompagnées de gravures. Afin de rendre ces feuil- les utiles et intéressantes en même temps à l'égard des découvertes étrangères, la Société insérera à la suite de ses propres Mémoires des extraits et des annonces d'ouvrages nouveaux.
Il faut que je remplisse enfin le devoir le plus agréable et le plus cher que la Société ait pu m'im- poser, celui d'être son organe pour témoigner pu- bliquement sa reconnoissance h tous ceux de ses Membres qui ont concouru avec tant d'empresse- ment à la soutenir, soit par des travaux littéraires, soit en augmentant Sv,s fonds par des donations ? soit enfin par des dons précieux d'objets d'histoire
VI
nalurelle, dont ils ont enrichi la belle Collection de notre Université.
GOTTHELF FISCHFR, Directeur de la Société.
Moscou, le i5 Décembre 1806.
PRÉFACE
DE LA SECONDE ÉDITION.
I^jette seconde édition est due à un de nos Membres honoraires Monsieur Zoé Pavlovitsch Zosima qui, par ses lumières et par ses entreprises typographiques, tendant à propager les sciences parmi ses compatriotes, s'est acquis l'estime du monde savant et de tous les amis de l'humanité. La littérature grecque, latine et russe lui doivent , ainsi qu'à ses frères , un grand nombre d'éditions précieuses de leurs plus beaux ouvrages , pour lesquelles ils ont occupé les presses des principales villes de la Russie et des pays étrangers. Plusieurs institutions savantes en Russie ont reçu d'eux des dons et des encouragemens analogues à leurs travaux. Leurs belles et riches collections de médailles et d'antiquités sont connues de tout le monde et visitées par tous les voyageurs instruits. Us possèdent une perle qui est de la plus grande régularité et de la plus belle eau. Elle pèVe presque 28 (27£)karats.
Les changemens que j'ai pu faire à cette édition ne peuvent être qu'agréables aux lecteurs. Quelques Mé-
moires ont été supprimés parce qu'ils n'offroient pas des objets d'un intérêt général; d'autres ont été revus et augmentés Ceux du Professeur Fischer sur la Turquoise et sur la Sibérite ont été refondus et augmentés de nou- velles observations, celui sur le Rhynchocéphale a été enrichi d'une nouvelle espèce et accompagné d'une nou- velle planche.
Le Directeur et Professeur
Dr. G. FISCHER.
Moscou, le là Décembre 1812.
HISTOIRE
DE LA SOCIÉTÉ IMPÉRIALE
3ES NATURALISTES.
HISTOIRE
DELA SOCIÉTÉ IMPÉRIALE
DES NATURALISTES, PAR. LE DIRECTEUR. ET PROFESSEUR G. FISCHER,
JLe plan .de former un dépôt pour les découvertes en histoire naturelle dans le vaste Empire de Russie, de réunir parmi les amis de cette science ceux qui vondroient concou- rir à ce but , de publier surtout les découvertes du pays dans le pays même , ce plan a été conçu par le Professeur G. Fischer dès son arrivée à St. Petersbourg en 1804. Il le soumit aussitôt à feu son Excellence Monsieur de Moura- vieff , Curateur de l'Université de Moscou , Collègue du Mi- nistre de l'Instruction publique.
Ceux qui ont connu le caractère et les vastes connoissances de cet homme vénérable, son ardeur pour la propagation des lumières en Russie, sentiront que l'idée de former une so- ciété de Naturalistes russes, a dû être bien accueillie par lui.
Cependant des travaux importans, un grand Muséum à ar- ranger, le cabinet d'histoire naturelle et la Bibliothèque de son Excellence Monsieur de Demidoff à recevoir et à décrire différèrent l'exécution de ce plan.
Ce ne fut que dans Tété de i8o5 que le Professeur Fischer ré- unit peur cet objet Messieurs les Professeurs Hoffmann, Reuss,
iij
XVIII
Hiltebrandt, Mr. le Prince Pierre Mestchersky, MM. Drou- gininc, John, FredL Fischer, Fr. Renner, Villers. Il leur présenta un projet de règlement qu'ils adoptèrent avec empres- sement et qu'ils sanctionnèrent par leurs signatures. (*)
Ce règlement ctoit ainsi conçu :
0EPA30BAIIIE OEl^E- CTBA.
ORGANISATION DE LA SOCIÉTÉ.
ObujecrriBO IIcnbimameAeu TTpu- ptubi btj Mockb1> e^HiicrnBeiiHO 3aîiMemcH EcmecmBemioio ïlc.ino-
pï'ciO H HayKîlMH, KT> IieH OI11HOCH-
miiMiicH , KaKi»-mo: AmimoviieH), coôcinBeiiiio rnaR*b Ha3WBaeMOfo , u cpaBinimeAbiioio ÀiiamoMÏeio, Xh-
MÎeiO, (pH3l!KOK>,CCAbCKOIO ^KOIIO-
MÏeio n moMy noAobiibiMT».
2.
rAaaHbia npMMcnrb OfiiuecniBa: < 'A'fc.Mitnb ii3B'b( iiihok) EcuiecrriBeH- 1I}H) Ilcmopïio o6iunpHoâ Poccïh- ckoh II Miiepïii. OcoôeHHO cina- pami.ca 0110 f>y4<mu> , no B03UOX- Rocmn , Ab-^anib omKpbimlfl bi» maEMxii iipoii3B(Meiii/ixî> , koiiio- pr.ia Moiviub ( (tciii.ip.iinib ompaCAB rnoprouAit ,\.\h numéro Ome-ie- ^ niiia.
i. LA SOCIÉTÉ DES NA.TURA- L1STES DE MOSCOU s'occu- pera uniquement des L'HISTOIRE NATURELLE et des SCIENCES Y relatives telles que V Anatomie humaine et comparée , la Chimie , la Physique , l'Economie rurale etc. . . .
2. Un dos buts principaux de la Société ser.T, de faire connaître l'histoire naturelle du -vaste Em- pire de la Russie. Elle sY-lïor- cera surtout de faire des décou- vertes dans les productions qui peuvent devenir un objet de com- merce pour le pays.
' , l'eu de temps avant l'impression de ce rèlgement , la Société s'étoit attachée com- i • membres Mrs. le I). Scbmitz, Th Renner, Londe6, Repoinsky, Perofsky, Mtiller, TcbebolarelT, Knblmann, Langner; et coin me «lèves Mrs. Bolcbarefsky, Mansonroff, Marlius , Nietbe, Riseuko , Savi , Schonlein, Weidenbammcr.
Que ce règlement lut refondu entièrement à la nouvelle organisation du 4 Nor. 1S07 a été dit dans le tecond So\, de* Mémoires, p. VII.
XIX
Oho 6y4emi> coônpanib bt» Teo- rpa(f>HHecKOMb nopn^Kt bCÊ ecme- cmBeHHbifl npon3Be4eHÏ'a Poccïn- CKaro Tocy^apcmBa , no vacirm MHHepaAorÏH , BoinaHHKii, 3ooao-
rïtl , 3eMAe4iAÏH H IlpOMMUÏAeHHO»
cniii, Bt HawfepeHÏH pacnoAaraiTib hmh coo6pa3HO ce^bMOH cmanibH.
4-
Bi> ceun» npe^noAoacenÏH oho nocmapaemca 3aBecmn nepenncny co BcliMH npocBÉii^eHUbiMw h yie- HMMH MysaMH, KOinopwe Moryrni. flocraaBKmb esiy cboh HaÔAio^eHÏfl bt» pa3cy*4eHÏn pa3Hbixi> cmpam» Poccïn.
o.
Elle rassembleradans une suite géographique , toutes les produc- tions de la Russie en fait de Mi- néralogie, de Botanique, de Zoolo- gie, d'Agriculture, et d'Industrie, pour en disposer suivant l'article sept.
4-
Elle entretiendra à cet égard une correspondance avec tous les hommes éclairés et savans qui pourront lui fournir des observa- tions sur plusieurs points de la Russie.
OfiiuecmBO 6y4enrb Becmn cmi-
COK-b OnbimOBl. , M 31» KOHX1» K3ÔH-
pamb ôy^emi» npenMyinecruBeHHo nrfe , Kornopwe cAyxanxb ncHOBa- HÏeMb KaKoû-iiiiby^b meopïa.
6.
06uu?cnjBO 6y4emi> nîWÉmb 4py- roH criHCOKi» bs.Ijmt» m'ÈMi» npe4- jiemaMi , koh 6y4ymi> esiy 40cma- BAaeMbi omi ^.leHOBi» ero, hah omi» ocobb nocmopoHHHXi». Cew cmi- coKi» 6)'4erni. coo6m,aein» IlyoAairf).
7' Bci> npe4Memw , npïo6p1>mae- Mbie OôinecrnBOMi» , ecmecniBeH- Hbie ah mo , hah HCKyccniBeinihie, maKxe bc'6 npuromoBAeHÏH (npe- napamw), 4lîAaeMbifl 'iAenaam aas" ()6niecmBa , 6y4ymi» xpamimbc» bi» T\Iy3e1> EcniecinBeHHoii Hciuo- pïn H.MnepamopcKaro MociîOBCita- ro yHHBepcHmema ; OôiuecmBo ne Moacenib yuoinpebmiib hxt» Ayiuie,
La Société tiendra un registre d'expériences à répéter, parmi les- quelles elle choisira de préféren- ce celles qui servent de base à, quelque théorie.
6.
La Société tiendra un autre registre sur tous les envois qu'on lui fera. Ce registre sera soumis aux yeux du public.
Tous les objets d'histoire natu- relle ou d'arts , que la Société acquerra, toutes les préparations que les membres auront faites pour la Société , seront dépo- sés au Muséum impérial d'Histoire naturelle de Moscou , la Société ne pouvant mieux apprécier ses acquisitions et ses ^découvertes
XX
KaKTj TO.A'ïiAaBï/HX'b nO.ICCHblMH fl..\R
IlybAin; h.
Tlpusibz. Cm npe^MeiTTbT 6yiyinî> ce- ^epjKnini.CH m. oto6eHHom. cnutKt, il osn.MPmi.tfl orc>6.iUBbiM'b 3Ha- eojii, no Dbiôopy OômecmBa.
8.
ComeemBO, jKe^a^ manxe #o- crnaBHinb CBliAeiue llAenaMi» cbo- irah o iioBbixij orriKphimïflxi. , j&- .Aae.Mbixi» 4pjriiMH jqeiibiMH M y- «Mu, coc4HHiimca ci» yieHWMH piHormpuHi^aMii , upniAacHBi» mxtj coo6n;arnr» e.My bc15 ii3ïi'fecrnÏH , na cameAb il o paciipotrnpaHenïa naym, KomopbiMH oho 3aHHMaem-
CJI
'JAEHbl OEILÇECTBA.
9- OômecmBO HM'feem'b 6wmb co- cmaBAfiio H3T» lAeHOBfe npiicym- crriByionuix-bH omcyrncniByioiiuix'b, h llAenoBb noieniHbix-b.
10. TImo6ij 6bimb npwHflrny bt> mhc- ao Maciiobtj 06m,ecmBa , hvsho:
i) Bbirnb Tipc4cinaBAeny k15mt>- aw6o H3Tj 'Iachobt» OHaro , Komo- pou 6bi pynaAcs 3a CBOiicrnBa h ]i03Hanifl xeAuiouutro Bcuiynumb bi> M.Aeiibi.
3 ) ÏIpe^crnaBumb Ofîm;ecmRy k; Koe iui6y4b pa3cy/Menïe, h.mi
6blIIIb ABITIOp<J.M'b CO'IHHeHÏfl, H3Bb-
cniHaro bi> yieno.M-b cBlsnil).
3) rio^Bcpruynib ce(ÎH ôa.tomH- poBanÏHi n iiMhrrib «b CBOH) H0A&8V
Jlipil Ht'lIlBtpilHI lOAOCOBb.
1 I.
Ka/K^ow '[.vin» oonaaii'b npo- VeCIDb Bij CBOIO o'ioprAh comiiiichïc,
BâBAeienïe , hah nepeBo,vb. Uni-
qu'en les rendant utiles au pu- blic.
Note. Ces objets seront consignes dans na catalogue particulier et porteront uue inarque au choix de la Société.
8.
La Société roulant aussi met- tre ses membres au courant des dérouvertes faites par les autres savans , s'associera des savans étrangers , en les invitant de lui communiquer, toutes les notices qui pourront avancer la science.
MEMBRES DE LA SOCIETE.
La Société sera Tonnée de Membres résidans et non rési- dans , et de Membres honoraires.
io.
Pour être admis au nombre des Membres de la Société il faudra:
i° Avoir été présenté parmi membre qui fera un rapport avan- tageux du caractère et des cun- noissances du récipiendaire.
2° Avoir donné un Mémoire à la Société, ou être auteur d'un ouvrage connu dans le monde sa- vant.
5° Etre soumis au scrutin et réunir les trois quarts dus suffra- ges des votans.
1 1. Les membres seront tenus de lire à leur tour, des ouvrages de leur composition , des extraits ou
XXI
rômM wa Boiipocw , npe^Aarae- jibic Ofiu^ecmBOMij , He 6y^ymi> no- inrnaeMW nepioAH4ecKn»rb 'iine-
HÏeiMb.
12. CoiHHenïa cïn Morynrb 6bimb Tipe4cmaBAfleMhi Ha Poccïhckomtj , Aammn'KOMij , <J)paHLry3CKOMT» ,
Alir.AHHCKOMTj , HmaAÏaHCKOMb HAH H'ÉMCl^KOMl» H3UlKâXli.
i3.
OmcymemByioiuïe llAeHhi , ko- mopbie ôjvtyriTb bt> neperiHCKb cii Obiu,ecrnBOMij h no BpeivieHaMb co- oômairib eMy n3Bl>crnïfl o cbohxî» njpyAaxTj hah omKpbimïtix'b , xb- AaeMbixi» bi> wlicnit mxti npeôbiBa- nïfl , 6y4ymb Kaar^oû ivi1)cjiirb no- .Ajianib atypHaATj , Komopoa 06- u^ecmBo H3^aBamb HaivrÈpeno.
14.
Mypnajib cen By^emb co^ep- xamb eb ce6~È :
j) Tîo^po6HoeonncaHÏe omKpbi- mïA 06u»ecmBa.
2) M3Blicmïa 060 bCÈxt» omKpw- mïflxi) Bb mfexb iiayKaxb , Komo- pbia c ocmaBAHiomii npe^Memb O6- HjecniBa.
3) HoBbin ^iîflHïff, co^eparauifïH-
Cfl BT» COIHHeilïflXb , Bbixo^ainnx-b BT> CB^mi).
OmoyrncmByiomïe TlAeHhT6y4ynrb o6fl3aHbJ oniBfwamb «a pa3iibieBO- npocw, Komopwe n\i-b npe^Aarae- mw 6y4ymi> orm> OôruecrnBa > maK- *ce irpHCbiAamb ki> HeMy cboh co6-
CUlBeHHblfl Ha6AH14eHÏH HAH H3BAe- TieHÏfl H3Ti HOBÈÛUIHXb CO'JHH.eHÏÎf .
des traductious. Les rapports de- mandés par la Société ne pour- ront être comptés comme lectu- re périodique.
12.
Les mémoires et autres travaux, peuvent être présentés, en langue russe , latine ^française , anglaise, italienne ou allemande.
Les membres non résidans qni correspondront avec la Société, cl lui adresseront de temps à autre, des notices sur leurs travaux , ou mêmes des découvertes, qui se font dans leurs contrées , rece- vront tous les mois le Journal que la Société publiera.
14.
Ce Journal contiendra :
1) Les détails des découvertes de la Société ;
2) L'annonce de toutes les de- couvertes, faites dans les sciences que la Société cullive ;
5) Les faits nouveaux qui pour- roient être contenus dans des ouvrages nouvellement imprimés.
i5.
Les membres non résidans s'en- gageront: à répondre aux diffé- rentes questions , qui pourroient leur être présentées par la So- ciété , et à lui envoyer leurs ob- servations particulières ou des ex- traits d'ouvrages nouveaux.
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XXII
CEOPM OEIIÇECTBA.
iG.
Ha H3^epavKn Oônjecmea na3- uaMaerriCH 4Ba po4a e6opoBi>: 0411111» onper\l3AeHHOâ , a «apyroii npon3-
BOAbllOlï.
Cbop-b onpM'feAeHHOÎT cocma- BAflern-b 3o pybAea bi> ro4i> , non BHOcarnca orut Kaa^aro Vi.iena no inpeniHMi» ro4a.
• 18.
Côopii npOII3BOAbHOH cocruo-
rinrb bij 40hpoBOAbnoM-b Ka*"4aro llAena iipiiiiomeiini. Ilpiiaouiem'» cïh Morjmii ôbirnb 4ocrnaBAfre\ibi /ï,npeKinopy , i;omopoû o6A3a'Hi> BecrriH cierat oiiwmtj , rnaKate Kun-b ii Kaagaqeâ Oômecinna , h Ras^oti ailicfurb npe^cmaBAainb ohom Oô- iqccinBy 4AH CB'tî^eilÏH.
CjMMa , Kornopafl iiM'ïiem'b ro-
cmaBiinibCH n3tcn\î> c,6opoBi>, 6y«
,\erm> ynompe6Afle.Ma na wciama-
uie, nepeiiHCKy h moMy 110406110e.
20.
O '4o6poBOAbiihixTj no?KrpniBO- saiiÏHx'b, maKi> KaKt h noAapKaXb, noAy'iaeMbixT> OôinecmBOMi», (>y- 4oim> Bcer4a o6î>HB.\aeMO in» ïtfbxh »_vMepaxi> xypHana, Komopwe bt» tiio Bp^MH Bi>ixo4Hmb SyAjnrb ; a m» ;;oi?n/k 104a ciiOBa iiaiie-iamacnicH o6m,ïu cnHCOKb Bcero , 'imo O6- mecinp.o noAyiHtnij KaKbonrb cbo»
HXT» 'I V'IKlIllj , UiaKb H OIT11) 4py- THXb AH)6llin^AeH yiCHOCtllH.
CONTRIBUTIONS DE LA SO- CIÉTÉ. 16.
Il y aura, pour subvenir aux dé- penses de la Société , deux sor- tes de contribution, l'une fixe et annuelle et l'autre volontaire.
*7-
La contribution annuelle fixée par l'état du trésorier n'excédera pas la somme de 3o Roubles. File sera prélevée à trois époques de l'année.
18.
Les contributions volontaires pourront être consignées par les membres qui le voudront, entre les mains du Directeur, qui en tiendra un registre conforme à celui du trésorier ; et le soumet- tra tons les mois aux yeux de la Société.
«9-
La Somme formée par ces con- tributions sera employée pour couvrir les frais d'impression, de correspondance etc.
20.
Les contributions volontaires , ainsi qne'lcs dons que la Société recevra seront toujours publics dans le numéro du Journal qui suit la donation. Et la liste gé- nérale , de tout ce que la Socié- té recevra, soit de ses membres, soit des amis des sciences en gé- néral , sera réimprimée à la lin de Tannée.
XXIII
ynPABAEHIE OEUIECTBA.
ai; BcÈMn A^Manu ObmecmBa ynpa- e.i.TioiTiij ^HpeKmopî» , ABa CeKpe- mapa n Ka3Ha'ieii.
22. ^iipeKniopt HMiiepamopcKaro My3en HainypaAbHoii Iîcinopïn ecnib BMfecml) 6e3CMl>HHOH /l,npeK- mopi> 06m,ecmBa.
23.
CeKpemapHH Ka3naieu6y4yrma H36npaeMbi eacero^HO.
24. MAeHbi oïh cocmaBamij KaHrje- Aflpïio ObiuecuiBa , h coe^mianicH ci> ^pyrtiMiT 4ByMH hah mpeMa lIj\e-
HaMH, 1IO 6o.\bUUHHCmBy rOAOCOBlj,
AMi H3AaHÏa sypnaAa ObmecrriBa.
BliyTPEHHEE PACÏÏOPJEKE- HIE OEUTECTBA.
2 5.
ObrqecrnBO 6y_4enrb cobnparnb-
Cfl OAHH-b pa31> BTa He^'ÈAH).
26.
Tpy^'ii Co6paHia 6y.aynTb npo- wexcMunib bi> CA"fe,4yH>in,eMfc 110- pfl4Kt>:
i) ByAenrb MHmaHa nepenncKa.
l) 3ariHCKH, ^QCmaBACHHblH O6-
inecmBy.
3) OmB'femhi Ha 3anpocbi3 npe- 4AO»tenHbie ObmecrnBoiwb.
4) Pa3tyac4eHÏH mf>xT> ^AeiiOB-b, Kornopbixis onepe^b HHrnamb bi>
3aC'fe4HHÏH.
5) CAOBecHbiH h3b%ïhpiiïh o6i> omKpbicriïaxi, ^pynix'b ^ocrnonpa MtiameAbHbixij npe^MemoBij.
FONCTIONNAIRES DE LA SO- CIÉTÉ.
21. Il y aura dans la Société pour fouctionaires un Directeur, deux Secrétaires et un trésorier.
22.
Le Directeur du Muséum im- périal d'histoire naturelle est en même temps le Directeur perpé- tuel de la Société.
2 3.
Les Secrétaires et. le trésorier seront élus pour un an et seront rééligibles.
Ces fonctionnaires formeront le bureau de la Société et s'asso- cieront,, par la pluralité des voix, deux ou trois membres , pour la rédaction du Journal de la So- ciété.
REGIME DE LA SOCIÉTÉ.
25.
La Société s'assemblera une fois par semaine. 26.
Les travaux de l'assemblée se feront dans l'ordre suivant :
i)Lecture delà correspondance.
2) des mémoires adres- sés à la Société.
^) des rapports deman- dés par Ta Société.
4) des mcmoirPS , des
membres , qui devront lire dans la séan. e.
5) Annonces verbales de décou- vertes ou de faits inlércssans.
XXIV
27.
HMKaKÏa 4pyrïa pascyjs^eHÏH, HftHM'îiiomïfl cbh3w cb m^Mii nayrta- Mii , KomopbiMit 3aHUMaemcfl 06- mecniBO , Heno3BOAnmeAbHbi bo speMH 3aci^aHÏM.
28. Kax^oMy lL\eny npe^ocmaB- AHerncfl npaBO npuBo^nmb 3hhko- iibiAij ocoôb Bb co6paHui Oôiue-
CQIBa.
2g. 06n;ccraBO cb yAOBOAbcmBÏeMb no3BOAHeinii Haxo^umbefl ripn cbo- KXb coôpainaxb MAa^MMb numoH-
HaMb BajKbj HM'ÊjORTUMb ocobeH- H)K) CKAOHHOCITIb Kb UlliMb 3HaHÏ- H.Mb; KOITTOpblMII OHO 3aHHMaeinCH.
3o.
Ono nocmapaeinca eine 6oA'fee B03by4iunb Bb imxb cïro ckaoh- iiocmb mÈMb omAHMÏeMb , nnto 6yAemb npHHHMarnb HXb Bb cboh Hachh , Kor4a ohh OKaafymb ceba moro 4ocinoHiibiMii.
Toute discussion étrangère aux sciences que la Société cultive, est sévèrement exclue des séan- ces.
28.
Chaque membre a le droit d'a- mener des personnes de sa con- noissance aux séances de la So- ciété.
29.
La Société verra avec plaisir
paroitre dans son sein , des élevés
qui montreront du goût pour les
sciences que la SOCIÉTÉ cultive.
3o.
Elle tâchera d'exciter ce goût dans ses élèves par l'honneur de les admettre au nombre de ses associés aussitôt qu'ils s'en seront montrés dignes.
MoeKBa , a5 Ijoah i8o5 roAa.
Moscou le 25 Juillet i8o5.
Le fondateur de la Société fut nommé unanimement son Directeur à perpétuité. Messieurs Drougininc et Villers furent élus Secrétaires.
A peine feu Monsieur de Mouravicff cul-il appris que la Société s'éloit formellement constituée et que ses séances avoient commencé dans la maison du Directeur, que, voulant
XXV
encourager et consolider cet établissement naissant , il en pré- senta le Règlement à l'approbation de SA MAJESTÉ , notre Auguste Souverain.
Alexandre Premier honora dès ce moment la société de sa haute bienveillance et confirma son règlement. Les gouvernemens sages protègent toujours les sciences ; car la gloire attachée aux travaux des savans rejaillit sur la nation à laquelle ils sacrifient leurs talens et leurs veilles.
La confirmation de SA Majesté fut notifiée à la société par la le ttre suivante :
MocKOBCKaro Vhhbepchteta A. M. le Professeur Fischer de T. IIpo(i>Eccopy <|>umEpy. L'Université de Moscou.
MiiAocmnobiH zocy^aph moh.
ycep^ïeivrb BamHvrb bm ciiocnîi- MiecrnnoBaAii ki> octiOBanïio upn ÎMockobckomt» y HHBepcumenYB 06- JHecinBa iicnbimameAeH npnpo^bi. TOCyAVPb HMHEPàTOPTî no Bceno44aini1)HiueMy /J,0KAa4y mo- eMy o moMTa , npHHHBb no^Riirb re« cîj y4oBOAbcmiiïeMii , noBe-
Xkxb MhIj ObTjHBIimb BaMT> BblCO-
yaûuiee CBoe 6AaroBO.\eHïe.
Monsieur !
Vous avez contribué par votre zèle à la fondation de la Socié- té des Naturalistes de l'Uni- versité de Moscou. SA MA- JESTÉ IMPÉRIALE a, sur mon rapport très-humble , ac- cueilli cette institution avec plai- sir et m'a ordonné de vous eu témoigner SA HAUTE bien- veillance.
HcnoAH/iK cnMfc MOHAPIIiyH) En m 'acquittant de la volonté koato, npeôwBaio c* HCiniiHHbiMTj au MONARQUE je reste avec no'imeHïeivrb. — une estime sincère, —
MlIX. MyPABbEBT).
Michel Mouravieff.
GaH. Ilemepô. Aarycma 16. i8o5.
N°. 485;
St. Pëtersb. le 16 Août. i8o5.
N°. 485.
jv
XXVI
Cette lettre ministérielle étoit accompagnée d'une lettre par- ticulière par laquelle son Excellence Monsieur de Mouravieff encourageoit le Directeur à réunir à la Société tous les hom- mes qui pouvoient 1 illustrer soit par leurs talens ou par leur' influence.
La Société commença à publier ses observations dans un journal, et bientôt elle publia ses Actes sous le titre de Mé- moires de la Société' des Naturalistes de Moscou.
Dès le moment que non-seulement les savans de profession, mais encore les amateurs d'histoire naturelle qui se trouvent en grand nombre parmi les seigneurs de cette ville, prirent part aux séances et aux travaux de la Société , le Directeur lit la proposition de choisir parmi les membres honoraires de la Société un Président digne de la représenter. Cette proposition fut acceptée avec joie et la Société arrêta dans la séance du 17 Janvier 1806 les articles suivans touchant l'élection d'un Président, et devant précéder les articles 21, 22, etc. du règlement.
IJepeaA cmambM. 1. article additionel.
06mecriiBO H36npaeniîj n3i> no- 11 y aura un Président de ]a
MemHi>ixi> cBOnx-b Habhobij, HM'fcio- Société, pris parmi les Membres
îmixt iipc6i)iBanïe cbo« B-b MockbI), honoraires rcsidans à Moscou. IIpeaii/UHiua OôujecmBa.
Iimopan cmamb/i. 2. article additionel.
TIpeaviAeHniy npe^oernaBAHeincu Le Président dirigera toutes les
npaito pa3iio.\ariimi» urliMH ^feA.iMn opérations de la Société; sera
(Joniff 11111a , naaiiaiamb 411H ,v\;i chef du bureau, fixera les jours
PKClTipaopAHHapHblxfe 3arf>AafUM H des séances; et jouira de toutes
DOAbSOBainbCfl Bcb.Mii iipeHMyme- les attributions attachées à cette
cniBaMu , coeAHHeHHbiim cî> chmi> charge.
BBaBÏeM'b.
XXVII
Tpemb/i cmamb/i. 3. article additioneL
B-b CAyia-fc orncymcmBÏ* , Tro En cas d'absence le Président
bcÈmi, npaBaM-b ^tipeKrnopi 06- sera remplacé de droit et dans
mecrnBa 3acmynacinb wicmo Ilpe- tontes ses (onctions par le Direc-
SH^eHma. teur de la Société.
La Société a élu pour son Président, Son Excellence Monsieur le Comte Alexis Razoumoffsky, Membre honoraire de la Société résidant à Moscou. Son Excellence a bien voulu accepter cet emploi.
Plusieurs arrêtés se suivoient à mesure que la nécessité ou l'uti- lité de la société l'exiceoit. Nous en citerons les suivans :
ARRETE
PORTANT L'ÉTABLISSEMENT DUN FOND PERMANENT POUR LA SOCIÉTÉ.
Séance du 27. ^ivril 1806.
Sur la proposition faite à la Sociélé par Mr. le Comte Kvastoff en l'absence de Monsieur le Président: «defon- «der par une souscription extraordinaire un capital perma- « nent, dont les intérêts serviroient à faire exécuter toutes les «entreprises cpie la Société jugeroit nécessaires pour le Lien « et l'avancement de l'histoire naturelle en Russie ; comme : * i° Voyages dans l'intérieur de l'Empire, 2° acquisition et « transport d'objets d'histoire naturelle , qu'il importeroit à la <r Société de se procurer , etc. »
Tous les Membres présens, et nommément Mr. le Comte DE Kvastoff, Mr. le Général P. G. KoUtousoff. Mr. le Comte Grégoire de Soltikoff , Mr. Pierre de Roch-
XXVIII
BTANOTT, Mr. PLATON DE BÉKETTOW, Mr. ALEXIS DE
Pérofsky; Mrs. G. Fischer, P. Drouginine, Frédéric Villers; ayant saisi toute l'importance d'une pareille Ion- dation, ont, d'un commun accord, signé le vœu déposé dans les archives de la Société : «Qu'il soit ouvert un Livre «de souscription, à la tête duquel la délibération ainsi que «la proposition qui y a donné lieu, seroient inscrites , et «qu'il en seroit donné connoissanec indistinctement à tous les «Membres de la Société, afin que chacun puisse y inscrire «la somme pour laquelle il désire contribuer à celle utile «fondation.))
Le Livre a été ouvert et déposé chez le Directeur, le i!> du mois de Mai.
Le même jour ont signé :
Mr. le Comte Alexis RazoUMOFFSKy pour iooo R.
Mr. le Comte P. KvaSTOFF .... pour ioo 11.
Mr. le Comte Léon Razoumoffsky pour a5o R.
Mr. Gotthelf Fischer pour So R.
Mr. Frédéric Villers ..... pour 5o R.
Mr. Alexandre de Dournof . . . pour 100 R.
Mr. Alexis de Perofsky pour 5o R.
Mr. le Dr. P'réderic Auguste Renner pour 5o R.
Mr. le Dr. Frédéric Fischer . . . pour 5o R.
ARRÊTÉ CONCERNANT
LES SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ.
Séance du 27. Avril 1806.
La Société a fixé le jour de ses séances ordinaires le i5 de chaque mois, ou au plus tard le 16, si le ij lomboit sur
XXIX
un dimanche ou sur une fêle. Pendant les mois de Juin , Juillet et Août les séances seront suspendues , à cause de l'absence de plusieurs membres. La reprise des Séances se fera le i5 de Septembre, jour du couronnement de notre Auguste Monarque. Chaque année la Société célébrera ce jour la l'anniversaire de sa fondation.
ARRÊTÉ du i5 Mai
CONCERTANT LA CRÉATION DE DEUX SECRÉTAIRES -COPISTES.
La société voyant que les travaux du bureau augmentent _, et désirant surtout que les manuscrits originaux des auteurs qui contribuent à la publication de ses actes, ne soient pas maculés à l'imprimerie , mais an contraire déposés aux archives de la Société, comme un objet précieux et intéres- sant pour tous les Membres ; arrête :
i. qu'il soit élu, parmi les élèves associés à la Société, deux secrétaires-copistes.
2. qu'il soit alloué à chacun d'eux un traitement annuel de cent Roubles.
»
Messieurs Martius et Lazarevitch Élèves-associés de la Société et Candidats du Muséum Impérial d'histoire na- turelle , ont été nommés Secrétaires-copistes de la So- ciété.
L'un a quitté l'Université; et Lazarévitsch , un élève que la Société et son maître regrettent beaucoup, qui étoit déjà utile , en enseignant l'Histoire naturelle au Gym- nase de l'Université, est mort en 1808.
XX \
ARRÊTÉ CONCERNANT
LE PORTRAIT ET LA BIOGRAPHIE
DE PAUL GRÉGORTÉVITCH dm • DÊMIDOFF.
La Société voulant donner à Son Excellence Mr. le Con- seiller d'État actuel Paul Grégoriévitch de Démidoff , au/grand1 bienfaiteur des sciences , de notre Université et de notre Musénin d'histoire naturelle en particulier , une foible marque de son estime, de la considération et du vif désir quelle a de contribuer à éterniser ses bienfaits dans les annales des sciences a arrêté :
i. que son portrait seroit gravé au nom et aux frais de la Société, pour l'insérer dans ses Actes.
2. que deux membres seroient élus pour rassembler , de son vivant , les matériaux propres à pouvoir publier un jour une biographie digne de ce grand homme, et
digne de la Société.
i i
Mrs. le Professeur FrsCHER et P. DROUGININE ont été chargé de l'exécution de l'article second.
La Société a fixé le nombre de ses élèves à douze et nom- mé dans la séance du 6 Novembre pour compléter ce ^om- bre , Messieurs de Kovalensky , de Dournoff, les Princes , Alexis et Jean Labanoff de Rostoff et Mr. de Rounitch.
Des objots d'histoire naturelle, des livres et des dons pé- cuniaires furent envoyés de toute part pour concourir au but de la Société.
XXXI
Nous réserverons l'annonce des dons en argent- ainsi que l'état de la recette et de la dépense de la Société pour un compte rendu particulier qui sera communiqué à tous les membres que cet objet concerne.
EXTRAIT du REGISTRE
DES ENVOIS FAITS A LA SOCIÉTÉ I. POUR LA BIBLIOTHÈQUE,
I. Mans, de Se HUBERT, ulcadémicien et Membre honoraire de la Société , s
a fait présent à la Société de ses propres ouvrages; comme :
i. Theoretische Astronomie. St. Petersburg, 1798. 3 Voîl. in 4- imt Fig.
2. PoPULAERE Astronomie ir Th., entlialtend die Gescîiichte
der Astronomie und die spharische Astronomie. St. Pe- tersb. 1804. 8. mit. Kupf.
II. Mons. Langner, Membre et Libraire de la Société,
a donné à la Bibliothèque de la Société les ouvrages suivans:
3. Plantes équinoxiales d'Alexandre de Humboldt et Aimé Bonpland. 1 Livraison Paris , XIII. 180S, avec lig. in loi.
(Mr. Langner s'est engagé d'en procurer la continuation à la Société.)
4- Napoleone impériale, Napoleonaea imperialis, premier genre d'un nouvel ordre de plantes, les Napoleonées-, par Beauvois , in fol. allantiformi.
XXX1L
5. LâcepÈDE, Waturgeschichte tler Fische , als eine Fort- setzung von Buffon's Naturgeschichlc. A. d. Fr. v. Ph. Loos. Berlin. 1799 — i8o/|. 4 voll. in 8. mit illumin. Kupfern.
G. Bolton's J. Geschichte der nierkwurdigsten Pilze. A. tl. Engl. y. Ch L. Wildenow. Berlin. 1793 — l790* 3 vol!. 8. mit vielen illuminirten Kupfern.
III. G. Fischer, Directeur de la Société'. a présenté.
7. Les Annales du Muséum d'Histoire naturelle de Paris. 12 Cahiers in 4- avec figg.
et quelques ouvrages de sa composition,
8. AnATOMIE der Maki uud der ihuen verwandten Thiere. ir Band. Nalurgeschichte und Knochenbau der Maki. Mit 0.4 Kupfertafeln. Frankfurt i8o4- in 4*
g. ESSAI sur les monumens typographiques de Jean Gutten- berg de Mayence , Inventeur de l'imprimerie. Mayence, 1802. in 4- avec figg.
IV. Mons. le Dr. John, Membre de la Société.
a donné à la Bibliothèque son ouvrage : 10. Versuch einer Méthode zur Unlersuchung der Mine- ralwàsscr, mit Darstellung einiger Eigenschaften des Wassers im allgemeinen. Moscau bei Langner, u. Leip- zig bei Rein, i8u5. 8.
Cet ourrage a été repris par l'auteur.
V. Mr. Nicolas de MOURAVIEFF Membre honoraire delà
Société ,
a présenté à la Société les ouvrages suivans :
XXXIII
n. Lavoisier Traité élémentaire de Chimie. Seconde Edition, à Paris , 1793. 2 vol. in 8. avec fig.
12. — — Opuscules physiques et chimiques , seconde édi- tion. Paris, an IX. 1801. 8. avec fig.
i3. FoURCROY, Elémens d'Histoire nalurelle et de Chi- mie. Cinquième édit. à Paris , 179^. 5 vol. 8.
14. de Bouillon-Lagrange, E. I. B. Manuel d'un Cours de Chimie, à Paris IX — 1801. 3 vol. 8 avec fig.
i5. DE Brisson,, Math. Jacques. Traité élémentaire ou principes de Physique. Troisième édition, à Paris , an "V' III. 3 vol. 8 avec fig.
VI. Le 8. Octobre. Aluns. ISENFLAMM , Prof, à Dorpat, Membre de la Société' ,
a adressé à la Société les ouvrages suivans de sa compo- sition :
16. TAGEBUcH des anatomischen Thealers der kaiserli- chen Universitat Dorpat vom Jahre i8o3 — 1804. in 8.
17. Prodromus myographise infantis a N. T. Lcop. de Junglîng defensus. in 8.
18. Dissertât, de cornea ejusque obscurationibus defens. a Const. Guil. de Lindner»
19. Djss. de organis respirationis animalium def. a Th. Herrmann Lùtkens.
VII. Mous, le Dr. IIesard de Mayence, Membre delà Société ,
a donné à la Bibliothèque de la Société son ouvrage:
20. Sur un Bamolissement remarquable des os du tronc d'une femme; avec des figures. Mayence , in 4-
?»
XXXIV
VIII. Mons. GrinDEL 3 Professeur à Dorpat , Membre de la Société',
a adressé à la Société son ouvrage:
21. VERSUCH ùber die Natur der Blausiiure. Riga, 1804. 8.
IX. Mr. le Dr. Fr. Guillaume Londes, Membre de la Société,
a fait présent de ses ouvrages:
22. Grundrifs zu Vorlesungen ùber Forst-und okonomi- sche Botanik. Zweyte veranderle Auflage . Goltingen, i8o3. S.
a3. Handbucli der Botanik. Gottingen, i8o4- 8.
24- Verzeichniss der um Goltingen wildwachsenden Pflan- zen, nebst Bestimmung des Standorts. Gottingen, i8o5. &.
X. Mr. Langner , Membre honoraire et Libraire de la Société, a fait don des ouvrages suivans:
a5. Humeoldt et bonplA^D , Plantes équinoxiaies } se- conde Livraison, fol. avec fig.
26 Du MÊME , Recueil d'observations de Zoologie et d'A- natomie comparée faites dans l'océan atlantique, dans L'intérieur du nouveau continent, dans la mer du Sud, pendant les années 1799 — i8o3. Paris. i8o5.4 maj. fig.
37. Lamouroux, Dissertation sur plusieurs espèces de fu- cus peu connues, ou nouvelles , avec leur description en latin et en français. Ire Livraison : à Agcn et à Paris» i8o5. 4- avec 36" Planches.
XI. Mr. le Dr. LiBOCHTTZ Membre de la Société, a fait présent de l'ouvrage suivant de sa composition :
28. Beylrage zur nouera Ueilkundc. YYien, 1804. 2 vol. 8.
XXXV
XII. Le Directeur G. Fischer,
a fait présent à la Société de son ouvrage :
29 Muséum d'histoire naturelle de l'Université Impériale de Moscou. Ire Partie, à Moscou, 1806 avec fîg. /j.
XIII. Mr. le Professeur PoLITKOWSKY, Membre de la So- ciété ,
a fait présent de sa traduction russe de l'hygiène de Pisis:
3o„ Hayua coxpanamb c'tsoe 3^a,opoBbe, h.ah pyKOBO^cmBO ki» rnr'i3Hl>. 180G. 8.
XIV. Mr. le Professeur WensOVITSGH M. O. de la Soc.
3i. Son ouvrage : de structura et usu secundinarum. Mos- quse. i8o3. 4-
Acced. G. M. Richteri Animadversiones circa seciuir dinas gemellorum superfoelationem mentientes.
M. eod. c- tab. Aen. 4°.
32. SwAMMERDAIi , Ioannis , historia lnsectorum gene- raiis exbelgiea latiuam fecit Henricus Christianus Hen- ninius. Lugd. Batav. 173'i. 4- 0. fig.
33. Crameri ars docimastica. 2 vol. 8.
XV. Mr. le Professeur Isenflamm. M. n. r. de la Soc. à Dor- pat, ses ouvrages:
34. Beschreibung dcr iiusscrn und înnern Beschaffenheit eiuer angebornen , vorgefallnen , umgeslùiplen Harn- blase etc. Doipal, 1806. 8.
XXXVI
XVI. Mr. Je Prince Daschkote M. h. de la Soc. Audebert et ViELLOT Oiseaux dorés et à couleurs métalliques, savoir:
3:>. Histoire naturelle des grimpereaux et des oiseaux de Paradis. Paris. 1802. in loi.
XVII. M. le Prof. STELZER M. h. de la Soc.
30. Oeconomie der Futterkràuter von W eslring. 1 vol. 8.
XVIII. Mr.leProf.de Mathaei. M. h. de la Soc. son édi- tion de:
3j. Rufi Epliesii veteris ac celeberrinn medici opuscula et fragmenta graece. Mosquaj. 180G. 8.
XIX. Mr. le Dr. HALIDAY , Mr. h. de la Soc.
38. Ejus Diss. investigandœ crystalb" fodinarum œconomia? quséaàm p'ericùla prœsiaé G. C.Storr. Tubingœ. 1 ^85. 4°.
3cj. Abraham Kaau BoERHAAYE historia anatomica infantis cujus* pars îriferiôr monstrosa. Pctropoli, iy5'|.,40 bislo- ria altéra. 17 j 7. 4- c. ilg.
4o. Samuel ColliîsS System of anatomy treating of tbe bo- dv oFinaii, beasts etc. in tbe Savoy iG85. fol. avec lig.
XX. Mr. RAMICH M. o. de la Soc.
/|i. C. G. Erdmans Saminlung u. Bescbreibung von sacbsi- schen Giftpflanzen 179O. Manuscrit in fol. avec les plan- tes sécbées.
XXI. Mr. le Prof. DviGUBSKY M. o. de la'Soc. Son ouvrage :
J.2, Prodromus lauiiœ llossicaj, Gotling. 1804. 8.
Wll. Mr. ]«• Dr. et conseiller de Collège de 1IUHN. M. Ord. de la Soc.
XXXVII
43. Son ouvrage: IlynieiuecmBïe btj Ma.iopoccïfo. Mockb». 1806. 8. avec fig.
XXIII. Mr. le Dr. de Muchin M. h. de la Soc. Ses ouvra- ges :
44- De stimulis corpus humanum vivum afficientibus. Got-
tingse. 1804. 8. 45. P.!3roBopt> o noab3'B npiiBiiBaHÏ'fl KopoBbeil ocnbi. Mo-
CKBa. 1804. 8. 4'}. Pa3cyvK4eHÏe o cpe^emBax'b h cnoco6ax,b o»HBomBO-
parnb ymonmwx'b. MocKBa. i8o5.
47. Pa3cy^/T,eHÏe o 5Ke.iraou A]uepHKaHCKOÎï ropfl'iKla. M. 1806. 8.
48. ITepBbiH Haqaaa KoemonpaBHOil HayKH. M. 180G. 8.
XXIV. Mr. le Comte Mellin. M. h. de la Soc. Son Atlas de la Livonie.
XXV. Mr. le Dr. Schiemann. M. n. r. à Mitau. son ou- vrage :
49. Baldohn. Mitau. 1799. 8.
II. POim LA COLLECTION ZOOLOGIQUE.
XXVI. Monsieur de PaSCHKOFF ,
a présenté une dent d'Eléphant fossile du mont Oural pour être déposée au Muséum d'Histoire naturelle de l'Uni- versité impériale de Moscou. Elle est grande et très- bien conservée.
XXVII. Mr. le Conseiller de Collège Steven , Membre non résidant de la Société ,
a lait présent d'une peau d'Once (Felis uncia) qui a été transmise à Mr. Huguet afin de l'empailler pour le Muséum.
XXXVIII
XXVIII. Mr. le Conseiller d'Etat actuel et Chevalier Paul
DE BÉMIDOFF,
a fait présent de deux Gerfauîts , Falco gyrfalco, mâle et femelle, et d'un Choucas à collier, tacheté de blanc. Ils ont été empaillés par Mr. L. HUGUET , et placés dans le Muséum.
XXIX. Mr. le Conseiller d'État et Chevalier de Stefhan ; Membre honoraire de la Société,
a fait présent de plusieurs animaux empaillés , savoir: de Mus typhhis , Sorex moschatus , de sept canards, de l'huitrier, Haeinatopus ostralegus , de deux lézards, et de plusieurs œufs. Tout a été exposé au Muséum Im- périal.
XXX. Mr. DE DotTRXOFF, Membre de la Société,
a donné un paon , qui a été empailié par Mr. HuGUET pour le Muséum.
XXXI. Mr. le Dr. ENTENMANN. Mr. O. de la Soc.
L'omoplale fossile d'un éléphant trouvé dans la rivière de
Mec lu étiez.
XXXII. Mr. le Conseiller d'État et Chevalier Vscvolode de VSEVOLOJESKY. M. h. de la Soc.
Une peau de tigre.
XXXIII. Mr. le Conseiller de Coll. de Steven M. n. r. de la Soc.
Une peau du Chaus? (félîs chaus r[ n//rf do GULDEN- STEDT/>,qui a été empaillée pour le Muséum.
XXXIX
XXXIV. Mr. Staehlin , Membre non résidant de la Société à Sarepta,
a envoyé une peau d'Isatis (Canis lagopus) qui a été em- paillée par Mr. HUGUET.
III. POUR LA COLLECTION BOTANIQUE.
XXXV. Mr. le Conseiller d'État , Chevalier et Baron Mar- schal de Biebersïein, Membre honoraire de la So- ciété ,
a présenté des plantes séchées , des genres Scdsola , Ana- hasis , et Poljcnemum , peur l'herbier de la Société , pour servir de documens d'un Mémoire qui se trouve imprimé dans ce Volume.
XXXVI. Mr. Alexis de Pérofsky, Membre de la So- ciété,
a fait présent d'un herbier, dans lequel se trouvent beau- coup de plantes rares qui ont été rassemblées à Go- renki.
XXXVII. Mr. Martius M. Ord. de la Soc. Des plantes séchées pour la Flore cle Moscou.
IV. POUR LA COLLECTION MINÉRALOGIQUE.
XXXVIII. Mons. de Peroffsky, Membre de la Société, a fait présent de quelques beaux Quarz. Ils sont pla- cés au Muséum.
XXXIX. Mr. le Prince Alexandre Galitzine ,
a fait présent de quelques mines de fer de Lipetzk*
Elles ont été placées au Muséum.
XL
XL. Son Exe. Mons. de Pestel, Gouverneur général de la Sibérie M. h. de la Soc. ,
Quelques mines d'or natif et de plomb rouge de Bérésofï'.
XLI. Mr. Roger M. h. de la Soc.
Un géode singulier en pyramide avec des cristallisations de Quarz, trouvé à Kaïnardji.
XLII. Mr. le Conseiller de Collège et Dr. Sande:; , M/h. de la Société , Une collection de mines d'Orcnbourg composée de deux: cents échantillons.
V. POUR LA COLLECTION PHYSIQUE.
XLIII. Mr. le Général et Chevalier de TcHESMiNSKY , Mem- bre honoraire de la Société,
a fait présent d un Microscope solaire.
XLIY. M. le Conseiller d'Etat actuel et Chevalier Nicolas de VsÉvolojsky , M. Ord. de la Soc. ,
a fait don à la Société d'une machine pneumatique avec tout son appareil.
VJ. POUR LA COLLECTION d'ANTIQUITÉS
et dARTS.
XLV. Sou Exc.Mons.Jle Prince Nie. Galitzin, M. h. de la Soc.
Un vase romain couvert de sèrpulés \ un morceau très- précieux de belle grandeur.
XLYI. Mons. de Dour^ott , Elève de la Société,
a présenté une rose, imitée en cire par lui-même. La So- ciété l'a jugé digne d'être exposée au Muséum.
(La suite au second Volume.)
LISTE
DES MEMBRES DE LA SOCIÉTÉ IMPÉRIALE
DES NATURALISTES,
DEPUIS SON ORIGINE JUSQU'AU Ier JANVIER l8l2.
VJ
LISTE
S
DES MEMBRES ORDINAIRES,
HONORAIRES ET ADJOINTS , COMPOSANT LA SOCIÉTÉ IMPÉRIALE DES NATURALISTES.
•>
BUREAU DE LA SOCIÉTÉ.
A résident : Comte Alexis de Razoumofsky, Ministre de l'instruction publique, Sénateur, membre du Conseil d'Etat, Conseiller privé actuel Chevalier de l'Ordre de St. Alexandre Nef- sky et de St. Vladimir première classe etc.
Vice-Président: Paul Golenichtcheef - Koutousoff , Conseiller privé , Sénateur , Chevalier de l'Or- dre de Ste. Anne, première Classe , Curateur de l'Université etc.
Directeur: Gotthelf Fischer Conseiller auliqne de S. M. I., Chevalier de l'Ordre de St. Vladimir qua- trième Classe, Docteur en Philosophie et en Médecine, Professeur - Demidovien, Direc- teur du Muséum Impérial d'histoire natu- relle, Correspondant de l'Académie Impé- riale des sciences et de la Société I. écono- mique de St. Petersbourg , Membre de la
XLIV MEMBRES ORDINAIRES
Soc. physico-médicale et de plusieurs Socié- tés savantes étrangères. Secrétaires: Pierre Drouginine, Conseiller aulique de S M. I. Chevalier deFOrdre de St.-Vlad. 4™ Classe , Directeur des Ecoles et Adjoint de l'Université Impériale de Moscou , pour la langue russe.
Frédéric Vjllers, Maître es arts et lec- teur à l'Université de Moscou, pour la lan- gue Françoise.
Secrétaires copistes: Michel Ri ziîsko.
Pierre Leslivsky.
MEMBRES ORDINAIRES.
i. Résidans A Moscou.
ADAMS, Michel Ivan. Conseiller de Cour,, Professeur de Bo- tanique à 1 Académie médico-chirurgique.
BOUTTOURLINE , Comte Dinitri Petr. Chambellan actuel de S. M. I. (iG Dec. 1807.)
Bouttaz,, François Iacobl. Dr. en Médecine.
CzETTER,, Samuel, Artiste de l'Université, Enlomologue. (16 Nov. 1807.)
DviGUBSKY Jean, Dr. en Médecine, Conseiller de cour, Chevalier de l'Ordre de St. Vladimir 4e,ne Classe, Professeur, Membre de la Soc. Phys. méd-et de plus. soc. savantes étrangères.
ËKTENMAKW,, Frédéric-Jacques, Ass. de Coll. Prolochi- rurgien et Opérateur . Membre de la Soc. I. économique de St. Pét. de la Soc. phys. mé- dicale de Moscou, etc.
RÉSIDANS. LXVCA^
FERRY, Jean - Baptiste - Timothé , ci-devant Professeur de Limoges, Membre de plusieurs sociétés sa- vantes. (3o Avril. 1810.)
FlSCHER , Frédéric, Dr. en Médecine, Botaniste et Inspec- teur du Jardin botanique de Gorenki , Mem- bre honoraire de l'Université Impériale de Moscou, de la Soc. physico-médicale , photo- graphique , etc.
GOLDBACH, Chrétien Frédér. Professeur d'Astronomie, (élu en i8o5, mort en 1812.)
Grousinoff , Elie, Conseiller de Cour, Professeur d'Ana- tomie. etc.
Haas , Frédéric - Joseph , Dr. en Médecine Conseiller de cour, Chevalier de l'Ordre de St. Vladimir 4eme Classe, et Membre déplus. Soc. sa- vantes.
Helm, Frédéric-Gustave, Pharmacien de l'Université Impé- riale.
HENNIG, Jean, Pharmacien.
Herrmann , Jean Chrétien Godefroi , Botaniste de S, E,
Mons. le C ,e Razoumoffsky. HïLTEBRANDT, Dr. en Méd. et Chirurgie, Conseiller de Cour,
Chevalier de l'Ordre de St. Vladimir 4era€
classe, Professeur, Membre de la soc. phys.
méd., de la Soc. royale de Gôttingcn etc.
HOFFMANN, George François, Conseiller aulique de S. M. I. Dr. en Médecine , Professeur et Direc- teur du Jardin des plantes de l'Université, Membre de la Soc. éconoin. I. de St Pé- tersb. ; et de plus. Soc. étrangères.
XLVI JIEMBRES ORDINAIRES
Jae^tSCH, Charles, Dr. en médecine , Conseiller aulique, Professeur de Pharmacie à l'Académie I. médico-chirurgique, membre de la Soc. phy- sico-médicale etc.
KoTELNITZKY, Basile, Conseiller de Cour, Professeur à l'Université Impériale.
LAVALLÉE , Dr. en Médecine, Professeur, extraordinaire à l'Académie médico-chir. à Moscou (le 25 Nov. 1810).
LlBOSCHUTZ, Salomon, Dr. en Médecine, membre de la Soc. physico-médicale.
LoNDES , Frédéric Guillaume, Dr. en Médecine , Botaniste de S. E. Mr. le Comte A. Razoumoffsky à Gorenki. (mort en 1807.)
MARTIUS, Gotthelf, Médecin.
Morel, Pierre, homme de lettres.
MuLLER, Jean- Jacques, Pharmacien.
PEROFSKY, Alexis, Dr. en Philosophie, membre honor. de
l'Université I. , etc. B.AMICH, Charles, Médecin, Botaniste. RENIER, Frédéric-Auguste, Dr. en Médecine.
RENNER , Théobald, Conseiller de cour, Professeur de l'Art vétérinaire à l'Université Impériale , Membre de la Soc. physico-médicale etc.
REPKTNSKY, Tbéodor Jacobl , ancien ollicier aux gardes, botaniste.
ReUSSj Ferdinand-Frédéric, Dr. en Médecine, Conseiller de cour , Chevalier de l'Ordre de St. Vladimir 4 cmi classe , etc.
RÉSIDANS. XLVIÏ
Roger, Alexandre , Économe.
Rounitz, Dmitri, Conseiller d'État, Chevalier de plus. Ordres.
SALVATORI , Antoine -Marie , Dr. en Médecine et Chirurgie, Chevalier de l'Ordre du Soleil de Perse de 2eme c]asse. Associé correspondant de l'Acar demie Impériale des sciences de Turin, mem- bre de la Soc. physico-méd. etc. (le i5 Mai 1809.)
Schaeffer, George, Dr. en médecine , membre delà Soc. physico-médicale.
Schmitz de Bré, Dr. en Médecine , Membre de plus. Soc. savantes.
Tauber, André, Adjoint de l'Université Impériale.
TAUSCHER, Auguste-Michel, Dr. en Philosophie, Natura- liste de S. E. Mr. le Comte Al. de Razou- moffsky.
ViETiNGHOFF, Baron Boris, Conseiller intime , membre de plus. Soc. savantes (le i5 Nov. 1809.)
VsEVOLOJSKY , Nicolas , Conseiller d'État actuel^ Chevalier de l'Ordre de St. George , Vice-Président de l'Académie médico - chirurgicale et membre de plus. Soc. savantes.
SECTION DES MEMBRES ORDINAIRES NATURALISTES RÉSIDANS
DE LA ZOOLOGIE.
VsÉVOLOJSKY. VlETINGHOFF.
Steven.
Adams.
Tauscher.
DviGUBSKY. CZETTER.
G. Fischer.
DE LA BOTANIQUE.
DE
L'ORVCTOGNOSIE
ET GÉOGNOblE.
Hoffmann.
Fr.. Fis cher.
Steven.
Adams.
Hiltebrandt
Repnixsky.
FiAMICH.
Peroffssky. ITelm. Hennig. Marti us.
Ferry. Tauber. Vietinghof. G. Fischer.
Dli
L'ANATOMIE ET
PHYSIOL.
COMPAREE.
Th. Renner. Grusinoff. G. Fischer.
DE LA SOCIÉTÉ IMPÉRIALE DE S A MOSCOU.
DE
L'ANATOM. ET
PHYSIOL.
HUMAINE.
DE LA PHYSIQUE.
DE LA CHIMIE.
DE L\ TECHNOLOGIE.
DE
L'ECONOMIE
BURALE.
Grusinoff.
HlLTEBRAUDT.
Haase.
SCHMITZ.
Schiffer. Salvatori. Th. Renner. G. Fischer.
Rbuss.
BoUTIOURLINE
Ferry.
DviGUBSKY.
Salvatori.
Reuss. Ferry. Lav allée.
DviGUBSKY. RoUNITZ.
Muller. IIelm.
DviGUBSKY.
MORELL,
Roger.
F. Fischer.
REPN1NSK.Y.
VIJ
MEMBRES ORDINAIRES
2. NON RÉ S ID AN S.
ACHARIUS, Erick, Docteur en médecine, Professeur à
Stokholm. ALBERS , Dr. en médecine à Brème. DANDRADA, Professeur à Lisbonne. BACH, Frédéric-Auguste, Dr. en médecine et chirurgie,
assesseur de collège , Médecin de S. Altesse
Impériale le prince George de Holstein-Ol-
denbourg à Twer (le 1 5 octobre 1809). BaRTON, Benjamin Smith, à Philadelphie (le i5 janv. 1810). Bern HARDI , Dr. en médecine, Professeur à Erfurt (le 2S
nov. 181 o). BiEneMANN , Dr. en droit , Professeur à Casam Bois'PLAND, Aimé. Botaniste à Paris (i5 nov. 180g). BoRNOVOLOKOFF , Tertius, conseiller de collège, chevalier
de l'Ordre de Sic. Anne de la 2e classe à
Pétersbpurg (le iG mai 1808).
Bouvter, Dr. en médecine à Paris (le 16 mai 1809).
Bkahm, Nicolas-Joseph, Licencié et Avocat, auteur ento- mologiste à Aschafïenbourg.
BRAUN , Jean, Dr. en Médecine, conseiller de cour, Pro- fesseur à Casan (le 18 sept. 1807).
Bkocttant, Professeur à Pezay.
Bi\0( KiiAt sen , Cli. Guillaume Ministre prot. à Roop dans
le cercle de Riga. Brongniart, Alex. Professeur à Paris, etc.
NOtf RESIDAIS. Ll
Brotze , Professeur à Riga.
Buch , Leopold de, Minéralogiste à. *v
Caro , Docteur en médecine, à Vienne , (le i5 mai 1809). Cederhielm, Dr. en médecine àPétersbourg (mort en ï8io). Clarus, Dr. en Médecine et Professeur à Leipsig. Comparetti, Professeur à Padoue. Conradt, Dr. en Médecine, à (le 18 sept. 1807).
Crevé, Charles, Conseiller aulique , Docteur en Méde- cine et Médecin de S. A. Mr. le prince de Nassau-Usingen à Ellfeld.
Crome , G. E. W. Dr. et Prof, à Mogelin près Wrietzen sur l'Oder le (16 déc. 1807).
DrumpelMANN, Ernest Guillaume, Dr. en Médecine, et membre de plus. Soc. Savantes, à Riga (le i5 février. 1809).
Driander , Jean, Dr. en Médecine, Bibliothécaire de la Soc. royale de Londres.
Dumeril, Constant, Dr. en Médecine, Prof, à Paris (le 16 mars. 1808).
Eckhoee, Dr. et Conseiller aulique à Mitau.
Ehrmann, Jean-Chrétien, Docteur en Médecine à Frank- furt sur le Mein.
Engelhar'DT, Morilz von, Minéralogue à Dorpat (le 16 janv. 18 r 1).
ESMARK , Professeur à Kongsberg.
FrieBE, Guillaume-Chrétien, Inspecteur des écoles, se- crétaire de la Soc. économique à Riga (mort en 181 1).
LU MEMBRES ORDINAIRES
FoRTtTNATOFF, Alexis , maître d'histoire naturelle à Vologda. Freiecleben , Jean - Charles , Conseiller des mines à Freiherg.
Froloff, Pierre, grand-officier des mines à Barnaoul. Froriep, L. Fr Docteur en Médecine, Professeur à Halle, FUCHS, Professeur à Casan.
Gall , François-Joseph , Docteur en Médecine à Vienne. Galvani , Professeur à Bologne.
Gerrmanis", Conseiller aulique et Professeur à Dorpat. (mort en 1810).
GlMBERNAT , Charles, Sub-Dîrecteur du Muséum d'histoire naturelle de Madrid.
GoODwlN, Edmundi Docteur en Médecine à Edinbourg. Grahl, Dr. en Médecine à Perm (le i5 mai 1809). GRAPrENGiESER, Docteur en Médecine, à Berlin. Grindel, Conseiller aulique et Professeur à Dorpat. GRUB, Chirurgien à Nertschinsk.
HarwOOD , Busiek , Docteur en Médecine et Professeur à Cambridge.
Heinecken, Homme de lettres à Brème.
Henisig, Jean Dav. Maître de philosophie au Gymnase de Tver.
Heyer 9 Docteur et Professeur à Brunswic (mort en 180g).
Home, Everard , Esquire, Membre de l'Académie royale des sciences à Londres.
Hoff , Docteur en Médecine , Professeur à Vienne.
NON RÉSIDANS. LUI
ÏLLIGER, Jean-Charles-Guillaume , Membre Je plus. Soc. sav. , Entomologiste, et Directeur du Mu- séum à Berlin.
Lot ni, François Alexandrov, Conseiller de Cour,à Pétersbourg (le i5 avril. 1808.
Isenflamm, II. F. Conseiller aulique, Docteur en Méde- cine et Professeur à Erlangen.
Juntzel , Professeur d'histoire naturelle à Vilna.
Relch, Docteur en Médecine, Professeur à Rônigsberg.
Kersting, George-Guillaume, Médecin vétérinaire aux haras Impériaux à Pachrino.
RlELMAIER , K. F. Professeur à Tubîngue.
KLAPROTH, Julius, Conseiller de Cour, Académicien extraor- dinaire à St. Pétersbourg (le a5 nov. 1810),
Rnieriem , Jean, Naturaliste à Astrakhan, (mort en 1810).
RœHLER, Docteur en Médecine, Professeur à May en ce (mort
en 1807 ). ROENIG , Chrétien , docteur en médecine à Londres.
Roerber , Conseiller de collège , inédecin en chef de l'hôpital près de Riga.
Ruehn , Charles Goltlob , docteur en médecine, professeur à Leipzig.
Rukolnick, Basile, professeur à Pétersbourg (le i5 mai
1809). LABANT , docteur en médecine en Crimée ( le 11 nov. 1809). Lajard , Conseiller de légation en Perse (le i5 nov. 1809).
Lamberti , Auguste de , docteur en philosophie à Dorpat (le 16 mars 1808).
LIV MEMBRES ORDINAIRES
LampADIUS , Guillaume-Auguste \ professeur à Freyberg.
LANGSDORFF , docteur en médecine , conseiller de Cour ; Chevalier de l'Ordre de Ste Anne 2da classe t académicien extraordinaire à St. Pélersbourg.
Latreille, P. A. , professeur au Muséum de Paris , mem- bre de l'Institut , etc.
LEONARD , Charles-César _, assesseur de la chambre éco- nomique , et minéralogiste , membre de la Société royale de Gottingue ; à Hanau (le 25" sept. 1809).
LEVITSKY, Léon Stepan., maître d'histoire naturelle au gym- nase d'Aikhang-el ( le i5 nov. 1808 ). LôFFLER , docteur en médecine à Witebsk. MANGILI , Joseph , professeur à Pavie. Mann , docteur en médecine à Potsckepp en Ukraine. MARTELLI, Pierre., professeur à Lucques.
MATHES , Jacques , dessinateur à l'Université I. de Rhar- koff (le i5 mars 1808 ).
METCHERSKY , Prince Pierre, procureur supérieur au Sénat, Chevalier de l'Ordre de Si. Vladimir de la 3ème classe , à St. Pétersbourg.
MECKEL, F. docteur on médecine, professeur à Halle (le i5 janvier 18 to ).
Meyer, J. conseiller aulique, docteur en médecine à Offen- bach.
Meyer , pharmacien à Francfort.
Me VER , docteur en médecine à Berlin.
Meyer , docteur en médecine à Brème.
NON RÉSIDAIS. LV
Mohr, Jacques, minéralogiste , en voyage en Sibérie. Muller, directeur du gymnase à Irkoutsk (le i5 déc. 1810).
Nasse, Guillaume, conseiller de cour, académicien extra- ordinaire à St. Pétersbourg (le 25 nov. 1810).
NlLOFF, Pierre, conseiller d'État , chevalier de l'Ordre de St. Vladimir 4ime classe (le a5 sept. 1808 ).
NoRDHOFF , Antoine-Guillaume, docteur en médecine (le 3o avril 1810 ).
NûRSTREMj, Oberhûttenverwalter, à Barnaoul (le 1 5 janvier
1810). OBERLIN , Henri Gottfried , Dr. en médecine à Riga, (le 4 n<>v. 181 1).
OCKEL , Dr. en médecine à Mitau.
Ocken, Dr. en médecine , Professeur à Jéna (le i5 mai 1809),
Olbers , Dr. en médecine à Brème.
Oppel, Dr. en médecine à Munich.
PANSNER, Laurent, Conseiller de cour, Dr. en Philoso- phie , attaché au dépôt des cartes de S. M. I. à St. Pétersbourg.
PANZER , G. W. J. Dr. en médecine, à Nuremberg. PARROT , George-Frédéric, conseiller de collège, chevalier
de l'Ordre de St. Vladimir 4me classe, Profes-
seur à Dorpat.
PAVON , Botaniste à Madrid.
Person, Docteur en médecine, actuellement à Paris. Pfaff , C. H. Docteur en médecine et professeur à Kiel. PlLGER, Théodor, Professeur à Rharkow. (1-e i5 mai. 1809).
LVI MEMBRES ORDINAIRES
Pischtchikoff, Daniel , Conseiller aulique, médecin à
Taganrok. Proust , Professeur à Madrid.
RamM , Docteur en médecine, Conseiller aulique, à Riga. Redoffsxy, Adjoint de l'Académie I. des sciences à St. Pé-
tersbourg (mort en 1808).
REHMANN, Docteur en médecine, conseiller de Cour, Che- valier de l'Ordre de St. Anne ae classe, à St. Pétcrsboùrg.
RENARD , Jean- Claude, Médecin physicien et membre de plus. soc. à Mayence.
RoCHMANOFF , P. membre du collège de marine , et de plus. soc. savantes à St. Pétersbourg.
RoSENMUELLER, J. C. docteur en médecine professeur, à Leipzig.
Rudolfh, Jean, Conseiller de Collège , Membre de l'Aca- démie Impériale des sciences , etc. (mort en 1811).
RuDOLTHl , Charles Asmund , docteur en phil. et médecine , professeur à Berlin.
Sadobnikoff, Jean Alex. Assesseur de collège, chevalier de l'Ordre de St. Vladimir (le 16 janv. 1811).
SAVARESI , Conseiller de mines à Naples. ScHANGIN, Jean, officier domines à Barnaoul. Schangin , Alexandre , officier de mines (le 16 nov. 1808).
Schelling, E. W. J. Dr. en philosophie et en médecine, académicien à Munich.
NON RÉSIDA» S. LVII
ScHELVBH. , Franc. Jos. Dr. en méd. professeur à Heidel- berg.
ScBERER, A. N. Docteur en médecine, conseiller aulique, Chevalier de l'Ordre de St. Vladimir 4e"» classe, académicien extraordinaire, professeur etc. à St. Pétersbcvirg.
SCHIEMAWN , Ch. Médecin à Mitau.
Schkuhr , Botaniste à Wi£~ .berg.
Schoenherr , C. J. Eni— .idogiste à Stockholm (le 4 nov.
1811). Schrader, Docteur en médecine et professeur à Gôttingen. Schreibers , Charles, Dr. en raéi. Directeur du Muséum
Imp. d'Hist. nai. à Vienne, (le 18 sept. 1807).
Schubert , Frédéric , Officier aux gardes de S. M. I. à St.
Pétorsbourg.
SCHUMACHER , Chrétien-Frédéric, Professeur à Copenhague.
SchWjEGRICHEN, Chrétien-Frédéric, Docteur in Philoso- phie et médecine, pro/'esseur à Leiv "g.
SeVASTIANOFF , Alexandre , Conseiller de Collège , Cheva- lier de l'Ordre de Ste Anne de la ada classe, membre déplus. Soc. savantes, à St. Féters- bourg.
SEVERGUINE , Basile, Conseiller dEtat, Chevalier de l'Ordre de Ste Anne 2fie classe , et de St. Vladimir 4e™ classe , Académicien , et memb;3 de plus. Soc. Savantes , à Pétersbourg.
SlMONOVITSH , Romain, Professeur à Vilna (le 16 not. 1806).
Sinobieff, Conseiller de collège à Casan (le i5 dée. 1808J
9 in
LVIII MEMBRES ORDINAIRES
Sommer , Dr. en médecine à Brunsvic. SpaSKI , Grégoire, Hùltenvensaller à Barnaoul. SpiTZNAGEL, Ferdinand, Pix>fesseur de Botanique à Vilua Staehlin, Jean, Pharmacien à Sarepta. Stahr, Jean-George, minisire de l'Eglise luthérienne à Ca- thérinebourg (i5 janv. 1H09).
Steveîs, Chrétien, Conseiller de collège, Chevalier de Tordre de St. Vladimir 4eme classe, Inspecteur de la culture de la soie en Russie.
StoiKOVITS, Athanase, Conseiller de Collège, chevalier de l'Ordre de St. Anne ade classe , Professeur à Kharkow.
StRÎTVE, Conseiller délégation à Cassel (le i5nov. 1809). Sturm, Jacques, membre de plus. Soc. savantes à Nùrn- berg (le ï6 janvier 181 1).
SwARZ, 01. Docteur en médecine, Professeur à TJpsal.
TcïiEBOTAREFF, André, chimiste, ci-devant adjoint de l'université.
TÉRAEPF, André, Conseiller de collège, Chevalier de l'Ordre de St. Vladimir, Professeur à Pélersbourg.
TlLESIUS, W. G. Docteur en médecine, Conseiller aulique, Académicien à St. Pétersbourg.
T/REv IRANUS , Godfried-Reinhard, médecin à Brème.
TniNlUS, Dr. en médecine , à Pétersbourg (le s5 nov. 1810).
ViBORG^ Dr. en médecine, Prof, à Copenhague.
Vroljck, Gérard, Dr. en médecine et Professeur à Am- sterdam.
NON RESIDAIS. LIX
Wagner, Joseph -Frédéric, artiste minéralogue, actuelle- ment à Pétersbourg (le 16 octobre 1807).
WAXELL, Léon, colonel du génie, membre du conseil pour la communication des eaux etc. à Twer.
WEISS, Conseiller des Mines, et Professeur à Berlin.
Westring, Docteur en médecine, médecin de S. M. le Roi de Suède.
Wiedemann, Chrétien lludolph Guillaume, Docteur en mé- decine , Conseiller aulique et Professeur à Kiel.
WiSNlEWSKY , Vincent, Conseiller de cour, Académicien extraordinaire à St. Pétersbourg (le 17 sept. 1807 ). t
YVUTTIG, Frédéric, Professeur à Casan (le a8 sept. 1808).
Zalesoff , Chirurgien , Botaniste à Barnaoul.
MEMBRES HONORAIRES
DE LA SOCIÉTÉ.
ACKERMAN , Jacques Fidèle, Dr. en médecine. Conseiller intime, Professeur à Heidelberg et membre de plus. soc. savantes.
ADAMS _, John Quincy , Minisire plénipotentiaire des Etats- Unis d'Amérique près S. M. l'Empereur de toutes les Russies, Membre de l'académie Américaine des arts et des sciences , de la société bislorique de Massachusetts, et delà soc. philos, militaire des Etats unis ; à Pé- tersbourg (le i5 janv. 18 10).
LX MEMBRES
ADELUNG, Frédéric, Conseiller d'Etat, chevalier de l'ordre de Ste. Anne 2de classe, membre honoraire de l'Université Imp. de Moscou et de plus, soc. savantes 9 à St. Pétersbourg.
AtfGULO,Don Antonio, Directeur général des Mines d'Es- pagne, à Madrid.
ANTONSKY, Antoine Procopovitch , Conseiller d'Etat, chev - lier de l'Ordre de £îe. Anne 2do classe, et St. Vladimir 3ème classe, Professeur de l'Uni- versité I., Président de la sec. de belles-let- tres , etc. à Moscou.
ASH , Baron George , Conseiller tTS'-r.t actuel , Doyen du Collège de médecine , chevalier de l'Ordre de Ste. Aune delà ado classe etc. (mort en 1807).
BAGRANSKY, Michel Ivanov. Docteur en médecine, secrétaire savant de l'académie Médico-Chirurgique à Moscou etc. (le i5 mai. iSog).
BALACHOFF, Alexandre, Général - Lieutenant , Ministre de la Police, Gouverneur militaire de St. Péters- bourg, Chevalier de l'ordre de St. Alexandre Nefsky, de Ste. Anne de la première classe et de St. Vladimir 3ème classe.
BANKS, Joseph, Baronet, Conseiller intime de S. M. Bri- tanique, Président de la soc. royale de Lon- dres etc.
BAUSE, Théodore, Conseiller d'État et Chevalier de l'Or- dre de Ste. Anne de la seconde classe , Pro- fesseur à l'Université de Moscou.
HONORAIRES. LXl
J3EKETOW , Platon, Major, Chevalier de l'Ordre de St. "Vla- dimir 4me classe, président de la soc. d'hist. à Moscou.
Beklechoff, Alexandre de, Général en Chef, Sénateur, Chevalier de plusieurs Ordres (mort en 1809).
Bekmann , Jean, Professeur à Gôttingen, (élu le i5 février 1809, mort en 18 10).
Bellin de BALLU, Conseiller aulique, Professeur et Bi-» bliothécaire de l'Université de ÏUiarkow , etc.
Bergmann , Ministre supérieur du culte protestant à Riga. Bergmann, Gustave, à Rujen.
Blumenbach, J. F. Conseiller aulique, Docteur en mé- decine , Professeur à Gôttingue.
Bode , Jean Elert , Astronome royal et Professeur à Berlin.
BoBER, Conseiller d'Etat actuel, Inspecteur au Corps des
Cadets , Chevalier de l'Ordre de Ste. Anne etc.
Brienen , François Abramovitsch van , Conseiller d'Etat actuel, Gouverneur à Tomsk (le i5 avril 1808}. Broglio , Comte , Général-Major. Brugnone, Dr. et Professeur à Gènes.
Calliarchi, Grégoire Ivanov., ci-devant Ministre des affai- res intérieures et étrangères de la Valachie et , Moldavie (le i5 nov. 1809).
Cornélius, E. J. A. Ministre de la paroisse d'Arra, Arr. de Wenden.
Crichton , Alex. Docteur en médecine , Médecin de S. M. I. de T. L. Russies ; à St. Pétersbourg.
LXli membres
CuviEB. . , George, Professeur au Muséum d'Histoire naturel- le de Paris , Membre de l'Institut et de la lé- gion d'honneur etc.
DaSCHKAFF, Prince, Lieutenant - Général , Chevalier de l'Ordre de Ste. Anne etc. (mort en 1809).
D'AVIS, John, secrétaire de l'Académie à Boston (le 3o avril 18 10).
DÉriiiDOFF , Greffoire Alexandr. Chambellan actuel, Iloi'meistor de S. M. I. Chevalier de l'Ordre de Ste. Anne tty, classe à St. Pélersbourg.
DÉMIDOFE, Paul Grégorien., Conseiller d'Etat actuel, Che- valier de l'Ordre de fit. Vladimir de la pre- mière classe, Bienfaiteur des Universités de Moscou, de Kicw, de Tobolsk , Fondateur
de l'Athénée de Yarsolavl etc. ' ' ' Deriaei^E, André Théodorov., Oberberghauptmann, .\ classe,
Chevalier de l'Ordre de Ste. Anne , seconde
classe, à Barnaoul (le r> jamier 1809).
DMITRIEFF, Jean Ivanov. , Conseiller intime, Ministre de la Justice, Membre du Conseil d'Etat, Séna- teur, Chevalier de l'Ordre de St. Alexandre Nefsky et de Sic. Anne i'tc classe, à Si. Pétersbourg.
DoLGOROUKT , Prince Alexis Ivanov., Gentilhomme de la chambre, Chevalier de l'Ordre de Ste. Anne de la seconde classe, à Moscou (le 4 n°v. 181 1).
DoUGLASS and Clidestale , Marquis (le iG octobre 1807). ElCHSTAEDT, Conseiller intime, Professeur à Jéna.
HONORAIRES. LXIII
ELLERS , Jean , intendant des Mines et Directeur en chef des mines de Nertschinsk.
FaBRICIUS , Jean-Chrétien , Professeur à Kiel (mort en 1808).
Foulon, Alexandre Andréev. , Conseiller de collège., Berg- haulmann et Chevalier de l'Ordre de St. Vla- dimir 4"me classe à St. Pétersbourg.
FoURCROY, Fr. Conseiller d'Etat , Directeur de l'Instruction publique en Fiance, Professeur au Muséum de Paris etc. (mort le 16 dec. 1809).
FRANK, Jos. Conseiller aulique, Chevalier de l'Ordre de St. Vladimir 4ème classe, Professeur à Vilna.
FRANK, J. P. Conseiller d'Etat actuel, Professeur, Archiâ- tre de S. M. I. etc. à Vienne.
FRENSDORF, Baron Jean Basiliev. , Conseiller d'Etat actuel, Gouverneur civil de Tchernigofî , Chevalier de plusieurs Ordres.
FRESE, Conseiller d'Etat^ Dr. en médecine, Chevalier de l'Ordre de St. Vladimir 4èmo classe, à Mos- cou (mort en 1809).
Freytag, J. C. Ministre de la paroisse Serben , arrond. de Wenden (mort le mai 1807).
Fuss , Nicolas , Conseiller d'Etat actuel , Secrétaire perpé- tuel de l'Académie des Sciences, Membre de plus. Soc. Sav. et Chevalier de' l'Ordre de Ste. Anne de la 2e classe.
Galitzin , Prince Alexandre , Chambellan de S. M. I.
GALITZIN , Prince Alexandre Nicolaév. , Grand-Procureur du Synode, Secrétaire d'Etat de S. M. L, Con- seiller intime actuel , Chambellan actuel, Chey. de plus. Ordres (le i5 février 1809).
LXIV MEMBRES
GALITZIN, Prince Boris, Colonel, Chevalier de l'Ordre de Ste. Anne à Moscou (le 1 6 octobre 180").
GalitzïH , Prince Michel I*etrovitsch , Conseiller privé , Chambellan , Chevalier de plus. Ordres à Moscou (le 16 janv. i8it).
Galitzin, Prineo Kicolas , Ecuyer, Chambellan et Che- valier des Ordres de St. Alexandre Nefsky et de Sto. Anne do la première classe etc. (mort en 18/0).
GALITZIN, Prince Théodore, Ancien Curateur de l'Uni- vers! »i de Moscou, Chevalier de plusieurs Ordres.
GALITZIN, Prince Serge, Major, à Moscou.
Gfoffroy , Si. î.jlaire, Etienne, Professeur au Muséum d'Histoire naî. de Paris.
G6TH3 , 3. W. de , Conseiller intime de son Altesse le Duc de Weimar j Président de la Soc. de Minéra- logie de Jena etc.
GoUDOVITCH, Comte Jean, Feld Maréchal» Chevalier de tous les ordre,4; de Russie, Conseiller privé actuel , Sénateur , Gouverneur surprètne civil et militaire du Gouvernement et de la ville de Moscou (le 26 octobre 1809).
GOUDOVITCH, Comte Rîichel, Général-Major, Chevalier de plus. Ordres (le 16 janvier 181 1).
GnosSET, Charles, Jhevalier, Conseiller Intime de sa v,laj. Prussienne, à Moscou.
HalidaY, W. Dr. en médecine, Cons. de Collège, et Membre de pius Soc. Sav. à Moscou.
HONORAIRES. LXV
HARLES, Dr. en Médecine, Professeur, Président de la Soc. de médecine à Erlangen. (le 20 nov. 18 10).
Harris ; Levett , Consul des Etats-Unis à St. Pétersbourg. (le i5 janv. 18 10).
HENNING, Docteur en médecine _, Conseiller de Collège, Médecin de la cour de S. M. I. à St. Pé- tersbourg.
HeREST", Jean Fr. Guillaume., Ministre de l'église du St. Esprit, Membre de plus Soc. savantes, à Berlin. , ,
HermaîsIs, Jean Philippov. , Conseiller d'état actuel, inten- dant eu chef des mines d'Ekalhérinebourg et Chevalier de l'Ordre de Ste. Anne de la 2de classe.
HermstAEDT, S. Fr. Conseiller supérieur de Santé et Pro- fesseur à Berlin.
Heym, Jean, Conseiller d'État, Chevalier de l'Ordre de Ste. Anne de la seconde classe, Professeur et Recteur actuel de l'Université de Moscou.
* 1
Heyke _, C. G. Conseiller intime de justice, Professeur à Gôttingen.
HiESiNGER, Guillaume de, Propriétaire des mines à Skin- skattcberg dans la province de Wester- mannland.
HoFMANNSEGG^ Comte, à Berlin.
HuMBOLDT^, Alexandre de, Cbambellan de Sa Maj. Prus- sienne, Memb. de plusieurs Acad. à Berlin.
LXVI MEMBRES
Humboldt, Guillaume de, Conseiller d'État privé , Cheva- lier de l'aigle rouge de la 3ème classe, Ambas- sadeur de S. M. le roi de Prusse à Vienne.
Hunt, Sam. Docteur en médecine, à Moscou. JACOEI , Conseiller privé, Président de l'Académie royale de Munie, (le î8 avril 1808).
JEANBON St. ANDRÉ , Préfet du Département du Mont- Tonnerre , Président de la Soc. des sciences à Mayence.
JacQUIN, J. de, fils, Professeur à Vienne.
JACQUIN, Nie. Joseph de, Conseiller des monnoies et des mines , Doct. en Méd. et Professeur à Vienne.
Ismailoff, Vladimir Basiliev. , Conseiller de Collège à Moscou, (le i5 nov. 1809).
KameîsSKY, Nicolas de, Conseiller d'état actuel, chef des Archives du collège des affaires étrangères à Moscou, membre déplus. Soc. sav. , Cheva- lier de l'Ordre de St. Vladimir de la 3 clas- se et commandeur de celui de St. Jean de Jérusalem.
Kapp, Ch. E. Docteur en médecine., Chevalier de l'Ordre de Vasa , à Leipzig.
KARAMSIN , Nicolas de, Conseiller aulique, Historiogra- phe de S. M. I. l'Empereur de toutes les llussies etc. k Moscou.
&ARSAKOFF , Alexis Ivanov. , Général d'artillerie, Sénateur, Chevalier de plus. Ordres (le i5 mai 1809).
HONORAIRES. LXVII
RARSTEN, D. L. G. Conseiller intime de S. M. Prussienne Membre de plus. Académies , Professeur à Berlin (mort le 20 mai 1810).
Ravalinsky, Michel de, Ancien Gouverneur de Résan , ci-devant Curateur de l'Université de Mos- cou, Chevalier de l'Ordre de Ste. Anne de la première classe (mort en 181 1).
RERAUDREN, Dr. en médecine, Président de la Société médicale d'émulation de Paris (le i5 déc. 1808).
RERESTURI, François, Conseiller de collège, Docteur en médecine, Professeur et Président de la So- ciété Médico-Physicale de FUnîv. I. de Mos- cou (mort en 181 1).
Rlaproth,M. H. Conseiller supérieur de médecine, Pro- fesseur, membre de plus. Acad., à Berlin.
KLOUTCHAREFF, Théodor Pétrovitch , Conseiller d'Etat actuel, Directeur des postes, chevalier des Ordres de Ste. Anne de la première classe , de St. Vladimir de la troisième classe, et Commandeur de l'Ordre de St. Jean de Jérusalem, à Moscou.
RnaUFF, André Andréevitch, propriétaire de mines, à Mos- cou (le i5 jan'v. 1809).
RoERBER, Edouard Philipp, ministre de la paroisse deWen- dau , arrondissement de Dorpat.
RoURAKlNE , Prince Alexis Borisovitch, Conseiller privé actuel, Sénateur, Chambellan actuel, Mem- bre du Conseil de sa Maj. I. Chevalier de plus. Ordres (le 25 sept. 1808).
LXVIII MEMBRES
K.RAFFT, L. Conseiller d'Etat, membre de l'Académie Imp. des sciences et déplus. Soc. savantes, cheva- lier de l'Ordre de St. Vladimir 4bme el ^e Sle. Anne seconde classe à St. Pélersbourg.
RREYSIG , Dr. en médecine, Médecin de Sa Maj. le roi de
Saxe à Dresde. K.ROTTSENSTERN ., Amiral (le 25 nov. 1810).
KyASTOFF , Comte Dmitri Ivauov., Conseiller intime, Sé- nateur , Chevalier de l'Ordre de Ste. Anne iere classe , membre de plus. Soc. Savantes à Pétersbourg.
RUHLMANN , Jean , Médecin à Moscou.
LABANOFF-RoSTOFSKY , Prince Alexandre , Brigadier.
Labanoff-Rostofsky , Prince Jacques, Sénateur, cheva- lier de l'Ordre de Ste. Anne.
LacÉpÈDE, Sénateur, Grand Chancelier de la Légion d'honneur, Professeur au Muséum de Paris etc.
LAMARCK, J. B Membre de l'Institut et delà Légion d'hon- neur , Professeur au Muséum d'histoire na- turelle de Paris.
LANSKOI ,' Dmitrie Sergucévitch , Conseiller d'Etal actuel, Gouverneur civil à Kiew, Chevalier de l'Or- dre de Ste. Aune i"c classe (le i5 octobre 1808).
LEFFCHIN, Basile Alexéevitch , Conseiller de collège, Che- valier de l'Ordre (h* Sle. Anne seconde classe , membre de plus. Soc. savantes, (le ij octobre 1808;.
HONORAIRES. LXIX
LENZ, J. G. Conseiller des mines et Prof, à Jena.
Loder, J. C. Conseiller privé, Dr. en médecine et chirurgie, à Moscou.
LUDWIG, J. Ch. Professeur à Leipzig.
Maclure, William, à Philadelphie.
Malinoffsky, Alexis Fedoi-ov., Conseiller d'Etat, Cheva- lier de plus. Ordres à Moscou.
MAMMONOEF, Comte Mathieu Dmitreff., Gentilhomme de la chamhre , membre honoraire de L'Univer- sité Impér. à Moscou.
MARSCHALL de BlEBERSTElN , F. A. Baron , Conseiller d'Etat^ Inspecteur en chef de la Culture delà soie en Russie, Chevalier de l'Ordre de St. Vladimir de 3ème classe.
MATHAEI , Chrétien Frédéric de, Conseiller aulique, Profes- seur à l'Université I. de Moscou (mort en 18 1 1).
Maximtlien , Prince de Wied Neuwied (le i5 déc. 18 11).
Meiners, Chrisloph. Conseiller aulique, Docteur en Phi- losophie et Professeur à Gôttîngue.
Mellin , Comte L. Auguste , à Colzen en Livonie.
MiLLiN , A. L. Conservateur des Antiques, Professeur, Membre de la Légion d'honneur et de plus. Acad. à Paris.
MEYER, Detlew George, Ministre de la paroisse d'Adsel 7 arronol. de Wenden.
MEYER, Conseiller de guerre , des forêts' et des domaines, Directeur de la 80c. d'histoire nat. de West- jmalie à Brokhausen.
LXX." MEMBRES
MODERACH, Charles Théodorov., Conseiller privé, sénateur, Chevalier de l'Ordre de Ste. Anne ibre classe, de St. Vladimir 3ème classe , de St. George 4ènw classe.
MOLL, K. E. Baron de, Conseiller privé actuel, Chevalier de l'Ordre pour le mérite , Directeur de la clas- se des sciences physiques de l'Académie royale^ et membre de plus. Soc. savantes à Munie.
MoUKHItf, Ephraim Ossip. Dr. en médecine et Chirurgie , Conseiller de Cour, Professeur de l'Académie Médico-Chirurgique , Chevalier de l'Ordre de Si. Vladimir 4 me classe et membre de plus. Soc. savantes à Moscou.
MoiTRAVIEFF , Jean Matvéevitch, Apostol , Conseiller privé, Chevalier de l'Ordre de Ste. Anne i"e classe (le 16 janvier 181 1).
MOURAVIEFF f Michel Nikit., Conseiller privé, Sénateur, Collègue du Ministre de l'Instruction publique, Secrétaire intime de S. M. 1., Curateur de l'Université de Moscou, Chevalier des Ordres de St. Alexandre Nefsky , de Sle. Anne, et de St. Vladimir et membre de plusieurs Sociétés savantes (mort en 1807).
MOURAVIEFF, Nicolas Nicol., Colonel et Chevalier de l'Or- dre de St. Vladimir 4'B1C' classe à Moscou (le iG janv. 181 1).
MOURAVIEFF, Nicolas Lazarév., Conseiller d'Etat, Cheva- lier de l'Ordre de Ste. Anne, à St. Pélersbourg.
HONORAIRES. LXXI
Moudrow, Mathieu, Dr. en médecine, Professeur à l'Univer- sité I. de Moscou, Conseiller de Cour Che- valier de l'Ordre de St. Vladimir 4ème classe.
NOVOSILZOFF , Nicolas, ci-devant Collègue du Ministre de la Justice, Chambellan, actuel, Président de l'Académie des sciences, membre de la Di- rection des écoles et Curateur des écoles de l'arrondissement de St. Pétersbourg , Chevalier de l'Ordre de St. Vladimir etc.
OblïASSOFF, Alexandre Pelrovitch , Conseiller de Collège, Oberproviantmeister,àMoscou(le i5nov. 1809),
OBRESKOFF , Pierre Alexievitch, Conseiller privé , sénateur., Chevalier de l'Ordre de St. Alexandre Nefsky, de Ste. Anne ière classe, de St. Vladimir 3èm* classe (le i5 janv. 18 10).
Oldenbourg, Son Altesse Impériale le Prince George d', (le 26 oct. 1809).
ORLAY, Jean Simon., Conseiller de Collège , Dr. en méde~ cine et Chirurgie, secrétaire savant de l'Acad. Imp. Médico-Chirurgique , Chevalier de l'Or- dre de St. Vladimir 4fcme classe et membre de plus. Soc. savantes à Pétersbourg.
ORLOFF , Grégoire Vladimirovitch, Chambellan actuel Di- recteur en chef des forêts de sa Maj., Cheva- lier de l'Ordre de Ste. Anne ière classe, et de St. Vladimir 2,de classe (le i5 janv. 1810).
OSERETZKOFSKY, Nicolas, Conseiller d'Etat , Dr. en méde- cine, membre de l'académie Impériale des sciences } et de plus. Soc. savantes , Chevalier
LXXII MEMBRES
de l'Ordre de St. Vladimir de la 4ème classe et de Ste. Anne de la 2<le classe.
OSTERMANN , Comte Jean d', Grand Chancelier de Russie , Chevalier des Ordres de St. André , de St. Anne, de St. Vladimir de la première classe (mort en 1811).
OtTROUSSOFF, Prince Alexandre, Colonel, Chevalier de l'Or- dre oie St. Vladimir de la quatrième classe, membre de plus. Soc. savantes (mort en 1807).
OUVAROFF, Serge Simonovitch, Conseiller d'Etat actuel, et Curateur du District de Pétersbourg (le i5 janv. 181 1).
PalLAS, P. S. Conseiller d'Etat actuel, Dr. en médecine, membre de l'Académie Impériale des sciences, et de plus. Soc. savantes, Chevalier de l'Ordre de Ste. Anne de la 2,Ic classe (mort en 181 1).
Paykull, Gustave, Conseiller privé, membre de plus. Soc.
savantes à Upsal. Persiani, E manuel Ivanov. , Dr. en Philos, et médecine,
Hclmann de Valachie (le i5 déc. 1808).
PESTEL , Jean Charles de, Conseiller privé, Sénateur, Gou- verneur-général des gouverneinens d'Irkoulzk, de Tobolsk et de Tomsk , Chevalier de l'Or- dre de St. Vladimir de la 3imc classe et grande croix de St. Anne.
POCHODIACHIN , Semen Michaiî., Conseiller de Collège et des mines à Barnaoul (le 16 janv. 1811).
PoLITKOFSKT, Théodor. Docteur en médecine ; Conseiller <! Etat, Professeur, Chevalier de l'Ordre de Ste. Anne ade classe (mort en 18 10}.
HONORAIRES. LXXIIt
PoîOTZKY , Comte Jean , Membre de l'académie des scien- ces à St. Pétersbourg (le 16 mars 1808).
POTOTZKY, Comte Soverin Ossipovitch, Conseiller intime, Sénateur, Curateur de l'Université de Rhar- koff, Chevalier de plus. Ordres (le 27 jul. 1807).
Razoumoftsky, Comte Léon, Lieutenant - Général, Che- valier de l'Ordre de St. Vladimir de la 3ème classe, à Moscou.
Reil , Jean Chrétien , Conseiller de mines , Professeur à Halle.
Reinhard, Chr. Frédéric , Conseiller aulique, Professeur à l'Université de Moscou.
REPNINE, VolkonskVj Prince Nicolai Gregorievitch , Lieu- tenant-général , Chevalier de l'Ordre de St. George 4ème classe (le 16 mai 1808).
RlCHTER, Guillaume Michel, Conseiller d'Etat, actuel Chevalier de l'Ordre de Ste. Anne a*me classe, Dr. en mé- decine, Professeur à l'Université I. de Moscou.
Rostopchin, Comte Théodor Basilievilch, (le 3o avril 1810).
ROUMAENZOFF, Comte Nicolas Pelrovitch , Grand Chancelier, Président du Conseil d'Etat, Sénateur,, Cham- bellan actuel , Chevalier de plus. Ordres (le i5 mai 1808).
SABLER, Thomas Frédér , Dr. en médecine, Conseiller de Collège, Professeur à l'académie médico-chi- rurgique (le i5 nov. 1809).
SANDEN, Théodor , Conseiller de Collège, Docteur en mé- decine, Physicien de Moscou.
ce
LXXIV M E M 7, R E S
ScARPA, Antoine, Professeur d'Anatomie el membre de plus. Soc. sav. à Pavîe, Chevalier de Ordre de la Couronne de fer et de la Légion d'honneur.
SdlAEFFER , Frédéric , Theoph., Dr, en médecine Conseil- ler de cour, Professeur à l'académie médico- chirurgique de Moscou fie i5 nov. 1800J.
Schangtn, Pierre, Intendant des Mines à Barnaoul.
SCHENCHIN, Alexis, Colonel de la Garde du régiment de Préobragenskoy et Chevalier de l'Ordre de St. George.
ScilLOEZER , Chrétien , Cons. de Collège, Docteur en droit, Professeur à l'Université de Moscou.
SCHREBER,J. Chr.Dan.de, Docteur en philosophie et en médecine, Président de l'académie des Natura- listes et Professeur à Erlangen (mort en i8r r).
Schubert , Théodor, Conseiller d'Etat, Membre et Conser- vateur des Collections de l'académie lmpér. des sciences, Chevalier de l'Ordre de Ste. Aune de la seconde classe, à St. Pélershourg.
Seyitert, Jean Henri , Conseiller démines et Inspecteur du Salon mathémalique à Dresde.
Sieboi.d , J. B. de, Doeleur en médecine, Professeur à
^ urzhourg. Smith, J. Docteur en médecine, Président de la société
royale Linnéenne à Londres etc.
SoCHATZKY, Paul, Conseiller atrlique, Professeur et Se- crétaire dv Conseil des Professeurs de l'Uni- versité I. de Moscou (mort le *8 mars i8oy).
HONORAIRES. LXXV
SoMMERRING, S. Th. Conseiller intime, Membre de l'Acadé- mie de Munie, Chevalier de l'Ordre pour le mérite , etc.
Soltikoff, Comte Grégoire Serguéevitch, Assesseur de Col- lège , à Moscou.
SoYMANOFF, Vladimir Iourévitch , Conseiller d'Etat actuel f Ober-13erghauptmann, Inspecteur des mines, Chevalier de l'Ordre de Ste. Anne ière classe, à Moscou.
Sprengel , Kurt, Dr. en médecine Professeur à Halle. Stakehouse, John, Esquire, Membre de la Société roy. Lin-
néenne de Londres, à Edgars Buildings-Bath
en Angleterre.
Stelzer, Chrétien, Conseiller aulique , Professeur à l'Uni- versité de Moscou.
STEPHAN, Frédéric, Docteur en médecine, Conseiller d'Etat, Professeur à St. Pétersbourg, Cheva- lier de l'Ordre de Sle. Anne de la 2.de classe, etc.
Sternberg, Baron Unger de, Conseiller de régence à Riga.
Storch, André, Conseiller d'Etat, Membre de l'Académie Impér. des sciences , Chevalier de l'Ordre de Sic. Anne de la seconde classe , à St. Pétersbourg.
STRACHOE, Pierre, Conseiller d'Etat, Professeur de l'Uni- versité , Chevalier de l'Ordre de Sle» Anne de la seconde, et de St. Vladimir de la l^"1" classe, à Moscou
STROGONOFF , Comte Alexandre, Conseiller privé actuel, Grand- Chambellan , Président de l'Académie
LXXVI MEMBRES
des ar'.s , Directeur de la Bibliothèque Impé- riale, Chevalier de plus. Ordres, etc. etc. (mort en 181 1).
StROGONOFF, Comte Paul, Conseiller privé, Collègue du Ministre de l'Intérieur, membre du Directoire, commandeur de l'Ordre de St. Jean de Jéru- salem, etc.
StrUGOFTCHIKOFF, Alexandre Ivanovitcb, Général à Moscou.
SUCHTELEN, Général en chef, Chevalier de plus. Ordres à St. Pétersbourg.
SviSTOUNOFF , Nicolas Pctrovitch , Chambellan actuel, membre de l'Expédition du Kreml, et de plus. Soc. savantes , à Pétersbourg.
Tartra } Dr. en médecine , Président de la Soc. médicale d'émulation à Paris (le i5 déc. 1808).
TEMMINCK, C. F., Chambellan à Amsterdam.
Tchebotareff, Chariton , Professeur et Cons. d'Etat, Asses- seur perpétuel de l'Université I. de Moscou > Chevalier de l'Ordre de S te. Anne de la 2do classe, etc.
Tcherbatoff, Prince Dmitrie , Colonel, à Moscou.
TCHESMINSKY, A. A. Général, Chevalier de l'Ordre de St. George 4ime classe et de Ste. Anne ièra classe à Moscou.
Thunberg, Charles Pierre, Docteur en médecine, Profes- seur y Chevalier de l'Ordre de VVasa et mem- bre de plus. Soc. savantes à Upsal.
HONORAIRES. LXXVII
TlTlUS, Charles Henri , Dr. en médecine Conseiller, de cour, Inspecteur du cabinet royal d'histoire naturel- le de Dresde, Professeur, membre de plus. Soc. savantes.
Trebra, Baron Fréd. Guill. de, Intendant en chef des mines àFreyberg, Vice-Président de la Soc. de minéral, de Jéna.
TRESKIN, Nicolas Ivanovïtch , Conseiller dTEtal actuel et Gouverneur d'Irkoutzk, Chevalier de l'Ordre à.% Sle. Anne ière classe.
VAUCQUELIN , Direct, de la Monnoie et Professeur à Paris.
ViLLERS, Charles , Membre de l'Institut de France , Profes- seur à Gottingen.
VoLKONSKY, Grégoire Séménovitch, Gouverneur militaire à Orenbourg, Général de Cavalerie, Cheva- lier de plus. Ordres (le i5janv. 1809).
VoLTA, Alexandre, Professeur de Physique et membre de plus. Soc. Sav. à Pavie , Chevalier de la cou- ronne de fer , et de la Légion d'honneur.
VsÉ VOLOJSKY , Vsévolode Andréevitch , Chambellan, Cheva- lier de l'Ordre de Ste. Anne 2ème classe à- Moscou.
VsÉVOLOJSKY, Nicolas Andréevitch, Ancien colonel aux gardes (le i5 sept. 180 y).
.WAXELL, Léon Basiliévitch, Colonel-Ingénieur, attaché au Conseil de communication d'eaux et de che- mins , membre de plus. Soc. savantes, à Twer.
LXXVIII MEMBRES
Walouyeff , Pierre Stepanovitch, Conseiller privé actuel ; Sénateur, Chambellan actuel, Directeur en chef du Creml, Chevalier de plus. Ordres à Moscou (le 16 octobre 1807).
WERNER , A. G. Conseiller supérieur des mines , Professeur, membre de l'institut de France, et de plus. Soc. savantes , à Freyberg.
AYiASEMSKY, Prince Nicolas Grégoriévitch , Sénateur, Che- valier de plus. Ordres à Moscou.
WlLDENOW, Charles Louis, Docteur en médecine, Pro- fesseur, membre de l'Académie des sciences et de plus. Soc. savantes , Chevalier de l'aigle rouge, à Berlin.
WlLLARD, Joseph, Vice-Président de l'Académie Améri- caine à Boston (le 3o avril 1810).
WoLLANT, François Jacoblitch , Général en chef du génie, Chevalier de plus. Ordres (le i5 janv. 1812Ï.
Wylie, Jacques Basiliévilch , Dr. en médecine et Chirur- gie, Conseiller d'Etat actuel, Médecin de Sa Majesté , Président de l'Académie médico- chirurgique, Chevalier de l'Ordre de Ste. Vla- dimir 3i;rae classe.
YoUSSOUPOFF , Prince Nicolas de, Conseiller privé actuel, Sénateur et Chevalier des Ordres de St. André, de St. Alexandre Nefsky, de Ste. Anne, haillif de l'Ordre de St. Jean de Jérusalem, de l'aigle blanc et de St. Stanislas etc.
YrSILANTI , Constantin Alexandrovitch , Prince de Valachie et de Moldavie (le i5 déc. 1808J.
HONORAIRES. LXXIX
YzQUIFRDO, Don Evgenio, Directeur du Muséum de Madrid.
ZAWADOFSKY, Pierre de, Conseiller privé de S. M. I. de toutes les Russies, Minisire de l'Instruction publique, Sénateur, chef de la commission établie pour la rédaction des lois de l'Empire, Chevalier de plus. Ordres (mort en 1812).
ZOSIMA, Zoé Pavlovitch, Membre de la Soc. d'histoire, Chevalier de l'Ordre de Ste. Anne de la a',e classe à Moscou.
MEMBRES ADJOINTS,
BâUER , Chimiste.
Bellaekoff , Michel, Candidat et maître d'histoire na- turelle au Gymnase de Moscou.
BoLCHAREFFSKY, Adjoint à l'Université de Rharkoff.
Denjsoff, Theodor , Candidat et maître d'histoire natu- relle au Gymnase de l'Université.
Huber , Dessinateur de la Société (en voyages).
Huguet , Louis, Naturaliste-Empailleur.
Jacobson , Entomologue.
Ralaidovitch , Constantin, Candidat de l'Université.
Rarounoffsky, Conseiller titulaire, maître du Gymnase de Poliava.
RELLER, Vétérinaire.
LABANOFF, Prince Alexis.
LabAjSOFF, Prince Jean.
LXXX. ÉLÈVES ACTUELS.
NEVEDOMSKY, Méchanicien.
Prêtre, Chimiste.
PoPAîîDOPOLO, Constantin, Candidat do l'Université.
RiZENKO, Basile, Dr. en médecine, adjoint de l'Université de
Moscou. StrAHSEN , Pharmacien à Vologda. Sydoratzky, André, Candidat de médecine de l'Université.
ELEVES ACTUELS.
BEKETTOW , Théodor. DoerodÉeff , André. Koutousofe, Jean Golenichtcheff. LESLIVSKY, Pierre. MOURAVIEEE, Nikita. ScHAVERNOESKY, Stanislas. Schekhmatoff, Prince Prokher, ViETlNGHOFF, le Baron Paul.
■ V, .• ',■.//,,■,/<// ,/., • /',//<>/,,//./.• '.,'./.
MEMOIRES
DE LA SOCIÉTÉ IMPÉRIALE
DES NATURALISTES
DE MOSCOU.
i.
Notice sur le Choucas de la Russie , -par G. Fischer.
PLANCHE Im.
X ARMI les corneilles qui voltigent en quantité sur Moscou pendant l'hiver, il y en a surtout une espèce qui a attiré mon attention', c'est une corneille à scapulaire ou à collier, ou à ruban latéral , mais qui se distingue de celles que d'autres naturalistes ont observées. Levaillant (V. Oiseaux d'Afrique, Torn. II. pag. i4. PI- 53 ) a décrit et représenté une corneille qui est très-répandue au cap de Bonne-Espérance ; on la retrouve au Sénégal d'après l'assertion de Buffon qui l'ap- pelle Corneille du Sénégal. Les habitans du cap l'appellent Bonte-Kraai , corbeau moucheté, parce que son plumage
i
(* )
est régulièrement marqué de noir et de blanc. Dans cette espèce , le blanc forme un collier qui par devant s'étend jus- qu'an bas du sternum et n'embrasse que le cou par derrière, la queue est arrondie, les yeux sont bruns-noisette; le bec, les pieds et les ongles sont noirs.
La corneille à collier de la Russie , que nous appellerons la corneille de Sômmerring, en l'honneur du grand anatomiste et physiologiste de ce nom, est plus petite que le choucas, avec lequel il conserve sans doute la plus grande analogie par sa forme et par son genre de vie. Sa longueur depuis le bout du bec jusqu'à celle de la queue n'a pas tout-à-fait douze pouces, et jusqu'à celui des ongles onze pouces trois lignes. Son bec est fort et pointu et a, à la pointe, une légère incision qui le rend dentelée. Il a quatorze lignes de long de- puis son bout jusqu'aux coins de la bouche , et deux pou- ces cinq lignes la tète y comprise. Sa queue a quatre pouces deux lignes ; son pied quatre pouces cinq lignes; la jambe deux pouces cinq lignes, le tarse un pouce cinq lignes; le doigt du milieu un pouce deux lignes ; les latéraux sont un peu plus courts , et le postérieur a un pouce de longueur , mais l'ongle plus long et plus fort que les autres. Il a un pied sept pouces d'envergure.
Le sommet de la tète est d'un noir de velour changeant en violet. L'occiput et la partie supérieure du cou est d'un gris cendré comme dans le choucas ordinaire, mais les côtés du cou sont ceinturés par un large ruban blanc qui se perd par derrière en un capuchon grisâtre. Le dos, le croupion , les couvertures du dessus des ailes et de la queue sont d'un noir luisant tirant très-peu sur le violet. Le cou elle ventre sont d'un noir grisâtre ou même noirs flambés de gris. Les gran- des plumes de l'aile, les plumes de la queue sont d'un noir
(3) plus clair en bas, tirant on liant sur le vert. La troisième penne de l'aile est la plus longue; celles de la queue, au nom- bre de douze, sont arrondies et d'une longueur presque éga- le. Les deux intermédiaires sont tant soit peu plus longues.
L'iris est blanchâtre passant quelquefois au Meu-grïsâtre. Le bec^ les pieds et les ongles sont noirs.
Ils restent en hiver et en été dans ces contrées , mais ils entrent en plus grande quantité en ville pendant l'hiver. Ils nichent comme les choucas ordinaires dans les tours les plus élevées , même quelquefois dans les maisons basses des pay- sans. Ils pondent quatre œufs.
Quoique le choucas de la Russie que je viens de décrire , ait beaucoup de rapport avec le choucas proprement dit, il est cependant constamment décoré de cette tache blanche , ou de ce ruban blanc des deux cotés , qui forme quelquefois un col- lier entier comme dans les choucas habitant la Suisse. Il est constamment plus petit. Cette décoration constante, et sa gran- deur me font persister dans mon opinion de considérer le choucas de la Russie comme une espèce différente du chou- cas commun, connis monedula f L. , et à laquelle paroît appar- tenir l'espèce à collier de la Suisse. On peut le reconnoître par la phrase suivante:
Corvus Soemmerringii , niger , rostro apice dentato , occipite incano f collo fascia laterali alba.
Comme synonymes de variété lui appartiennent:
Monedula torquata. Charlet. Exercit. p. 75. Ne. 7. Ono- masticon. p. 68. N°. 7.
Monedula altéra. AIdrovandi Aves. Tom. I. p. 775.
Aliud Monedula? genus. Jonston , aves p. 26 T. XVI.
Helvctian tlaw des Anglois.
Le choucas à collier. Brisson , Ornithol Tom, IL p. 27.
* *
(4)
Corvus monedula torqnata. Bechstein's Voegel Deutsch- lands. Leipzig. 1793. 8. Tom. 2. p. 424-
J'ai observé des choucas tout-à-fait blancs , comme BrïS- SON , ScErwENKFELD et autres , mais un phénomène assez singulier est qu'un choucas blanc vient tous les ans régu- lièrement nicher dans une campagne de Monsieur Platon Pelrovitsch de Bekettow, membre de la société , auquel le muséum doit deux exemplaires de cet oiseau.
Les corneilles mentelées (Corvus coimix L. Cornix cine- rea Brisson) au corps grisâtre et à poitrine noire, présentent en Russie quelques variétés que je n'ai point vu en Alle- magne et en France , en ce que cette tache noire de la poi- trine est plus ou moins arrondie; mais il est plus rare de voir des individus à taches noires crénelées ou découpées en zigzag, et jusqu'ici il s'est trouve une seule fois, que cette tache éloit partagée , savoir que deux traits noirs , descendoient du cou et se terminoient sur la poitrine par deux taches arrondies ou circulaires, distantes l'une de l'une de l'autre d'un demi-pouce.
Je donne ici une figure du Choucas de Soemmerriug, la- quelle, ayant été faite d'après un exemplaire empaillé de notre Muséum , ne rend pas assez la nature et le port de ces ani- maux. Le graveur, par ses traits croissans, a en outre péché contre la situation naturelle des plumes.
Monsieur le Conseiller de Cour et Dr. MEYER à Offenbach, notre membre, et dont les mérites en ornithologie et autres parties d'histoire naturelle sont suffisamment constatés, par- tage mon opinion, de créer du choucas de Russie une espèce distincte. 11 est également mécontent de la planche , dont; je lui avois communiquée une épreuve. Mais il me pardonne- ra ainsi que mes lecteurs, si les circonstances ne m'ont pas permis d'en changer la gravure.
(5)
rr»rvr^#^Jvr^*v^r^r(#»**v^^#\iN#\#Nr\#Nr^r*<\J^#\^i\^
IL
Analyse chimique d'un . Gypse Jïbreux qui se trouve à Ivanofsky , village situé à trente vêtîtes de Moscou , par le Dr. et Professeur F. John.
A. CARACTERES EXTERIEURS.
Sa couleur principale est le blanc de neige. Elle passe souvent à une couleur d'un blanc-rougâtre pâle.
Il se trouve en niasse et en couches de différente épaisseur. Je n'ai pu cependant en trouver de plus épaisses cpie de deux pouces.
Il est très-éclatant dans l'intérieur, d'un éclat nacré.
Sa cassure est fibreuse , à fibres régulières peu courbées.
Les autres caractères extérieurs ne diffèrent pas des caractè- res ordinaires du gypse.
Le gissement ne m'est pas exactement connu.
B. EXPÉRIENCES PRÉLIMINAIRES.
a) Etant calciné légèrement, il perd 0,20 de son poids et se
réduit en poudre.
b) Il se dissout, à ce qu'il paroît, plus facilement dans de
l'eau chaude que le gypse ordinaire. La dissolution n'a produit cependant qu'un gypse pur.
(G)
c) La terre obtenue par la décomposition de 200 grains de ce
gypse, au moyen de la potasse, me servit aux expérien- ces suivantes.
d) Une partie fut dissoute dans de l'acide nitrique, et combi-
binée ensuite en outre avec de l'ammoniac caustique, mais la dissolution ne souffrit aucune altération.
e) Api'ès avoir fait évaporer dans un vase de porcelaine celte
dissolution combinée avec de l'ammoniac, et y avoir ver- sé un peu d'eau distillée , j'obtins une dissolution parfaite, qui netoit que du muriate de cbaux tout pur.
f) Pour savoir, si la baryte ne formoit pas une partie consti-
tuante de ce gypse , je pris une autre quantité de carbo- nate de cbaux, je la lis dissoudre dans de l'acide muriati- quc_, je la saturai d'ammoniac et y ajoutai, un peu de sul- fate de soude. Mais cette combinaison, n'ayant pas pro- duit de précipité, il s'ensuivit, que le gypse ne conlenoit pas de baryte.
g) Je pris une troisième partie de carbonate de chaux, je la
saturai d'acide mûri ati que et l'agitai ensuite avec de l'eau de cbaux. Mais de même que dans l'expérience précéden- te, le fluide ne s'altéra pas. D'où il résulta, qu'il ne s'y trouvoit pas d'argile.
h) Afin de me convaincre , si une partie de la calcaire de o* gypse n'était pas saturée d'acide carbonique, j'en pris 100 grains et y versai de l'acide nitrique très-pur et les digérai légèrement. Il s'en échappa aussitôt quelques bulles d'air; j'ajoutai à ce fluide filtré du carbonate de soude, il s'en précipita 9 grains de carbonate de chaux.
(7)
C. ANALYSE DE CE GYPSE.
a) J'en fis bouillir dans une fiole 200 grains avec 600 grains de
carbonate de potasse. Là, ce fluide fit un dépôt de flocons de gypse que je décomposai avec soin.
b) Je versai sur le carbonate de chaux resté dans le filtre de
l'acide muriatique purifié, qui en fit dissoudre avec effer- vescense jusqu'à 12 grains.
c) Je fis bouillir de rechef ces 12 grains dans du carbonate de
potasse, j'ajoutai cette lessive filtrée à la précédente, et je combinai le carbonate d<? chaux obtenu avec de l'acide mûri ati que , qui fit dissoudre le tout parfaitement.
d) Je saturai la lessive alcaline (a, etc.) d'acide muriatique et
je continuai d'y verser du muriate de baryte dissous, jus- qu'à ce que la précipitation eût cessé. Après avoir re- cueilli ce dernier avec soin , l'avoir lessivé , séché et calciné, son poids étoit de ^44 grains et il consistoit en spath pesant régénéré. Or , d'après une expérience faite , 100 parties de sulfate de baryte contiennent 34 parties d'acide sulfurique pur^, donc ce spath doit en contenir 83 grains.
e) Je fis bouillir la dissolution de muriate de chaux (b et c) avec
du carbonate de soude, et j'en obtins 118 grains de car- bonate de chaux. Après l'avoir bien calciné , il n'en resta que 65 grains de chaux pure.
Or comme d'après B. (h) 200 grains de gypse contiennent 18 grains de carbonate de chaux, il s'ensuit, que les parties constituantes du gypse d'Ivanofsky sont :
(8 )
Chaux pure 27,5
Acide sulfurique 4 1->^
Carbonate de chaux 9
Eau 22
10,0
D'après monsieur le professeur Lampadius , les parties cons- tituantes de 100 grains de gypse fibreux, sont:
Chaux 3r
Acide sulfurique 38,3
Eau 29,2
Silice 1
100
Le résultat de mes expériences est donc , que le gypse fi- breux de Moscou est plus riche en acide sulfurique, qu'il con- tient en outre du carbonate de chaux et point de silice.
(9)
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III.
iVbfë rfe quelques animaux rares qui se trouvent au Mu- séum Impérial d'Histoire Naturelle de Moscou dé- crits , par G. Fischer.
PREMIERE LIVRAISON.
S I N G E S. Le sajou de Lacépède.
Le sajou de Lacépède est un petit singe tout-à-fait noir , à queue touffue et non prenante, les pieds et les mains sontrou- geâtres. Cette espèce se rapproche donc du Tamarin , Simia MiDAS et du Saimirj, Sim. Sciurea, mais elle diffère de l'un par son pelage touffu, qui, surtout à la tète, est beaucoup plus long que les oreilles, et de l'autre par l'absence delà fente de la lèvre supérieure.
La longueur du corps jusqu'à la queue n'excède pas 3 pou- ces 6 lignes , mais la queue qui est plus longue que le corps contient 5 pouces 8 lignes.
On peut le caractériser ainsi : S. de Lacépède , noir, mains roussdtres , oreilles plus cour- tes que les poils , la lèvre supérieure non fendue. Callilhrix. Lacepedii , nigra , pedibus rvjis , awiculis vellere brevioribus , labio superiore non diviso.
2
C.io)
J'ignore quelle partie de l'Amérique il habite?
Une description de cet animal avec une bonne figure se trouve dans ma description du Muséum Impérial dHis- toire Naturelle. N°- 1. Elle sera répétée avec plus de dé- tail dans la seconde livraison de mon grand ouvrage sur les objets rares du Muséum.
L'OUISTITI MALE. Callithrix Jacchus, M. Simia Jacchus, L.
Depuis Buffon^ tous les Naturalistes ont donné à l'Ouistiti, à ce beau singe à queue annelée de gris et de noir , une cri- nière blanche. Il paroit que la crinière blanche nest propre qu à la femelle. J'ai eu occasion d'en observer une paire dont le mâle, plus petit que la femelle, avoit la crinière noire, qui d'ailleurs étoil beaucoup plus longue que les oreilles qui sont nues et noires, et sérigeoit souvent en rayons fasciculaircs , surtout s il se iachoit , ce qui lui arrivoit aussi souvent que l'on touchoit ou que l'on regardoit seulement sa femelle. Le mâle, mort depuis, a été disséqué, empaillé et exposé au Muséum. J'en donnerai une notice plus détaillée accompagnée d'une figure dans le second cahier de mon ouvrage sur les objets rares du Muséum.
TJRSIERS.
Le Galago de Demidoff. planche seconde.
Parmi les Tarsiers, famille particulière des quadrimancs , qui se caractérise par la longueur de ses tarses, l'auteur a dé- couvert une nouvelle espèce de Galago.
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Le genre de GAIAGO a été établi par GEOFFROY. Il se distingue des Loris par le nombre des incisives; le Galago n'a que deux incisives très-écartées en haut , six en bas , et une queue très-longue et touffue. Les Loris, au contraire , ont comme les Makis , quatre dents incisives en haut qui sont écartées par paires , et point de queue.
Nous en avons connu jusqu'ici deux espèces , dont Tune, décrite par Geoffroy , se caractérise par sa grandeur , sa longueur des oreilles et sa couleur. Elle a un poil gris fauve, des grandes oreilles nues, et la grosseur d'un rat. L'autre , in- diquée par CuviER, est grise et a de petites oreilles. Une troisième, inconnue aux Naturalistes , se trouve dans notre Muséum. Elle a la grosseur d'une souris , des oreilles nues, et une longue queue très touffue. Son poil est roussâtre , son dessous grisâtre et le cou noirâtre. Des poils très-longs en forme de moustache couvrent les coins de la bouche , les joues et le coin de l'œil.
Ces animaux vivent au SÉNÉGAL , se nourrissent d'insectes et ont , comme les TARSIERS proprement dits, des molaires à plusieurs pointes.
J'ai développé dans un mémoire particulier les rapports analomiques de ces animaux. Galago Demidovii , nova spe- cies quadrimanorum , observatis qnatomicis îllustrata. Vide Acta Societatis physico-medicœ mosquensis. Tom. I. p. ^7-79.
Le nom spécifique de cet animal rare a été donné en l'hon- neur de M. le Conseiller d'Etat actuel et Chevalier Paul Gregorievitsch de Demidoff, qui par ses travaux litté- raires et surtout par ses grands bienfaits pour les sciences , s'est acquis des droits ineffaçables à notre reconnaissance.
( 12 )
On peut distinguer les trois espèces de Galago ainsi qu'il suit: Galago Geoffroy, ex griseo-flavus , capite griseo , cauda
fuse a. Galago Demidoff, totus ex rufo-fuscus , gula nigrescente. — — Cm'ier , totus griseus.
Dimensions comparatives du Galago de D e m i d oJ[f et de G e oJ'J'r o yf dont le premier se trouve dans notre collection et l'autre au Muséum de Paris,
Galago Demidoff. Galago Geoffroy. Longueur du corps cfepuis le niuseau
jusqu'au cominencenient
de la queue 2°-2 6°-2
de la queue 5-i 8-4
de la tète . . . . • i-t 1-8
des pieds de devant i-j 5-4
— ■ des pieds de derrière 2-6 6-n
de la cuisse »-8 2-2
du tibia . »-I© 2-3
du pied avec le tarse I-» 2-6
La figure de cet animal qui accompagne cette description est de grandeur naturelle.
D'après les observations de GEOFFROY , il faudroit ajouter à ces espèces une quatrième, le Galago d'ADANSON , qui est de la taille d'un chat, et dont les autres caractères ne sont pas encore connus. L'auteur propose le nom de Macropus comme nom systématique, qui rappelle en même temps la famille des tarsiers. Voyez la Description des objets rares du Muséum d'histoire naturelle de l'Université Impériale de Moscou, in- fol. 1810, première Livraison.
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( i3)
LE LORIS CEYLONIEN.
Le Muséum de Moscou possède de cet animal rare une femelle avec le jeune. Il se distingue du Loris grêle parbien des caractères.
Voy. G. Fischer Lettre à Mr. Geoffroy sur une nouvelle espèce de Loris, à Mayence. i8o.3. l\. avec des fig. Anatomie der Makis. Frankf. a M. 180/j.. 4- P- 2^-
Seba dans son thésaurus. I. p. 75. t. 47- £ i- a figuré le mâle: Cercopithecus ceylonicus s. tardigradus major mas. J'ai fait représenter la femelle , dans le grand ouvrage sur le Muséum de Moscou.
, C 4 j
IV.
Observations sur une graine reçue sous le nom d'E- lœodendron argan , par le Dr. Frédéric Fischer Bch taniste a Gorenki.
PLANCHE TROISIÈME.
On avoit reçu de la semence de cet arbre par Mr. Holboll , de Copenhague , pour le jardin de Mr. le Comte RazoU- MOFSKY. Les différences entre notre graine et celle de l'Elœ- odendron indicum , figurée par Gœrtner (I. pag. 274, t. $7) sont si marquées , qu'elles éloignent assez ces plantes pour ne pas pouvoir être rapportées au même genre. Gaertner a formé un genre sur une graine , reçue du Musée d Amsterdam, qui a tant de rapport avec celle de l'Elaeodendron argan, qu'on se- seroit tenté de la prendre pour elle-même ; il a appelle Phle- bolitliis , (1. p. 201. L 43 f 2.) et il rapproche ce genre du Mimusops. Les graines que nous avons examinées , avoient tantôt un seiil embryon comme celle de Gartner, tantôt deux, comme celle dont nous présentons la figure. L'épaisseur et la substance entre les deux loges me font supposer qu'il y a une troisième loge dont l'embryon avorte ordinairement. L'examen de l'ovaire seid peut éloigner les doutes. Le Phlebolithis aussi bien que notre Elaeodendron argan appartiennent à la famille des Sapotilliers.
C *5) Les figures 5. a. b. c. de la planche III. représentent la drupe entière, par devant, par derrière et de côté; d. la même , coupée verticalement à travers d'une des loges ; e. la même coupée horizontalement; f. la semence nue ; g. la même coupée transversalement pour montrer l'épaisseur de l'Albu- men ; h. enfin la surface antérieure de l'Embryon isolé et i, le même vu de côté.
Les figures sont représentées en grandeur naturelle.
(9i )
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V.
Observations sur les rapports des Bananiers avec les Palmiers, par Alexis de Pérbffsky.
I jE Bananier dont je parlerai ici et qui étoit an jardin de Gorenki , parent avoir été de la variété , que Rumph appelle Musa mensaria. Soit que l'air renfermé des serres , dans lesquelles se trouvent ces plantes, ail produit quelque chan- gement dans la construction des fleurs , soit que les fleurs , sur lesquelles on avoit fait ces observations , ayent été trop nour- ries, pour qu'on pût fixer d'après elles , le caractère généri- que, — on a remarqué en elles une conformation différente, de celles qu'on voit décrites dans les Gênera plantai um. Celte différence seule mérite d'autant plus notre attention, qu'elle nous offre des points de vue par lesquels on pourra mieux ju- ger des allantes de celte plante.
Les fleurs hermaphrodites fertiles avoient leur périgone (i) dipétale, augmentée d'autres pétales plus petites , épigynes , qui étoient ordinairement à l'extérieur au nombre de trois.
II y avoit six étamines épigynes qui étoient toutes imparfaites et de la même grandeur ; la sixième se trouva fréquemment sé- parée, du côté antérieur du slyle. La base du style étoit très- élargie. Les fleurs hermaphrodites stériles étoient composées de deux pétales dont la plus petite, qui est l'intérieur, avoit la
(i) J'emploie ici ce mot , pour éviter toute discussion tic calice et île corolle.
( i7) forme du lobe plus petit et bleu du Strelitzia. La pétale exté- rieure étoit légèrement divisée en cinq parties. Elle faisoit croire par ses nerfs, qui étoient bien moins visibles dans le milieu, qu'elle étoit composée, comme la grande pétale bleue du Strelitzia, de deux parties bien réunies. Sans le moindre vestige dune sixième étamine , il y en avoit cinq qui étoient épigynes pollinifères , embrassées par la pétale extérieure et un peu plus courtes que le style , qui étoit également cylindrique dans toute sa longueur.
Ces observations que m'a communiqué le Docteur Frédé- ric Fischer , ont été vérifiées peu de temps après , sur un grand nombre de Heurs de trois autres Bananiers de différentes va- riétés. (2)
Voilà des rapports bien frappans avec les Hcliconias qui se- roient encore plus intéressans , si on vouloit regarder le pé- rigone du Bananier , plus incomplet que celui des autres plan- tes de la même famille, car si l'on ôtoit de la fleur du Stre- lilzia le limbe extérieur qu'on ne peut pas mécononitre à cause de son jaune superbe , il resteroit une fleur assez conforme à celle du Bananier. Cela devient encore plus vraisemblable quand on observe les pétales accessoires de fleurs fertiles , produites peiit-ètré par trop de nourriture.
''•.) Après l'impression de ce mémoire, j'ai eu occasion de comparer avec ces obser- vations celles que Mr. Tussac a publiées sur le Ijananier dans sa Flore des Antilles , et je dois ajouter qu'elles sont l.eaucoup plus conformes aux nôtres qu'au caractèn reçu dans les systèmes.
( i8) En examinant la tige du même Bananier, j'ai trouvé quel- ques particularités intéressantes. Dans ce corps basilaire tu- béreux (ij , on distingue très - bien ,' une substance corticale plus blanche 'qui donne naissance au tronc. Toutes les deux ont un grand nombre de vaisseaux, qui les traversent vertica- lement d'une manière difficile à décrire. De la substance cor- ticale s'élève la tige par une direction verticale des vaisseaux. Elle est conique à sa naissance , puis cylindrique et parfaite- ment couverte de gaines ou pétioles de feuilles gigantesques. On trouve bien à cette tige les nœuds qui sont à la plupart des monocolylédons ; ils sont , dans l'intérieur comme à la sur- face , moins marqués qnc dano lo Rainhusa , mais beau- coup plus que dans le plus grand nombre des Palmiers, qui ordinairement n'en ont pas la moindre marque dans l'inté- rieur. A leur base conique ils sont si rapprochés qu'on ne peut guère les distinguer l'un de l'autre ; ils s'éloignent peu à peu jusqu'au milieu; leur dislance surpasse alors un pied et demi , ils commencent de là à se raprocher de rechef, de sorte que, dans l'épi des fleurs, l'un touche presque à l'autre. En général l'intérieur présente très-bien l'organisation de tous les mono- cotylédons, de sorte que les fîlamens , parcourant la tige éga- lement dans le centre et vers la circonférence, s'arrangent en cercles incomplets. La moelle occupe* tout l'espace qui se trouve entre ces vaisseaux qui pourtant, vers la circonférence, deviennent plus nombreux et plus régulièrement placés. Et comme la souplesse du tronc du Bananier, favorise plus les observations que celui des Palmiers, qui au reste lui res- semble parfaitement , on pourroit peut-être conclure de cette
(i) O corps est l'organe <lc la conservation de l'espèce ilans le Bananier cultivé qui est dépourvu de semences.
( i9) organisation que le tronc des palmiers est formé d'une réunion très-parfaite des gaines des feuilles. Car on voit distinctement que la substance périphériale perçant en ligne droite la tige jusqu'à la base, forme les couches médullaires de l'intérieur du dronc , de sorte que les couches plus proches du centre ne deviennent periphériales que plus haut vers le sommet de la tige , en donnant naissance aux feuilles supérieures. Ce n'est donc alors que le centre lui-même qui tient immédiate- ment au spadix et aux fleurs. Tout le tissu delà moelle com- }osé de cellules hexagones est rempli de petites molécules presque globuleuses , rarement allongées , qui , en se déchar- geant, se répandent en quantité avec la sève à la moindre bles- sme. Les fibres longitudinales, cachées dans cette moelle ^ sou composées de vaisseaux entrecoupés par des lames bori- zonales et des trachées centrales , dont il n'y a dans chaque faiseau qu'une seule , ou tout au plus deux composées de lamts spirales aplaties _, conglutinées ensemble par des libres longitudinales. Les lames se détachent aisément par le canif, de sorte que plusieurs de ces lames réunies se détachent en- semble en spirale lâche. Ces trachées qui ont la même con- formation dans les fougères diffèrent beaucoup de celles des plantes dicotylédones par leur grandeur , leur manière de se dérouler et leurs lames aplaties
;
(ao) ■ Explication des Figura PI. III.
F. I. -2. 4* observées par la même lentille.
f. i. coupe verticale.
f. 2. coupe horizontale de la tige du Bananier.
f. 4- coupe verticale de la tige du Pentastemon campanulatuS , pour faire voir la différence entre les tuyaux spiraux de» plantes inonodotylédones et dicotylédones.
a. tissu médullaire.
a* petits amas de corps subsphériques dans la substarce médullaire.
b. vaisseaux simples, entourant les tuyaux spiraux.
3. morceau séparé d'un tel vaisseau beaucoup plus aug- menté pour montrer le tissu composé de carrés almgés.
( 31
VI. ■/
Recherches sur le Tannin contenu dans le fruit du Pin (Pinus abies L.) et du Sapin (JPinus Sj-luestris L.) ; par le Dr. J. F. John.
| je goût astringent des cônes ou pommes du Pin , du Sapin et de leurs feuilles , avoit depuis long-temps excité mon atten- tion; j'en avois fait l'objet de mes recherches; mais arrêté par différons obstacles qui se présentèrent alors , je me contentai dé croire , avec beaucoup de vraisemblance , que c'étoit le principe tannant qui occasionnoit ce goût.
Je renouvelai plus tard mes recherches et trouvai , outre la résine , et une grande quantité de matière extractive , le principe tannant et de l'acide gallique.
Les cendres des cônes , ou pommes , contiennent une si grande quantité d'alcali, qu'elles peuvent le disputer aux corps dont ou a coutume de tirer la potasse. Je n'ai pas encore fait de recherches à cet égard sur les feuilles.
Je dois me borner dans ce moment à communiquer ce peu d^ faits à rassemblée. Dans une des prochaines séances j'au- rai le plaisir de lui présenter un traité particulier sur cet .ob- jet vraiment intéressant, tant par rapport à son exacte analyse , que par son utilité technique.
(22)
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VII.
Reclicrchcs chimiques sur un alun , qui se trouve au- près de Moscou , et qui contient beaucoup de sulfate de fer par J. F. John.
A. Caractères extérieurs.
Oa couleur est isabelle tirant sur le jaune paille*
Il se trouve botroïde imparfait.
Sa surface est inégale.
Il est mat à l'extérieur j le peu d'éclat , qu'il a àlinlérieur, est soyeux.
Sa cassure est imparfaite. — On apperçoit avec le se- cours de la loupe , que la masse est composée d'un tissu de filamens très-fins , semblable à du feutre.
Il est opaque.
Le goût en est d'abord acide, ensuite âpre et astringent.
Il est médiocrement pesant.
Sa pesanteur spécifique est i,8i4-
B. Analyse chimique.
a). 120 grains fortement échauffés dans le creuset perdent 3o grains.
b). 120 grains dissous dans trois onces d'eau bouillante, ont laissé dans le filtre une terre d'un jaune d'ocre qui pesoil 12 grains.
(23)
c). La dissolution clarifiée et mêlée avec une solution de carbonate d'ammoniaque , produisit un précipité d'un bleu grisâtre. Ce précipité bien lavé, et cuit, étant encore humide, avec de la potasse caustique, il en resta de l'oxide de fer, qui après avoir été lavé et calciné , pesoit 16 grains ; qu'il ne faut pourtant estimer qu'à i2f grains parce que le fer ne se trouve dans le fossile que dans un état oxidulé.
d). Ayant ensuite ajouté à la liqueur séparée du fer, une quantité nécessaire d'acide sulfurique , je précipitai l'argile par du carbonate de soude. Elle pesoit , lavée et légèrement calcinée, 24 grains.
e). La liqueur obtenue de la première précipitation par l'ammoniaque , fut évaporée jusqu'à siccité , et le résidu calciné jusqu'à ce que tout le bulfciic d'ammoniaque se fût évapoi-é. Il n'en resta qu'un demi grain , consistant en sulfate de potasse. Ayant été dissous dans de l'eau et combiné avec de l'acide tar- tareux , il en résulta une crème de tartre.
Ce | grain de sulfate de potasse répond à \ grain de potasse.
î). Je lis bouillir avec du carbonate de potasse les 12 grains restés de h.) et je sur-saturai la liqueur filtrée par l'acide mu- riatique. Ayant ajouté une dissolution du muriate de baryte, il en résulta un précipité de sulfate de baryte.
g). Je digérai par l'acide muriatique le résidu de fj. resté dans le filtre , qui en fit dissoudre jusqu'à 3 grains _, consistant en silice.
( *4 )
h^. La dissolution d'acide muriatique fut décomposée par l'ammoniaque caustique , dont j'obtins 5 \ graius d'oxyde de fer.
ij. Après avoir ajouté à la liqueur restée, une dissolution de carbonate dépotasse, j'obtins, sous les circonstances ordi- naires, 2 grains de chaux qui, en combinaison avec l'acide sul- fmiqnc indiqué en f.) par le muriate de baryte, répondent à 3j grains de gypse.
Résumant cette analyse, je trouve, que ce fossile contient sur 120 grains :
r
Fer , en état oxydulé iîj'So.
Alumine 24
Potasse . .., . . . . o, ' -2rj
Sicile ' 3
Fer, en étal oxydé ,.i S^w
Gypse 3, 33
Acide snlfurique ) 2g, Eau . . . J
120
Quant ii la question , de savoir à quel usage technique on pourrait employer ce sel , il paroît , qu'on en retirci-oil aussi' bien de l'Alun , (jiie du vitriol de fer, en y ajoutant , dans' le dernier cas , la quantité de fer nécessaire.
/-
(25)
^#v\#^TJ^^*^#^F\#^Ar»•^*^*^'^^*^'^r^*^^^/^*^*v*^*^'^'^^'^*^'^'^
VIII.
Description d'une nouvelle espèce dElymus ', par le Dr, Frédéric Fischer , Botaniste a Gorenki.
PLANCHE IV.
Cette nouvelle espèce d'Eljmus , que je nomme Elymus Junceus , m'a été communiquée par Mr. Rédoffsky , qui la croit oricinai''*1 d*»c aK:\g)Xc^ oaL»iuuncu&t:b nu l>as "Volga.
Racine horizontale, rampante (?) , de la grosseur d'une plume de corbeau , couverte de longues gaines membraneuses, longues , brunâtres.
Feuilles radicales linéaires , très-étroites , roulées en-de- dans , très-aigues , ordinairement courbées , striées , scabres , dures, arides, longues de 5 pouces engainant par leur base. — Chaume , haut d'un — 2 pieds , dur et rigide , très-glabre et cylindrique, muni de 2 — 4 nœuds et d'autant de feuilles courtes à longues gaines , très-écartées. —
Epi terminal, très-droit à 10 — 12 faisceaux de fleurs imbri- qués , très-scabre , long de deux pouces à-peu-près. Invo- lucre à 6 folioles subulées, comme en arête, très-aigues, plus courtes que les faisceaux, scabres -surtout sur les bords, de même que les valvules des fleurs. Chaque faisceau a 3 épilets (spiculœ) lancéolés, dont chacun contient deux calices, dans le milieu desquels se trouve rarement le reste d'un troisième
( *6 )
calice avorté. Chacune des valves extérieures est terminée en arête forte, très-courte et marqué de trois nervures oblitérées. Elle engaine l'intérieure , qui est aiguë ; ses bords , réfléchis en-dedans , sont membraneux et glabres.
Trois anthères d'un rouge brunâtre.
Ovaire velu, terminé par i stigmates , courts, plumasses.
Cette espèce d'Elymus a le port du Triticum junceum ou du T. repens. Elle a quelque ressemblauce avec El j mus virgî- nicus • elle est, outre les marques spécifiques , plus petite et plus mince en toutes ses parties. Nous la désignerons par la phrase suivante:
Eljmus (junceus) foliis brevibus involutis , curvis ,* s^ud erectd scabrd • spiculis terni? bifloris , involucro angustissimo subaristato longioribus ,• culjcum valvuld exteriore breviter aristatâ.
La seule utilité que l'on pourroit jusqu'à présent attribuer à cette plante , seroit d'affermir' les sables mouvans pour les disposer à recevoir de la culture.
(*7)
J^j^r\M^/v#^*vj^'\*^#s#\*x^r^rv'^ *^r> r^fv^ #^v#vj\#\f^\r^tsf\^,r^,A#\*>J\A^#\fsf^^^lAfVJ\J«fviNAr«*^*\^rkA
IX.
Notice sur le fruit du Potlios , par le même.
(Voyez planche IV).
«PE prends la liberté de présenter aujourd'hui à la SOCIETE une note sur le fruit et la germination du Pothos, qui , par la situation des fleurons autour d'un spadix et par son port, détermine les botanistes à le placer parmi les genres delà fa- mille des Aroïdées. L'arrangement des nervures de ses feuilles, présente une parfaite ressemblance avec celui des feuilles des végétaux à deux lobes séminaux. Les nervures des dernières for- ment dans la substance de la feuille un réseau bien composé , dont les mailles sont presque toujours irrégulières , et ne pa- roissent point sous la forme d'un simple parallépipède. Au contraire, les nervures des monocotylédones sont ou toutes lon- gitudinales , et presque droites , sans qu'elles forment un ré- seau par la présence des nervures secondaires; ou bien, s'il y en a, les mailles de ce réseau sont presque régulières etrhom- boïdales. Il en est de même des plantes acotylédones. Mais de celle-ci la famille des fougères fournit une exception , qui se trouve parmi les plantes monocotylédones , dans quelques plantes de la famille des Aroïdées , des Hydrocharidées et dans celle des Sinilacées, mais d'une manière extrêmement pro- noncée dans la plupart des espèces du genre de Pothos. Car toutes ces plantes ont l'arrangement des nervures des plantes
(*8)
Dicotylédones y et en effet elles font voir par cela quelque chose cl intermédiaire entre ces deux classes de plantes ; res- semblance plus fondée d'ailleurs dans l'organisation générale et dans la structure , que dans les organes les plus nécessaires pour la conservation de l'espèce. Il y est d'ailleurs très-re- marquable, que sans rien dire de la régularité constante du pé- ri anlhe (partie de la fleur, qu'on ne trouve que dans un très-pe- tit nombre de plantes aroidées) on y trouve le nombre quater- naire; ce qui est quelque chose d'extraordinaire, dans celte classe de plantes. — Néanmoins le fruit , la partie la plus es- sentielle , offre tout le type des semences monocotylédones.
Lg Spfifl' '■*" ^%x I**jt?i\jo isiruxuie j'aï eu uLi,ooion df» l'observer plusieurs fois dans le riche jardin de Mr. le Comte A. de RAZOU- 3MOFFSKY, se courbe plus ou moins après la floraison , les ovaires fécondés se renflent, principalement ceux qui sont in- sérés plus vers la base du spadix, où étoient situées les fleurs les plus parfaites. Alors les ovaires , qui ne sont d'abord plus longs que les pétales subsistans, s'allongent, se colorent et pré- sentent autant de baies (rouges dans le P. cordata, et P. macro- ■phylla , blanches dans P. acaulis que nous décrivons) qui sont Vers leur parfaite maturité trois fois plus grandes qu'au com- mencement, et suspendues par des filets vacillans et foibles.
Je ne décrirai que le fruit de cette plante (la fleur en étant assez connue) d'après l'ordre proposé par un des botanistes le plus distingué de notre temps, M. Correa de Serra, en ajou- tant seulement , où il sera possible, les détails sur la germi- nation. Ce n'est qu'une réforme due aux changemens de la science, et qu'il a proposée et exécutée le premier. (*)
(*) On trouve ce mémoire instructif daus les Transaction of llte Lomi. Linn. Society. V.p. ?i8.
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LJûurnal Pe-s tjtyajtûraùJÙs ae (ÔJrLojcoUs. iP(. . JSL .
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( tmnuo /unctùùtj
POTHOS ACAULIS FR.UCTUS,
Induvice : Petala et stamina persistentia emarcida in spadice contorto.
Pericarpium : Bacca turbinata , oblongo-obovata , obtuso-qua- drangula , glabra , apice stigmatis cicatrice notata , lactea, disperma. Loculamenta monosperma iu germine duo, septo versus maturitatem plane evanescente. Caro trans- pai'ens , gelatinosa.
Placentatio : Chorda pistillaris componitur e quatuor fascicu- lis (binis magis approximatis) vasorum pistillum nutrien- tium , elogantorum , Iaxis , longitudine petalorum e spa- clioo lui inbex'Ciila îjascob bauctc iuaaùj, «t pprîcarpium évadât subpendulum. Chordulae séminales tôt quot locu- lamenta, a basi baccss adbasin seminum singulorum, uni- cum in axe singuli loculamenti.
Dehiscentia : Bacca solo hiunido immissa plerumque versus basin bine rumpitur , emiltens semina gelatinâ obvoluta.
Seïen liberum.
Forma: Semen ovato-oblongum, subcompressum, tenuissime tuberculatum ; apice et basi fungoso-appendiculatum ; ge» latina pericarpii hinc apice seminis adnata.
Integumeiitum : duplex, tenuissimum } apice et basi spongioso
incrassatum. Perispermum : vaginale, semini conforme, albidum, cartila-
gineo-subfarinosum. Embryo : monocotyledoncus , inferus , reclus in axe seminis
situs , pyramidali-oblongus , longitudine fere seminis ;
apice peripheriali (infero) viridis teres ; altero apice com-
pressus , albidus.
(3o) Germinatio. Ex apice viricll embryonis elongato evolvitur an gui o subreolo extra semen bulbillus oblongus, seminis forma et magnitudine; qui bulbillus , latere semini opposito ad très longitudiuis par- tes fissus , bine foliolum primarium emiltit e basi inde elongata radiculam exserens,
x Je n'oserois. pas publier ces petites notices sur les semences et leur germination , si je n'étois persuadé que la même observation faite par deux naturalistes , qui ne pouvoient pas communiquer entre eux, est plus sûre et fournit un fait dou- blement constaté. Je n'ai pas encore vu les cabiers que l'on vient de publier dans lf 3 ÏZLoJ A*> l'wwwg. :»««^o»-i<>i Ao C^rtneR , mais si l'on y trouve peut-être les mêmes observations que celles que je viens de décrire , on pourra être plus certain de l'exactitude de l'une et de l'autre.
Explication desjîgures. (*)
a. Baie mûre munie à la base de deux des pétales subsistantes (Induviœ).
b. La même coupe'e longitudinalement avec les deux semences et leur
chordulœ séminales ; on voit à la base les 4 chordee pistillares (i).
e. C. Semence détachée, i. place de l'adhérence de la ge'latine.
D- E. Semence coupée longitudinalement, 2. point verd , d'où commence la germination (punctum saliens).
F. G. La même coupée horizontalement à la base et vers le sommet.
H. IL semence entière au commencement de la germination k. La même coupée dans l'axe.
ï. La jeune plante un peu plus avancée , détachée de la semence , (3. en- droit, d'où sort laseconde feuille) 1. semence, 1. bulhe séminal fciidu,
4. feuille primaire, 5. radicule.
» ■ - ■ —
(*) Les grands caractère» signifient ijue l'objet eit augmenté sous la loupe.
C Xwrnal Jm j/cdurulute<i Je c Hc.tcvu.Jaé. F.
ô c une/ i/de/ falcata/.
(3i)
*+> #\r#\r*\* isf #sjN#vr^\r*A#vr»j- rjNrj^#\#\#\#\*r **#•> #KfHAriAftAlNftNto^tftfUh#vArtMMVIUUtAfi *j\#v*>r #\r *J>
X.
Description d'une nouvelle espèce de scandix , Scandix falcata , par le Dr. F. G, tondes.
(Avec une figure de grandeur naturelle. Voy. Planche V).
PENTANDRIA. 1) i g y n i a
Flores pentap et ali , superi, dispermi. Umlella involucris par- tialibus , universali nullo.
Scandix. Gartner de fructibus et seminibus plantarum. Tom. II. pag. 33. Tab. 85.
Perianthium nullum , fruclus ovato-oblongus , obsolète an- gulatus , rostro longissimo subulato , compresso , termi- natus, bipartibilis , fumoso-spadiceus.
Reeeptaculum setaceum , bifidum.
Semina duo , hinc convexa , jugis quinque obsoletis scabris notata , inde sulco profundo longiludinali exarala , in ro- strum lineare carinatum et ad margines scabrum desinentia.
Integumentum duplex: exterius coriaceum tenue 5 interius membranaceum ferrugineo-nigrum (in aqua sensim viri- descens ) nucleo arctissime adnatum.
(3a)
Albumen oblongum, quarta parte seminibus brevins, cartila- gineum , album , hinc convexum , glabrum; incle sulco medio , ex marginibus introrsum convolutis prof un de ex- sculptum , inodorum.
Embrjo dimidio albumine paulo longior , inversus , lacteus ; cotyledones lineari-lanceolatae , tenuissimae. Radix line- aris , compressiuscula , longa , supera.
Gênera plant arum éd. Schreberi , n. 48g.
Caljx. Umbella univcrsalis longa , radiis paucis , partialis copiosior.
Involucrum univcraale xiLillvini , partielle peniapli^llum , longi- tudine umbellulœ.
Corolla imiversalis difformis , radiata; flosculi disci abortivu Corolla propria pelalis qui n que inflexo-emarginatis : inti- mis minoribus, eximo majori.
Stamina. Filamenla quinque capillaria , antberœ subrotundoe.
Pistillum. Germen oblongum, infèrum. — Slylï duo subuJati, longitudine minimi petali, distantes persistentes. Stigmata flosculis radiantibus oblusa.
Pericarpium nullum , fructus longissimus , subulalus , bîpar-
tiJ)ilis. Se mina duo subulala , bine convexa sulcala, inde plana.
Dcscriptio speciei.
Scandix falcata , sichelfôrmiger Kerbel.
Radix annua flavescens , cornicis crassiludine penna? , paucis fibris inslrucla.
( 33) Caulis pedalis erectus , ramosus , subdicbotomus , versus ba- sin filis înstruclus.
Folia la?via , tripinnata , foliola multipartita, laciniis altei-nis , Jinearibus ex luteo-virentibus. Vagina? ad basin foliorum magna? , maginibus ciliatis.
Umbella universalis patens.
Iiwolucrum : universale nullum , partiale e foliolis 5 — g. constans , parvis , ovatis.
Corolla : flores radiati obovati , albi , vix emarginati , flores flosculosi inflexi ; quibusdam abortivîs.
Stamina: filamenta quinque alba, longitudine corolloe. Anthe- ra? alba?.
Pistillum. Semen inferum , et stili duo suberecti , acuti vio- lacei.
Semina cylindrica, scabriuscula , rostro longissimo incurvât© instructa.
ftf fVfN/UVAr '^J^/\#\#\J^*^/\
,/ r.r r j- . rvjxr j- r s rsj \f\j*^r,r^\r^r r r r^f.r ,
(34)
XI.
Description de la Keffekilithe de la Crimée , par
G. Fischer.
I jA Keffekilite est une pierre qui fut envisagée par quelques Minéralogistes comme nnp argile endurcie, par d'autres comme lithomarge , ou même comme une espèce d'écume de mer, mais elle diffère de la première,, par sa cassure écailleuse, de la Seconde par ses bords translucides , et de la troisième* par sa pesanteur spécifique , etc#
Les échantillons qui ont servi à ces recherches se trouvent dans la belle collection du Muséum-Demidoff, qui fait main- tenant partie du grand Muséum Impérial de notre Université.
Il ne faut pas confondre avec cette espèce de pierre que nous décrivons une autre de Nalolie qui a été désignée par le même nom, parce qu'elle a les mêmes usages 5 mais il est à re- marquer que celle de la Crimée n'est pas employée à en faire des pipes. La kil blanche (Ecume de mer) de Natolie a été* analysée par RLAPROTH (*) qui a trouvé en 100 parties:
(*) ^ °y* Schriflcu der Berlincr Naturforscher. 11 B. p.
«
(35)
Silice i 5o
Eau carbonatée . . . ,, . . 3o
Magnésie _ ........ 17
Une trace de Chaux.
de la Kil grise:
Silice 41
Magnésie ...,< 18
Peu de Chaux
Eau 39
J'ai prié Mr. le Dr. John , Elève de K.LAFB.OTH , de faire l'analyse de cette substance de la Grimée. Cette analyse, jointe à l'exposition des caractères extérieurs , prouvera que cette pierre doit occuper le rang d'une espèce particulière dans les systèmes oryctognostiques. On pourroit donner à cette pierre exclusivement le nom de keffekilitlie , l'autre étant comprise, dans les systèmes sous le nom d'écume de nier.
La Keffekilitlie (Keffekil c'est-à-dire Kil de Kaffa , de l'en- droit oii en étoit le dépôt principal) est : d'une couleur gris de perle , passant au bleuâtre ; se trouve en grandes masses renfermant des rognons blancs- grisâtres , qui sont quelquefois entourés d'une bordure ver- dâtre ; elle est intérieurement d'un éclat mat 5 d'une cassure écailleuse, souvent conchoïde , opaque , avec des points brillans disséminés ; (d'un mica noir), très-tendre.
présente des fragmens irréguliers, à bords aigus , translucides , est facile à casser, gras au toucher ,
(36) happe peu à la langue , très-fortement après avoir été raclé avec le couteau; (l'humidité de la langue lui 6te à l'instant sur- la cassure récente la couleur bleuâtre et la rend blanche); est peu pesante. Pesanteur spécifique , 2.,4oo d'après John.
Lieu natal: à la Crimée entre Baktchisaraï et Sebastopoî, près du village Tcliorgoiuia.
(37)
\f\*\* vJ\r./\i\#\#sJ\l
^r\#*j\*\rj\#\#s*\#v*\#\r*\j^srj>J%/-x*vfNr*/\/vrjvrjvrjv^
XIÏ.
Analyse chimique de la Kejfekilithe de la Crimée , par le Dr. J. F. John.
J_j*ANALYSE que j'ai l'honneur de présenter aujourd'hui à la société des Naturalistes est occasionnée par notre Directeur Mr. le Professeur G. Fischer , qui prend cette substance, dont il vous a exposé les caractères extérieurs avec raison pour une espèce particulière de notre système oryctognostique. Il m'a chargé de constater ou de rejeter ses observations par une ana- lyse exacte. Voici le résultat de mon examen qui ne peut que justifier ses assertions.
a) Je jetai quelques parties de ce minéral dans de l'eau; après quelques momens la substance s'amollit et présenta une gelée épaisse et savonneuse. Après l'avoir combiné avec une plus grande quantité d'eau, le mélange présenta la consistance d'un Uniment.
b) Pour me convaincre si l'on en pourroit faire usage dans ïa technologie , j'étendis celte bouillie sur une étoffe tachée de graisse, et la laissai sécher. Après l'avoir bien lavé et frotté je trouvai que les taches de graisse avoient entièrement dis-
(38) paru. Plusieurs expériences réitérées m'ont démontré suffîsa- ment , que ce minéral ne le cédoit en rien à la terre à foulon
d'Angleterre.
Il serait donc à désirer , que cette substance fût employée généralement comme article de commerce dans les manufac- tures de l'Empire Russe, pour fouler les draps.
c) Je calcinai, par un feu modéré, 5o grains de ce minéral dans un creuset d'argile.
L'opération dura une demi- heure. Après le refroidissement, les parties présentèrent une diminution de volume . et la cou- leur primitive se trouva convertie en une couleur plus blanche. Ayant soumis ces parties à une nouvelle calcination , qui dura une heure , elles s'endurcirent ; mais la couleur m'en parut noire-grisâtre. (L'intérieur du creuset se trouva teint de la même nuance). La perte dans le poids fut de 10 grains.
Après une troisième calcination , que je rendis plus forte , la couleur se changea en un jaune grisâtre pâle , tirant sur le rouge.
Le minéral perdit encore un grain de son poids ; et s'endurcit àun tel degré j qu'il raya le verre. Ayant relire le creuset ar- dent du feu, j'aperçus un phénomène bien particulier: en agitant les parties dans le creuset, elles jetèrent un éclat si vif, que tout l'intérieur du creuset en fut éclairé. Cette phos- phorescence , quoiqu'elle ne fut que momentanée, se renou- vela aussi souvent que je répétai la calcinalion et l'agitation du creuset.
(39)
d) Traité au chalumeau sur le charbon , la couleur devint gris foncé. L'ayant soumis à un feu plus fort , la couleur se changea en blanc-jaunâtre. Il souffrit aux bords quelques de- grés de fusibilité, de manière que deux petites paities ^ en se touchant , se vitrifièrent , après s'être aglutinées.
Traité avec le borax, il ne se dissout pas tout à fait; et consti- tue un verre opaque. Il agit de même avec le sel microcosmique.
e) Les acides minéraux ainsi nommés, n'ont point d'action sur celte substance.
f) J'ai traité ioo grains avec de l'eau distillée etles ai fait bouillir pendant plus d'une heure. Ayant filtré la liqueur, je l'ai fait éva- porer et le résidu salin, que j'ai obtenu, pesoit \ grain et con- sistoit en muriate de soude.
g) J'ai trouvé sa pesanteur spécifique de 2,400.
M étant convaincu delà qualité des parties constituantes, je commençai à en chercher la quantité de la manière suivante :
B.
a) J'en fis bouillir 100 grains dans un creuset d'argent avec une lessive dépotasse caustique, et je calcinai légèrement la masse sèche. Après le refroidissement du creuset, je versai de l'eau sur cette masse, dont la couleur étoit grise-verdâtre 5 je la sursaturai de l'acide muriatique et la filtrai. Il resta sur le filtre une terre gélatineuse , dont je me servis, pour répéter l'expé- rience, jusqu'à ce que tout fût décomposé , croyant que le fossile •ne l'avoil pas été entièrement. Ayant réuni les liqueurs , je les ai fait évaporer dans une tasse de porcelaine pre squ'à siccité;
( * )
j'ajoutai à la masse un peu d'acide mûri ati que, et versai ensuite dessus de l'eau distillée. Après une digestion suffisante , pour séparer les parties qui s'y trouvèrent, je séparai par le filtre la liqueur du précipité gélatineux. Ce dernier, après avoir été lavé, séché et calciné, pesoit 43 grains et consisloit en silice.
b) Après avoir un peu concentré les lessives de a) qui dépo- sèrent encore deux grains de silice , je les sursaturai avec une lessive de potasse caustique; je les fis bouillir et ensuite je sépa- rai le précipité parle filtre.
c) Cette liqueur filtrée fut saturée par l'acide muriatique, et, pour obtenir l'argile, je la fis précipiter par une dissolution de carbonate de potasse. L'argile édulcorée et calcinée se trouva du poids de i4 grains.
d) La liqueur d'un jaune de citron, qui en resta, s'étant évapo- rée jusqu'au point de erystallisation , déposa quelques flocons bruns, teignant le borax en bleu-violet, et consistant en manga- nèse. La couleur jaune de la liqueur eut encore lieu, après avoir séparé par la erystallisation tout le murïate de potasse. Ni le prussiate de potasse, ni l'acide gallique , ni l'ammoniaque l'ont altéré. Evaporé et calcine, la couleur du résidu m'en parut bru- ne. Ayant été dissout par de l'eau, saturé par l'acide muriatique, échauffé et combiné avec l'esprit devin, j'ajoutai du carbonate .de potasse ; mais la liqueur ne s'altéra pas. Après avoir séparé par la erystallisation le muriate de potasse et saturé l'alcali par l'acide nitrique, je partageai la liqueur en deux parties, dont l'une fut combinée avec de l'acétate de plomb, et la seconde avec du nitrate d'argent; celui-ci occasionna un précipité d'une cou- leur jaune, pendant que la couleur que l'autre produisit, ctoit
4
(4i )
brunâtre. Ces dernières épreuves font croire , qu'une petite quantité de chrome est une des parties constituantes de la keffekilithe. La petite quantité du minéral que mon ami m'a donné, n'a pas été suffisante pour entreprendre une nouvelle expérience.
e) J'ai dissous derechef, par l'acide muriatique étendu d'eau, le résidu de h) resté dans le filtre; j'ai sursaturé la dissolution avec de l'ammoniaque caustique. Lorsqu'elle fut séparée du précipité^, qui étoit causé par l'union, je fis bouillir la li- queur , et l'ayant combiné avec du carbonate de potasse , j'en obtins 4 ? grains Ho cajehonai© Hp dianv , qui répondent àa ~ gr. de chaux.
f) Le résidu, dont j'avois séparé la chaux fut dissout dere- chef par l'acide muriatique et étendu avec beaucoup d'eau. Après l'avoir combiné avec du carbonate dépotasse (parfaite- ment saturé) il se précipita du 1er, qui édulcoré , séché et calciné , pesoit 12^ grains.
Le fer fondu avec du nitrate de potasse produisit une cou- leur d'améthyste , d'où il suit que l'oxyde de fer contenoit en- core une trace de manganèse.
g) Je fis bouillir pendant quelque temps la lessive restée de f ) et versai dessus de la potasse caustique dissoute. Quel- ques flocons se déposèrent qui consistoient en magnésie , mais qu'on ne pouvoit pas recueillir.
Or, comme je cherche dans l'eau les parties j, qui sont per-
6
dues par la calcination , je trouve , d'après mes expériences , les parties constituantes comme il suit :
Silice a.) 43 ) ,*
b.j i J 43-
Argile c.) i4-
Chaux e.) 2, 25.
Oxide de fer f.) . . 12, a5.
Muriate de soude A. f.) 1, 5o»
Eau A. c.) ► 22
Manganèse d.) \
Chrome? d.) I o
Magncaie g.) j
Perte
100
Je crois donc , que l'on s'est trop pressé d'annoncer , que la Keffekil de Crimée est une argile. Il doit s'ensuivre de cette analyse, que si l'on voulut ranger toujours exactement les minéraux d'après leurs parties prédominantes , ce fossile dcvroit trouver sa place dans l'ordre siliceux; mais comme d'après le principe caractéristique de Mr. WERNER, on n'a pas toujours pris en considération le principe prédominant des minéraux, la Keffekil trouve bien sa place dans l'ordre des ar- giles j mais il y formera une espèce particulière.
r 43 j
#\#N#\r r^^rx^rx^Jsr^#^^rsf^r^#^rx^rJ^rJ^#s#^r^r^^r>#\f^#^r-r^rJ'^r.»^r.^J^*^i, f\r^v/s*Vfsrjv*,k/MMN/sjNi\^r^/\#M\f\*v*,kf\
XIIJ
Obsewations sur ï Epizootie du Printemps de i8o5 par le Dr. et Professeur Theobald Renner.
L/ 'epizootie qui a régné au printems de Tannée i8o5 parmi les chevaux de la ville: et Jca environs de Mua^ow , ^toit une fièvre, avec une affection particulière du système exhalant, suivie, au moins vers la fin de la maladie, dune inaction du système absor- bant.
Elle se déclaroit par les symptômes suivans : Les chevaux cessoient de manger. Quelques-uns ne mangoient que de l'a- voine, tandis que d'autres la relusoient pour ne manger que du foin. Ceux, dont la poitrine n'était pas souffrante, se couchoient comme à l'ordinaire. Les pulsations étoient peu fréquentes au commencement de la maladie, mais elles augmentaient quand la fièvre devenoit plus forte. Le pouls étoit dur ou mou suivant les sujets. Les yeux étoient ternes, et dans beaucoup d'individus un peu enflammés dès le commencement; la bouche chaude et pour la plupart sèche, la langue changée. Il y en avoit qui tous- soient, mais ce n'était pas un symptôme général. Au bout de quelques jours, et même quelquefois dès le commencement de la maladie on voyoil paroitre des enflures édémateuses. C'étaient ou les jambes de derrière, ou les génitales, ou le ventre qui en étoient attaqués. Quelquefois c'étaient toutes ces parties qui
(44)
s'enfloient à la fois. Chez quelques-uns même la tète s'enfloit. Au bout de quelques jours la fièvre cessoit, et les parties enflées commencoicnl à diminuer en volume, ce qui éloit précédé dans la plus grande partie des individus, d'an flux d'urine copieux, abondant, ou dune diarrhée, el l'animal étoit guéri. Chez quel- ques-uns elles ne se résolvoient qu'à la fin delà reconvalescencc, sans. que lesdilcs évacuations critiques ayent eu lieu, et chez d'autres, qu'on n'avoitpas bien traité, elles s'endurcissoient, de manière que le tissu cellulaire, tout-à-fait dégénéré, contenoit probablement dans ses cellules., devenues beaucoup plus gran- des qu'à l'ordinaire, un albumen plus oxigéné, que celui qu'on trouve communément dans la lymphe. (*)
C étoit ainsi que se montroit la maladie chez la plupart des chevaux : mais pour quelques-uns elle éloit plus fâcheuse. La fièvre étoit plus véhémente; ils cessoient tout-à-fait de manger, une foiblessc générale leur survenoil , leurs mouvemens étoient lourds, leur regard étoit stupide, leur respiration devenoit diffi- cile et stertoreuse, ils buvoient souvent , sans prendre beaucoup d'eau à la fois et mouroient assez souvent au bout de huit ou neuf jours (**). Cétoient pour la plupart ou des chevaux d'une constitution foible , ou dont quelques viscères souflroient > ___^ —— ———__— __^__
C) Dans ces cas , la maladie résistoit fortement aux remèdes. J'ai traité deux chevaux qui étoient dans cet état. L'an qui étoit un jeune étalon de l'âge de quatre ans , dont tout le ventre dès le manubrium sterni jusqu'au prépuce étoit eullé de cette ma- nière, avoit été malade depuis un mois avant que j'aie commencé à le traiter. En établissant deux cautères, l'un au milieu Aa sternum entre les muscles pectoraux , l'autre derrière l'ombilic , j'ai eu toute la peine possible pour détacber la peau des muscles, tellement le tissu cellulaire étoit dur. En employant des remèdes diuréti- ques avec l'antimoine , j'eus le plaisir de rétablir ce clieval au bout de quatre semaines.
(**) Dans la ville de Moscou l'épizootie a été peu meurtrière ; mais daus plusieurs gouvernemeus , entre autres daus celui de tUlouga , il y a eu assez de cbevaux morts.
(.45 )
déjà de défauts organiques avant la maladie , ou dont le traite- ment n'avoit pas été tel qu'il le falloit. Le seul qui soit mort entre mes mains f éloit un hongre de l'âge de huit ans , d'une race commune , dont j'avois prédit la mort au propriétaire . ayant appris que ce cheval avoit eu depuis plusieurs mois une toux qui avoit paru suspecte , et qu'il ne s'étoit pas couché de- puis ce temps là. A l'obcluction, je trouvai les poumons parse- més de petites tubercules , dont plusieurs étoient en suppura- lion. Un autre cheval que j'ai vu mourir et dont j ai Fait la section , étoit un étalon de l'âge de 18 ans , d'une bonne race, cheval de manège ^ qui n'avoit presque jamais été malade , à l'exception de quelques nreiirlc némorrhoïdaux qu'on avoit remarqué quelque temps avant sa mort. C'étoit le sixième jour de sa maladie, que je l'ai vu pour la première fois. Tous les* symptômes annoncoient un typhus dangereux. Son ventre et son scrotum étoient enflés, de manière que les testicu- les pendoient presque jusqu'aux jarrets ; son pouls étoit vite et irrité , sans être fort ; il ne s'étoit pas couché depuis quel- ques jours , il ne mangeoit presque rien, et ne buvoit qu'à petites portions. L'anus étoit couvert de plusieurs nœuds hJmorrhoïdaux ("*) et menaçoit un prolapsus. Une ophthalmie séreuse mettoit le comble à tous ces maux.
Le premier jour de Sa maladie il avoit été saigné ; depuis ce jour on ne lui avoit donné que le sel sibérîque en si petites portions, que, si même l'état inflammatoire qui , à
(*) Les hérnorrhoides , que j'ai de même vu chez des chiens , ont été encore peu observées chez les chevaux , et aucun auteur n'en parle, à l'exception de Brugnone , qui a même vu qu'un étalon les a communiquées à ses descendans. Vovei Brugnone ion der Zucht der PJcrde , ans dem Ltallàimchen von Feclmer. K. $2,
C 46 )
ce que je crois , a été converti par la saignée en asténie , avoit continué , l'effet en auroil été nul. Je proposai l'usage de quelques remèdes tant toniques que volatiles , et l'appli- cation d'un cautère au poitrail , dont il auroit fallu accélérer l'effet par un onguent digestif mêlé de cantharides: maison ne suivit pas mes conseils. Le huitième jour, quand je le revis, son état éloit beaucoup pire. Il avoit été couché sans rester long-temps dans celte situation, sa respiration encore plus difficile , son pouls plus fréquent, son allure chancel- lanle , ces yeux à demi clos , la cornée toute blanche , entre- mêlée de quelques taches rouges. Il refusoit à manger et à boire. Les parties enflées sembloient avoir perdu en vo- lume. Le neuvième et dernier jour je le trouvai couché sur le coté droit, sa respiration se fai soit entendre de loin , son pouls étoit intermittent , son corps mouillé d'une sueur glu- tineuse et puante, présage dune mort prochaine, qui arriva vers les six heures du soir. Le lendemain j'en lis la section de bonne heure. J'ouvris premièrement le crâne pour me mettre au fait de l'état du cerveau , dont j'avois supposé les sinus latéraux être remplis d'eau , à cause de la grande stupeur que le cheval avoit montré quelque-temps avant sa mort , mais je n'y trouvai rien , à l'exception d'une congestion dans les veines du plexus choroïde ; ayant ouvert le thorax , je vis que l'humidité qui se trouve dans les sacs des pleures étoit à peine augmentée.
Les poumons étoient d'une couleur foncée, avec des ta- ches verdâtres aux petits lobes. En les tranchant , j'y vis plu- sieurs endroits gangrenés , et tous les vaisceaux remplis d'un sang noir. Le cœur ne montroit rien de remarquable , l'esto- mac et les intestins me donnèrent l'aspect d'une congestion
(47 ) veineuse générale , phénomène qui se trouve souvent dans les chevaux morts de semhlables maladies. Le premier viscère avoit quelques taches gangreneuses. Les nœuds hémorrhoï- daux du rectum étoient remplis dun sang noir. Le foie avoit quelques petits endurcissemens, très-communs aux chevaux d'un tel âge. La rate plus remplie de sang qu'à l'ordinaire. Le tissu cellulaire entre les muscles abdominaux, étoit rempli d'eau, de même que celui qui se trouve entre le dartos et la tu- nique vaginale. Celle-ci en contenoit une grande quantité d'une couleur rougeâtrc Même congestion dans les veines des testi- cules , qui offroient pour cela un superbe aspect. La dissec- tion de l'œil me donna les résultats suivants. La conjonctive étoit un peu enflammée, la cornée beaucoup plus épaisse qu'en état de santé , une quantité de lymphe et même de sang ayant été infiltré entre ses lamelles , dont l'intérieure , que quelques anatomistes en séparent sous le nom de tuniqua humons aquei, en contenoit une grande quantité. La cornée n'étoit presque plus diaphane , à cause des pseudo-membranes qui venoient de se former entre ses lames extérieures. L'humeur aqueuse étoit de même moins transparente qu'à l'ordinaire , et la chambre antérieure contenoit du sang extravasé. La lentille étoit saine : mais l'humeur de Morgagni si copieuse , qu'on pouvoit dire qu'il y avoit une vraie hydropisie capsulaire. Le reste de l'œil n'offroit rien de remarquable»
Revenons à l'histoire de notre épizootie, et jetons un coup d'œil sur la température qui avoit régné pendant l'hiver. Celui- ci avoit commencé , le iô"^ du mois d'octobre de l'année pas- sée par des froids assez grands pour cette saison. Pendant son cours, les froids , quoique presque continuels, n'avoient pas excédé les 24 degrés de Réaumur, un degré de froid qu'il
( 48)
y a eu quelquefois dans la matinée du mois de Décembre Au mois de Janvier nous avions déjà des belles journées , où il ne geloit presque pas au midi, et pendant la seconde moitié de Février et la première moitié de Mars, il y avoit un vrai temps de printemps, qui fut suivi d'un froid de dix à quinze degrés , -qui régna presque pendant toute la dernière moitié du mois de Mars. Le mois d'Avril fut humide et changeant, jusqu'à la semaine après Pâques où nous avions de nouveau des gelées et beaucoup de neige ; un temps , qui cessa tout-à- coup et qui fut remplacé , vers le premier de Mai , par une chaleur rare pour cette saison. Le beau temps à la fin de 1 hiver avoit fait tomber de linmip hr-iu-e le poil d'hiver des che- vaux. , de manière qu'ils dévoient souffrir de ces froids tar- difs. C'était justement quand ces gelées eurent cessées que les premiers chevaux lurent attaqués de l'épizootie. Leur nombre s'aceroissoit insensiblement jusque vers la moitié du mois d'Avril ', mais ce ne fut que vers la lin de ce mois, qu'il devint si grand , qu'il excita l'attention de la police. C'ètoit dans ce moment que j'ai rédigé un mémoire, présenté à son Excellence Mr. de BALASCHEFF le 22me du mois d'Avril , dans lequel je prouvai que la maladie n'étoit pas contagieuse , ce qu'on avoit craint ^ en citant les faits suivans:
1. La maladie avoit commencé en même temps , non-seulement en plusieurs parties de la Russie, mais aussi en Alle- magne , en Danemark et en Prusse.
IL On ne voyoit souvent,, dans une écurie où il y avoit peut- être plus de vingt chevaux, qu'un seul qui en fut attaqué, et ce n'étoit qu'au bout de quelques semaines que d'autres l'aient été.
(49) III. La température extraordinaire de ce printemps peut suf- fire pour expliquer l'origine de la maladie comme je l'ai dit plus haut.
Au commencement du mois de Mai elle régna encore et devint même plus fâcheuse. Ce ne fut que vers la fin de ce mois qu'elle cessa. Mais ce qui est remarquable , c'est que pendant le cours de l'été on trouvoit par-ci par-là des chevaux avec des enflures édémateuses aux parties inférieures ; mais dont la plupart étoit sans fièvre; et qu'au mois d'Octobre la maladie attaquoit avec les mêmes symptômes les étalons du haras de Sa Majesté à K.ARACHOVA, qui ne l'avoient pas été jusque-là.
Le caractère de Vépizootie n'étoit pas général. C'étoit celui de la Synocha (*)chez des chevaux robustes et vigoureux, passé l'âge de cinq ans , qui étoient bien nourris, et dont le travail étoit proportionnel à la quantité et qualité de leur nourriture, dont le sang étoit très-rouge , le tempérament vif, et qui étoient accoutumés à des saignées périodiques. Les signes auxquels on prétend connoitre la présence de ce caractère , comme p. e. des narines d'un rouge ardent , la pulsation forte et dure , une urine peu copieuse et rouge , etc. , étoient trom- peurs, et c'étoit principalement à la manière dont ils avoient été tenus précédemment, qu'il falloit se tenir. Le caracrère du Typhus, qu'on trouvoit plus souvent étoit ou primaire ou se- condaire. Dans le premier cas il se trouvoit dès le commence- ment de la maladie; dans le second cas il n'étoit guère in- direct , mais il avoit été produit pour la plupart par l'abus de
(*) Je me sers ici cUs mots Sjnocha et T>pLus dans le sens de Mr. Reii.
(5o)
la méthode évacuante et rafraîchissante. Les chevaux , dont la maladie avoit ce caractère primaire , étoient souvent des jeunes chevaux, à peine sortis des mains des maquignons, qui n'avoient cherché qu'à les engraisser ; ou des chevaux trop nourris pour leurs travaux , ou de tels qui forcés de travailler au-dessus de leurs forces, ne recevoient pas une nourriture proportionnelle, et beaucoup dont la maladie étoit compliquée avec la gourme: une complication que mon ami Mr.KERSTlNG, un très-habile vétérinaire , attaché aux haras de Sa Majesté , a eu souvent occasion d'observer aux poulains de luge de trois et quatre ans. Mais ce n'étoit pas la seule de ces complications. Kilo étoit souvent compliquée avec une ophtalmie séreuse , qui , mal traitée , fut souvent la cause de staphylomes et de pheryges. Je l'ai vu compliquée avec une pneumonie, de même avec des toux , des rhumes , etc.
La prognose étoit bonne en général , au moins pour les ma- lades à Moscou et dans les environs ; car nonobstant que le nombre des malades étoit si grand, que dans une seule journée, à la fin du mois d'Avril , on a annoncé plus de 200 chevaux malades à la police; il y en avoit pourtant peu qui soient morts. Dans le gouverncmenl de Kalouga elle a été plus meurtière ; comme je j'ai dit plus haut, de même que dans le nord de l'Allemagne.
La manière de traiter celte maladie , varie selon son carac- tère. La Synoeha demandoit la méthode évacuante et rafraî- chissante ; la saignée , les sels neutres , les lavemens émol- licns y étoient indiqués et s? appliquaient avec le plus grand succès. Mais c'étoil toujours avec précaution qu'il falloil em- ployer celte méthode , pareeque ce caractère se changeoil vo- lontiers en celui de Typhus. Je suis sûr que la saignée,, dont
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l'usage à été si général, auroit fait beaucoup plus de mal, si le moment de l'épizootie n'avoit pas été justement celui où on a coutume de saigner tous les chevaux: ; ce qui , répété pendant plusieurs années , produit à cette époque une plé- thore périodique.
Le caractère du Typhus exigeoit une méthode tout-à-fait contraire. Tant des remèdes irritants que des toniques ont été donnés avec succès. Les flores arnicœ , de même que les ra- diées enulœ , angelicce , galangse et calami aromatici etgen- liause m'ont été très-utiles. Chez de vieux chevaux , dont la caducité me taisoîL craindre un mauvais succès , j'ai ajouté en- core lavaleriana. L'antimoine cru de même que ses différentes préparations ni e toi eut très-utiles , en cas que la maladie fut accompagnée de catarrhes , ou compliquée avec la gourme. Un modique degré de Synocha ne s'opposoit pas même à leur usage modéré. La fièvre ayant cessé , ou étant diminuée , mais une évacuation des eaux soit par l'urine , soit par une diarrhée aqueuse , n'étant pas survenne , j'ai donné des diuréti- ques , comme la squilla, les bayes de genièvre, la semence de persil , la thérébentine, etc., en ne négligeant pas les corrobo- rai! s. Mais quelquefois la nature ne se prètoit pas à nos in- tentions , et c'étoitpar une diarrhée quelle se débarrassoit des eaux, que nous avions voulu faire sortir par l'urine. Dans le cas où. les enflures sendurcissoient, j'ai joint l'sethiops anti- monial aux diurétiques. De même l'Assa fœtida m'a été très- utile. Les enflures furent fomentées clans de tels cas avec des décoctions de species resolventes ; et à la fin frottées avec de l'eau-de-vie , dans laquelle je fis dissoudre du savon. Quand c'étaient les jambes qui éloient enflées , je les faisois enve- lopper dans un bandage très-long, im expédient qui m'a été
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d'une grande utilité. Les différentes combinaisons furent trai- tées selon les règles de l'art.
Je suivis les règles diététiques suivantes. En cas que le ca- ractère de la maladie étoit inflammatoire, ce n'étoit que du son qu'il fut permis de donner aux chevaux. Eu cas qu'il étoit pu- tride, il n'y avoit rien de changé à la nourriture ordinaire. La boisson leur étoit offerte souvent. En cas que l'écurie lut froide, je faisois couvrir l'animal de plusieurs couvertures : en cas qu'elle fut chaude et que l'air y fut mauvais , je faisois ouvrir les fenêtres quand il faisoit beau dehors. Quand le cheval com-
mencoit à Se pQUCler miciut , vin cxcroioo mndôré ptnit souvent
le meilleur remède, pour dissiper les enflures édémateuses.
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XIII.
Description de deux nouveaux inslrumens utiles dans la pratique de l'ajiatomie humaine et comparée , par G. Fischer.
CRAN10ME TRE.
XVïEN n'est plus intéressant pour celui qui s'occupe de l'ana- tomie , surtout de l'anatomie comparée , science qui exige tant de recherches avant qu'on puisse parvenir à un résultat satis- faisant, que de trouver des moyens qui facilitent, soit les observations , soit les différons travaux eux-mêmes.
C'est pourquoi j'ai cru de l'intérêt de la Société de lui sou- mettre mon invention d'un Craniometre à doubles branches t également utile pour mesurer les convexités et les concavités. J'ai déjà parlé de son application dans une lettre à monsieur le Professeur Geoffroi. Je présente ici à la Société la même planche, n'ayant rien à ajouter que des observations qui cons- tatent son usage.
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Je sentis , particulièrement dans mon dernier travail sur les Makis P que les compas servant à mesurer les éminences et les cavités, que je connoissois jusqu'alors , ne me suffiroient pas en employant même le compas à branches courbes \ je n'enéloit pas moins obligé , dans plusieurs occasions, de le
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fermer d'abord pour le dégager : il me falloît donc, à l'aide d'un second compas, conserver la distance des branches ; et on senl à quelle inexactitude un pareil procédé peut entraîner, malgré l'attention la plus scrupuleuse. Cet instrument , tout imparfait qu'il étoit, n'étoit cependant pas d'un usage univer- sel ; car, p. e. dans la résolution du problème de l'inclinaison de nerfs optiques , il étoit impossible d'en faire usage, parce- que la courbe suivant laquelle les branches étoïent inclinées, approchant plus ou moins de la circonférence ou de l'ellipse , les^)arois des orbites m'en fermoient l'entrée dans les animaux où les orbites sont étroites. Dans d'autres circonstances , où j'avois à mesurer des distances dans des cavités , les pointes rentrantes du compas ne permettoient pas de les approcher. Je ne pouvois pas non plus , dans plusieurs occasions , em- ployer le compas à branches droites.
Pour obvier à toutes ces difficultés , j'ai imaginé un compas à doubles branches qui sert on même temps de convexo et de concavo-mètre.
Le compas lui-même porte un quart de cercle divisé en degrés, ce qui facilite la remarque de son ouverture si on étoit obligé de le fermer pour le dégager. Sur le revers du laiton qui forme le quart de cercle, est une échelle de cordes qui se rapporte à la corde dont les pointes du compas donnent les extrémités, de sorte que je puis ou connoître sur le champ le nombre de degré de l'ouverture de mon compas , ou en le retournant , trouver la corde qui comprend la longueur de- mandée.
(55)
Suppposons p. c. qu'on veuille mesurer l'épaisseur du paroi qui sépare les orbites d'un animal, p. e. du tarsier à mains brunes. Je vois que l'ouverture de mon compas est de 10 et en le retournant je vois que la distance cherchée est de 6 points. La justesse de ce procédé peut se démontrer par les lignes proportionnelles.
Il me reste encore à parler du concavomètre. Les pointes droites, les pointes rentrantes ne pouvoient servir à mesurer les cavités. 11 s'agissoit alors de trouver des pointes saillantes. J'ai imaginé deux branches elliptiques, dont les convexités étant opposées se plient l'une sur l'autre et jettent les pointes en dehors.
Je prié d'observer que dans l'un et l'autre craniomètre , les pointes se trouvent toujours sur le prolongement de la ligne droite qui se dirige selon la branche du rompas.
Je donne ici la figure de l'un et de l'autre craniomètre. Voyez; la planche VI.
Ç.56J PERÇOIR.
Voyez PI. VII.
Un Perçoir anatoniique doit réunir plusieurs avantages , pour répondre au vrai but qu'on peut attendre de cet instru- ment : i°. facilité et légèreté dans son mouvement; i°. arran- gement convenable , afin que le foret ne puisse vaciller et ne rende , par ce défaut , le trou ou trop grand ou inégal ; 3°. facilité de déplacer ou de changer la poupée et le pivot lui- même.
Je crois être parvenu avec mon perçoir , à répondre à tous ces buts , et l'emploie multiplié que j'en ai fait , lie me laisse pas hésiter de recommander ce procédé à d'autres qui s'occu- pent aussi de cette partie.
Mon perçoir est d'acier et peut être de fer ; seulement la boîte, et la vis, avec laquelle elle eat attachée au foret , sont de laiton. La pièce coudée est faite d'une seule pièce qui fait la base de toutes les autres pièces mobiles. On peut la placer dans un étau ou l'attacher par des vis.
La poupée (a) est non seulement mobile; mais encore, (emboîtant la base de la pièce coudée), elle peut être oléc lout- ù-fait et remplacée par une autre plus grande ou plus petite. On peut l'attacher à volonté par lavis , N" a.
Mon foret se meut dans un pivot (a) qui peut être agrandi ou diminué par des ressorts qui sont cachés dans le pivol de la poupée et de la pièce coudée (f) , et dirigé par des vis, I. £ qui les pressent ou serrent contre le foret
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Le foret lui-même est composé de plusieurs morceaux es- sentiels qui en facilitent l'usage ; i°. du foret (g) proprement dit, qui s'adapte simplement dans le trou conique , ou porte- foret, (h) 2°. de la boite du foret (c), 3°. de l'attache de la boite (d) consistant dans une vis à contre-tour , afin que le mouve- ment de l'archet ne la détache ; cette attache porte une roue cannelée pour faciliter sa manœuvre , en cas que je veuille placer une autre boîte ; enfin 4°- du point d'appui qui est également mobile, passant par la pièce coudée.
Voici les avantages qui résultent de cette composition:
Par la mobilité de la poupée je gagne les moyens de l'em- ployer pour tous les corps , soit gros on fins , suivant que je place une poupée à pivot jilncou moins gros.
Le perçoir tel qu'il est représenté est pour les ouvrages les plus fins. En peu de minutes je perce sans peine et avec netteté les corps les plus menus.
Par la division du foret en plusieurs parties j'obtiens les moyens les plus faciles, soit de donner plus de mouvement au foret par le cho-x d'une boite plus grande, soit d'assurer et de diriger le mouvement du foret sans la moindre vacillation dès le commencement jusqu'à la fin de l'ouvrage.
J'offre à quiconque veut connoitre les effets particuliers de cet instrument , mon original, dont plusieurs anatomistes cé- lèbres ont déjà reconnu l'utilité.
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XIV.
Description d'une nouvelle espèce de Baromètre de voyage > inventé et exécuté par Mr. le Dr. Pansner x Membre non résidant de la Société.
Voyez PI. VIII.
Je ne veux entrer ici dans aucune discussion sur les Baro- mètres de voyage que l'on a inventé Jusqu'à présent ; je me contenterai de décrire brièvement celui que j'ai compose , et je laisse aux connoisseurs à le comparer avec d'autres.
En le composant, je suis parti des axiomes suivans:
1. Un Baromètre de voyage doit être aussi peu fragile que possible , et ne doit pas être exposé à se déranger facile- ment.
2. S'il se trouve dérangé par quelqu'accident , on doit pouvoir
le réparer facilement , même pendant le voyage.
3. Il doit être construit de manière qu'on puisse s'en servir
promptement , et que les observations puissent être faites avec la plus grande précision.
En conséquence je choisis : i) un tube de verre de 34 à 36 pouces de long , dont le diamètre intérieur étoil de i\ à 2 lignes,
(59) terminé par une boule à son extrémité supérieure, et je fis faire l'ouverture de l'extrémité inférieure un peu plus petite (i. 6). Je remplis ce tube entièrement de mercure que je fis cuire fortement à deux reprises ; 2) je mastiquai l'extrémité inférieure du tube dans une enveloppe de fer, (7. 8. B.) de façon pour- tant que le tube dépassoit l'enveloppe d'environ 3 lignes. 3) Je vissai fortement ce tube sur un vase de fer rond,. (1 1. B.) sur lequel étoit vissé 4) "ne autre pièce de fer pourvue d'un robinet hermétique (g. 10. n. 12. i3. \/\. i5. 16. 18*19). Celte pièce a une ouverture conique sur le devant, et une autre sur le haut auquel on adapte une autre enveloppe (4- 5.); la longueur de la vis inférieure est égale à l'cpaisseiu" du vase sur lequel la pièce est vissée (5. 10. I). ; 5) je remplis tout le vase de mercure et j'attachai 6) par le moyen d'un anneau de fer (14. 17. 20.) un fond de vessie de veau entièrement garni par- dessous avec de la peau de chèvre ; et à l'endroit où le fond est attaché , je l'ai pourvu d'un anneau de cuir ; entre la peau et la vessie je mis une légère couche de cire molle afin d'empêcher le mer- cure de passer à travers la peau ou la vessie ; j'attachai forte- ment cet anneau de fer au vase par six vis , dont trois fixent immédiatement l'anneau et les trois autres soutiennent encore un appareil (17) par lequel , au moyen d'une plaque ronde, le fond peut-être élevé et abaissé. (17. 21. H. F.)
Lorsque tout est solidement affermi , on élève le fond autant que possible par le moyen de la plaque inférieure , afin de comprimer l'air qui se trouve encore dans le vase \ on retourne alors le baromètre , de manière que cet air qui se trouve encore dans le vase s'échappe par l'ouverture conique de la pièce à rohinet. On ouvre le robinet après que l'on a encore adapté une enveloppe à la partie supérieure de la pièce. Alors l'air s'échappe avec force et le mercure le suit aussitôt après , lors-
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qu'il s'en trouve assez dans le vase : si le mercure ne monte pas, on resserre plus fortement le lbn cl jusqu'à ce que le mer- cure s'élève. On en verse alors clans le petit tube , on dévisse la plaque qui comprime le fond et on remplit par-là le vase înféi Leur de mercure.
A l'extrémité supérieure du petit tube (10) du baromètre j'ai adapté, pour le mercure, un réservoir qui a deux destinations différentes , l'une de pouvoir ajouter du mercure au vase du ba- romètre, si, après que la machine est montée , on voyoit qu'il en manque; l'autre de conserver le mercure qui s'est trouvé au- dessus du robinet après qu'on l'a eu fermé pour faire quelque expérience.
Ce réservoir qui doit être de fer, est composé des pièces suivantes : i , d'un vase clans lequel on conserve le mercure (5.) 2, d'une pièce de fer cpti doit se visser dans le vase et avoir en haut une ouverture conicpie , en bas un trou assez large pour qu'on puisse y mastiquer la petite branche du tube de verre. Dans le milieu de cette pièce est \\\\ trou par lequel le mercure peut s'écouler clans le réservoir (io. I. c.) En travers est un autre trou clans lequel s'adapte ( io. un) un Robinet. 3) Plus , un robinet (i3) percé de deux trous dont l'un marqué I établit la communication entre le réservoir de mercure et le tube de verre ; l'autre marqué h. h. fait passer l'air extérieur dans le tube; il est percé obliquement et s'ajuste d'un coté sur la pièce No io;de l'autre côté on l'attache par une matrice, (i5.) de sorte que le robinet puisse encore tourner.
Lorsque toutes les pièces du baromètre sont assemblées de la manière prescrite et attachées à une planche, de façon que le baromètre entre de moilié dans l'épaisseur de la planche
(6i ) et repose partout également sur du drap , afin que les secous- ses de la voiture ne causent aucune vibration qui puisse la faire rompre , on le met dans un étui doublé de drap pour mieux le garantir dans le transport (n. 23).
Pendant le voyage il faut placer le baromètre verticalement le bas en haut; on peut l'attacher par une courroie au côté in- térieur de la voiture , en le faisant reposer sur un coussin élas- tique.
Il faut très-peu de tenjips pour disposer le baromètre aux observations, On se sert à cet effet d'un pied de planchette ordi- naire pourvu par-dessous d'un crochet. En tirant le baromètre de sa caisse on le tourne de façon que l'air qui auroitpu entrer dans levase de ferpuisse s'échapper.
On ouvre alors le robinet qui laisse descendre le mercure du grand tube. Après que l'on a mis la colonne de mercure en contact avec l'air extérieur en ouvrant le robinet à deux trous, on trouve facilement la vraie hauteur de la colonne de mercure, en haussant et baissant le fond , jusqu'à ce que le mercure soit de niveau avec le zéro de l'échelle.
Après que l'on a vérifié le niveau , et après que le mercure du baromètre a pris la température de l'athmosphère d'après l'indication d'un thermomètre adapté à cet effet , on fixe l'indi- cateur auquel doit être attaché un vernier divisé en centièmes.
Pour remettre le baromètre en état d'être transporté , on l'in- cline de coté , puis on dévisse le fond afin que le mercure pé- nètre en entier et remplisse le fond , que l'on ferme par le ro- binet.
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On couche alors le baromètre , et on ouvre la communica- tion du réservoir supérieur avec le tube auquel il est jointe et on laisse couler le mercure dans le sac. — Le robinet reste comme il est , et le baromètre est si bien fermé que la poussière ne peut y entrer , ni le mercure en sortir.
S'il arrive que les parois intérieurs du petit tube soient en- duits d'oxide , il suffit de le dévisser et de le nettoyer avec une petite boule de coton attaché à un bout de laiton ou à un fil.
Ce baromètre ne peut souffrir par le changement de tempé- rature, vu l'élasticité du fond, qui contient la plus grande partie <lu mercure qui y est renfermé- La seule chose qui pourroit faire» casser \p lube , seroit que le mastic avec lequel on l'a joint à l'enveloppe de fer, fût trop diu* pour céder à la dilation ou à la contraction que la tem- pérature feroit éprouver au tube ou à son enveloppe. J'ai pourvu à cet inconvénient par une matière élastique qui jusqu'à présent a très-bien rempli son but. C'est une enveloppe de liège d'une épaisseur égale, que j'imbibe de gomme élastique dissoute dans du naphte de vitriol , et que j'introduis avec force entre le tube et l'enveloppe de fer,j'y passe encore après cela plusieurs cou- ches de gomme. L'expérience m'a appris cpie de celle manière le tube étoit joint hermétiquement à son enveloppe;.
Comme c'est pendant le voyage que j'ai donné cette des- cription , il m'a été impossible d'y mettre les détails nécessaires ; mais je m'offre à satisfaire tous ceux qui demanderont déplus grands éclaircissemens ; comme je recevrai aussi avec recon- naissance les objections qui pourraient m'èlre faites.
(63) Explication de la planche VIII.
Les figures détaillées sont représentées à la moitié de lenr grandeur effective , suivant l'échelle de 2 pouces qui se trouve à côté.
1. Partie supérieure da cylindre de verre.
2. La même dans sa capsule, verticalement coupée:
3. La capsule entière,
6. Partie inférieure du cylindre de verre.
7. La même dans sa capsule , coupée verticalement et terminée en Las par une vis.
8. La capsule entière.
4. Réservoir de Mercure.
5. Coupe verticale du même réservoir qui présente une vis supérieure L. , endroit par
où on peut le remplir de mercure j et une autre inférieure I communiquant,
avec la pièce à robinet. 9. Pièce à robinet, io. Coupe verticale de la pièce à robinet, pour faire voir l'emboîtement du robinet
n. n. et la communication entre le réservoir I. et la boîte (c. c. rr. c) par le
robinet.
12. Plan de la même pièce g. et 10. '
13. Coupe verticale du robiuet pour faire voir en entier le conduit h. h. qui commu-
nique avec l'atmosphère. 16. Autre coupe du même robinet pour faire voir le conduit de communication
entre le réservoir et la boite. i5. Ecrou du robinet. 18. Plan de l'écrou. ig. \'ue extérieure du robinet.
il. Boite dans laquelle le cylindre de verre , (détaillé dans Ips figures I. 2. 3. 7. 8.
et le réservoir , détaillé dans les figures, /J. 5. 9. 10) sont emboîtés, savoir
le premier en B. et l'antre en C. 14. Sac de cuir qui ferme la boîte par en bas. 17. Coupe verticale du bassin qui supporte le sac , et ferme totalement la boîte.
(64)
18. Vis surmontée d'un disque destinée à comprimer le sac et le mercure contenu
dans la boite. C- est la vis du nivellement. 2o. Plan de la boite entière. 31. Vue intérieure du bassin.
22. Plan du bassiu seul.
23. Construction totale du baromètre avec son écbelle à côté.
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XV.
Notice sur la Napoleonœa imperiaïis , premier genre d'une nouvelle famille de plantes , découverte par Pahsot de Beauvois.
— Semper aliquid novi ex Africa !
J_L n'y a pas eu depuis long-temps d'époque aussi fertile pour la botanique qu'actuellement ; on apprend en même temps les découvertes de Mr.Ruiz et Pavon, d'A. de Humboldt et de Cervantes dans l'Amérique méridionale; de Labillardiere dans la nouvelle Hollande et les Moluques ; d'Aubertde l'ETlT- THOUARS àl'Isle de France et à Madagascar ; de PALISOT de Beauvois dans l'intérieur de l'Afrique. Aucun botaniste de pro- fession n'avoit herborisé dans les contrées que le dernier a par- courues, et sa Flore d'Oware et de Bénin , à peine commencée, contient déjà plusieurs genres nouveaux , qui répandent de nouvelles lumières sur plusieurs parties de la botanique. Il a nommé Napoleoncea un de ces nouveaux genres d'Oware , éga- lement beau et important pour la méthode naturelle , et en a publié une description séparée , avec une belle ligure de la plante. .
Les fleurs de cet arbuste ressemblent en quelque sorte aux passiflores; mais toute la fructification est si singulière, qu'elle se rapproche d'un côté des Passiflorées , de l'autre des Cucurbita-
9
(66)
ce'es , que Mr. de JtTSSiEU déclare lui-même, devoir cons- tituer dorénavant une famille particulière et intermédiaire, L'ovaire adhérent (inférieur) paroît l'associer aux cuctïrbitacées, ainsi que le pistil simple, l'inversion des étamines , et surtout le manque du péri sperme autour de l'embryon , si les soupçons de Mr.BEAUVOiS, qui a examiné le fruit avant la maturité par- faite , se vérifient. Mais la duplicité des corolles portées par le calice (beaucoup plus grandes que le calice à cinq divisions, entouré d'écaillés) en forme d'étoiles ou de couronnes, dont l'extérieure est plus large , plissée mais divisée vers la circon- férence en beaucoup de lanières étroites, égales , ou autant de rayons ; et d'un autre côté les fdamens au nombre de 5 , le rap- prochent du Passiflora. Les 5 fdamens périgynes sont «très-lar- ges , réunis à leurs bases , repliés sur eux-mêmes , se rappro- chant à leur sommet tronqué et portant chacun deux anthè- res. » — L'ovaire , qui devient une baie uniloculaire polys- permc, est terminé par un style court qui s'étale en un stigmate grand , en plateau (comme celui du Sarracenîa ) en 5 angles, sillonnés en forme d'étoile. — Par celle organisation des or- ganes sexuels , celte plante sera un jour plus importante pour la phytologie , que l'on ne la soupçonne aujourd'hui. — Au reste c'est un bel arbrisseau haut de 7-8 pieds , à feuilles alter- nes , ordinairement très-entières , ou seulement pourvues de 2-1 dents vers le sommet, que Mr. Beauvois a trouvé couvert de superbes fleurs bleues au mois de Décembre. —
Fréd. Fischer.
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CORRESPONDANCE.
Extrait d'une lettre de Mr. Rèdoffsky, Membre de
la Société ,
A son Excellence Mr. le Comte Alexis Razoumoffsky , Président de la Société.
Kiaelita, ce io Novembre i8o5.
J'AI reçu la lettre que vous m'avez fait l'honneur de m'écrire en date du 19 Juillet , au moment de mon retour d'un voyage autour du lac BaitaL C'étoit le 7 de Septembre , jour de l'ar- rivée de Mr. l'Ambassadeur à Irkoutsk.
N'ayant pas trouvé la Robinia jubata en graines , je profite de l'occasion pour vous envoyer ce singulier arbuste , en échan- tillon pour l'herbier. Je l'ai trouvé dans les montagnes du Bai- kal , près des loi rens , et des petites rivières qui y sont si fré- quentes , toujours près de l'eau} dans un terrain sablonneux; et répandu sur un espace d'environ iooverstes^ où il croit en touffes , assez abondamment.
(G8) Les plus grandes Robinia s'élèvent à la hauteur d'un homme à cheval : et comme il n'est pas possible dans des contrées mon- tagneuses, de se servir d'un antre équipage ; c'est ainsi que je me suis trouvé avec le plus grand plaisir dans des allées àc Ro- binia jubata • dont les plus hautes s'élevoient à la hauteur de ma tète. Tout cela me rappeloil celle qui se trouve dans les serres de V. E., et je suis persuadé qu'en lui donnant une terre plus sablonneuse , plus darrosemens , et plus de soleil , elle croîtra beaucoup mieux qu'elle n'a lait jusqu'aujourd'hui.
Parmi les graines que je vous envoie, vous trouverez, plu- sieurs espèces inconnues, des environs du lac Baïkal. 11 faut observer pour leur culture , que ces plantes se trouvent sur un terrain sablonneux très-exposé au soleil, et sur des rochers , presque toujours au midi.
Les Avtemisia , sont des plantes de Stepes.
Les Serrât ulaj Tanacetum sibiricum ; le rare Astragalus melilotoides , croissent sur les montagnes , ainsi (pie l 'Aspa- ragus verticillaris , espèce aussi très-rare.
Le Ribes diacantha croît sur un terrain sablonneux, et près des rivières. Les habitans en mangent le fruit , auquel ils don- nent le nom de marochki.
Le Robinia ferox , croît en touffes dans les Stepes, et forme, à cause de ses épines , un buisson impénétrable au bétail ; on pourroit en faire d'excellentes haies.
J'ai vu en grande quantité sur les Alpes du liaïkal , le Rbo- dodendron ChrysantKum ; mais trop tard pour la fleur et la graine. Il m'est arrivé même, lorsque la nuit me surprenoit
(69) sur ces montagnes , de m'y chauffer à un grand feu de Rhodo- dendron Chrysanthum et de branches du Pinus Cembra.
Ce Rhododendron ne vient que sur les hautes montagnes , très-près de la région de la neige , et croît en buissons rem- pans parmi les mousses, et entre les fentes des rochers : il aime l'ombre et l'humidité.
Le Rhodondendron (sibiricum) dauricum , croît en grande quantité dans la plaine et dans des bois de sapins. J'en ai ce- pendant rencontré aussi quelques-uns sur les montagnes.
Je trouve en général , que la Sibérie est une vaste contrée , qui. nous offre bien plus de découvertes dans toutes les bran- ches de Thistoire .naturelle 3 que nous ne le supposons: mais principalement la Jablonoï chrébet j toute la chaîne des mon- tagnes d'Ochotsk , et le Kamtchatka, sont pour ainsi dire en- core des terres inconnues.
Je me flatte d'avoir contribué à enrichir la Botanique^ par la découverte de plusieurs nouvelles plantes, trouvées princi- palement dans la partie montagneuse de la Sibérie , et aux en- virons du Lac Baïkal , ainsi qu'on en jugera par la relation im- primée de notre voyage.
Je trouve ici le climat infiniment plus doux que celui de Moscou., etc.
(7o)
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II.
Réponse de Mr. Haiïy , Membre honoraire de la -Société, aux objections de Mr. Bertholet } contre sa méthode de classification ; statique chim. T. i p. 455 et suiv. ,
A Mr. de Roclimanoff , son élevé , et Membre de la Société.
j/\vAXT de développer les réflexions que ma suggérées une discussion qui n'a altéré ni l'estime profonde dont je suis pé- nétré pour mon illustre confrère , ni l'amitié sincère que je lui porte, je crois devoir exposer les principes qui m'ont guidé dans la formation de ma méthode minéralogique.
La détermination des molécules intégrantes des cristaux et le calcul des lois auxquelles elles sont soumises dans leur arran- gement ont produit une théorie à l'aide de laquelle j'ai ramené les différentes formes sous lesquelles se présente chaque espèce de minéral à une même forme primitive qui leur sert comme de noyau. Au milieu des nombreuses applications que j'ai faites de cette théorie , dont le but principal étoil le perfectionnement de la cristallographie , j'ai cru m'apercovoir que je pouvois en- core l'employer utilement pour déterminer dune manière nette et précise les espèces minéralogiques. Yoici les principes sur lesquels est fondée cette détermination.
L'observation fait voir que les minéraux considérés relative- ment à leurs molécules intégrantes forment comme deux
(7i ) classes distinctes. Dans l'une , chaque figure de molécule in- dique la présence dune combinaison déterminée des principes constituants. — Par exemple, le rhomboïde dont l'angle plan obtus est de ioi1'- 3a' appartient exclusivement à la chaux car- bonatée. Le prisme triangulaire dans lequel le côté de la base est égal à la hauteur est l'indice de l'émeraude ; mais si le côté de la base est à la hauteur comme ^ est à l'unité, on aura la mo- lécule de la chaux phosphatée. Le calcul en déterminant ainsi le l'apport entre les dimensions de la molécule dont l'observa- tion a déjà fait connoitre les angles , trace une ligne nette de séparation entre une espèce et l'autre.
Dans la seconde classe une même forme de molécule est susceptible d'appartenir à des espèces différentes. Mais il y a ici une chose très-digne d'attention • c'est que dans ce cas la forme de la molécule est toujours une de celles qui ont un caractère particulier de régularité , et qui sont comme les li- mites des autres formes. Elles se réduisent à trois, savoir le cube , le tétraèdre régulier et le tétraèdre à triangles isocèles égaux et semblables. Voici maintenant les règles que j'ai dé- duites des observations précédentes , relativement à la forma- tion des espèces. —
Pour avoir des points fixes, dont on puisse partir, on considé- rera d'abord les minéraux dans leur plus grand état de perfec- tion , qui est celui où ils se présentent sous des formes régu- lières. Lorsqu'on aura déterminé la molécule intégrante d'un cristal , on saura à l'instant si elle est du nombre de celles qui se rapportent exclusivement à une espèce déterminée , ou si elle présente une des formes qui peuvent être communes à plusieurs substances,
(P ) Dans lo premier cas il sera facile de faire le rapprochement des variétés de cristallisation qui appartiennent à la même subs- tance , en s1 assurant, à l'aide de la théorie des lois de la struc- ture , que toutes leurs formes , même celles qui ne conservent aucune trace de la (orme primitive, sont liées étroitement avec elle. A l'égard des variétés en masses granuleuses ou com- pactes , leur détermination dépendra des propriétés physiques ou chimiques des corps , telles que la pesanteur spécifique , la dureté, l'action des acides, etc. Lamélhode_, dans ce cas, a le sort de toutes les autres méthodes , qui sont réduites à em- ployer de pareils caractères , et de plus sont privées de res- sources que présente celui cpû «p tire rie la structure, lorsqu'il peut être adopté avec tant d'avantage , pour faire ressortir sur le tableau de l'espèce , les parties principales auxquelles toutes les autres doivent être subordonnées.
l\esle le cas ou la forme de la molécule peut appartenir à diverses substances. Alors il n'est besoin que d'associer un autre caractère à celui que fournit la structure, pour faire concourir encore utilement ce dernier à la distinction des es- pèces. Par exemple , la propriété de se dissoudre dans l'eau , ajoutée à la forme cubique, détermine la soude muriatée • joi- gnez à la même forme la propriété de s'électriscr par la chaleur, vous aurez la magnésie boratée, etc.
Ainsi , la méthode dont je viens de parler m'a paru d'autant plus admissible qu'elle est fondée primitivement sur les ré- sultats des lois auxquelles sont soumis dans leur formation les minéraux les plus parfaits , de celles qui anroient toujours leur effet , sans l'action des causes perturbatrices qui en gênent la marche , et hors desquelles il n'y a plus qu'inconstance et
(73) irrégularité. J'ai espéré que cette sorte tt anatomie comparée à laquelle se prêtent les cristaux, quoiqu'elle le cède de beau- coup par elle-même à la véritable anatoinie dont la Zoologie a retiré des secours si puissans pourroit cependant contribuer à la perfection de la minéralogie.
Au reste, le travail dont il s'agit ici ne regarde que l'auteur de la méthode qui ne sauroit employer des moyens trop pré- cis pour en former le tableau ; mais celui qui ne se propose que de faire usage de ce tableau pour reconnoitre les corps qui appartiennent à chaque espèce , peut y parvenir en em- ployant des caractères plus maniables et plus faciles à vérifier que lui fournit la méthode elle-même.
C'est donc à la géométrie des cristaux qu'appartient la dé- termination des espèces et des variétés cristallisées , les carac- tères physiques et autres déterminent les variétés non cristal- lisées ; la chimie fait les genres et les divisions supérieures.
Je vais maintenant tenter de résoudre les objections de mon illustre collègue. J'avoue que la première impression que leur lecture a produite en moi a été une disposition à me laisser en- traîner par une autorité d'un si grand poids. Mais aujourd'hui que j'ai eu le loisir de les méditer profondément, et de con- sulter des amis éclairés auxquels l'intérêt delà vérité est encore plus cher que le mien propre , je ne puis me défendre d'un aveu un peu différent ; c'est que les difficultés qui m'avoient d'abord ébranlé ne me paroissent pas fondées.
«Convient -il , dit mon collègue, de donner une constance si étendue à un caractère qui n'indique aucune différence entre
10
(74) des substances opposées etc. » (*) J'ai déjà répondu àcetle dîf- fi< ulté qui se tire de ce que des minéraux d'espèce différente ont des molécules de la même forme. J'ai observé que dans ce cas la 'orme de la molécule avertissoit d'elle-même quelle pouvoit convenu à diverses substances , et qu'il suilisoit d'asso- cier un second caractère à celui cpii se tire de cette forme, pour acbever de laire ressortir l'espèce' que Ton considère j c'est à- peu-près de cette manière que le botaniste dislingue, par exem- ple deux espèces de plantes, dont chacune a deux étannncs et un pistil , à l'aide d'un caractère auxiliaire , tiré de la forme delà corolle ou de celle du fruit. Lorsque l'on subordonne la marche d'une méthode à un caractère déterminé , il en résulte qu'il doit être employé partout. Mais il n'est pas indispensable qu'il le soit toujours exclusivement. La nature est si variée dans ses productions, que l'on doit s'estimer heureux d'avoir rencontré un moyen dont l'usage s'étende à toutes les espèces qu'embrasse un même règne, et qui n'ait besoin que d'être secondé dans certaines circonstances par des moyens acces- soires P conservant toujours la prééminence.
Une objection plus sérieuse est celle qui suppose que des molécules différentes puissent appartenir à une même es- pèce {**), et effectivement les analyses des substances qui ont été citées pour exemples , telles que l'arragonite et la chaux sulfatée anhydre , ont donné jusqu'ici les mêmes résultats que la chaux carbonatée d'une part et de l'autre la chaux sulfatée ordinaire , quoiqu'il y ait une différence notable entre les formes des molécules relatives à l'arragonite et à la chaux carbonatée ,
(M Statique Ghîm. p. ^3y. ('•) Statique Chiro. p. 443.
(7*) ou à la chaux sulfatée ordinaire et à la chaux sulfatée an- hydre (*).
La réponse me sera dictée par celui même qui a fait l'ob- jection : « Une même composition dans les minéraux , a dit plus haut ce célèbre chimiste (**) peut donner naissance à des qualités physiques assez différentes , pour qu'il soit nécessaire de les distinguer.»
Maintenant l'arragonite diffère de la chaux carbonatée ordi- naire par sa pesanteur spécifique qui est plus considérable , par sa dureté qui est beaucoup plus grande , par son éclat vi- treux et par sa cassure transversale qui approche de celle du quartz. D'une autre part la chaux sulfaltée anhydre a une pe- santeur spécifique plus grande d'un tiers que celle de la chaux sulfatée ordinaire; elle est aussi beaucoup plus dure ; elle ne blanchit pas et ne s'exfolie pas comme elle par l'action du feu , ce qui provient de l'absence de l'eau , mais ne laisse pas de compter parmi les caractères physiques.
Les qualités dont je viens de parler indiquent donc la sépa- ration des substances qui les possèdent , et doivent, d'après l'aveu de Bertholet , prévaloir sur la composition qui indi- queroit au contraire la réunion des mêmes substances. Or la forme de la molécule intégrante fournit la même indication que les qualités chy iniques r et ainsi les exemples qui ont été choi- sis à dessein pour m'étre opposés ont rapport à des minéraux que l'on ne peut classer régulièrement sans s'écarter de la
(*) La présence de l'eau dans la première de ces deux substances ne produit , selon Bertholet, qu'une légère dil'lérence , parce que l'eau n'exerce qu'une action très- foiblc relativement u l 'action réciproque de l'acide sull'urique et de la chaux. Ibid. p. ^5«
C76) doctrine de Bertholet, pour arriver précisément au but vers lequel conduit la théorie relative à la structure des cristaux.
On peut faire ici deux questions: ce que te minéralogiste voit dansl'arragonitey existe-t-il? Cela est évident, et en même temps cela suffit pour faire séparer l'arragonite de la chaux car- bonatée. La seconde question est celle-ci : n'existe-t-il dans larragonile que ce que les Chimistes y ont vu jusqu'ici? Si cela est , les différences très-sei.sibles qui se trouvent entre cette substance et la chaux carbonatée , relativement à la forme de la molécule , à la dureté , au tissu , sont des effets sans cause.
J'ai cité l'émeraude comme une des substances dont la mo- lécule ne pouvoit appartenir à différens minéraux. Or selon la doctrine de Bertholet , l'oxyde de Chrome est dans l'éme- raude à l'état de combinaison inlime (*) d'où il suit cpie sa pré- sence est essentielle à l'émeraude. D'une autre part, j'ai dé- montré, d'après les lois de la scruclure , que le béril et l'éme- raude ne forment qu'une même espèce de minéral , et voici de quelle manière Bertholet s'exprime à ce sujet: «Ces ré- cherches si laborieuses (celles qui ont pour objet la dé- termination théorique des formes cristallines) n'ont encore conduit qu'à une indication intéressante pour la minéralogie (*), celle de l'identité de composition dans l'émeraude et le béril, qui a été constatée par VauquelïN, et qui se trouve liée à la découverte d'une terre nouvelle (**)• Malheureusement le béril ne renferma pas un atome de Chrome. Dans les autres citations
(') P"g- 439.
f **) .('espère '{ne chut qui ont lu mon traita jugeront fjue ce. n'est pas m dire »««ey..
( 77 ) dirigées contre moi , je rcgrettois déjà que mon illustre col- lègue ne se trouvât pas d'accord avec lui-même ; mais je regrette bien davantage qu'il ne soit pas plus conséquent dans la seule circonstance où. il fasse un aveu favorable à ma théorie.
Voici une nouvelle objection tirée du fer spatique (Spae- thiger Eisenstein). Cette substance et le Spath perlé ( Braun- Spath) ont la même molécule intégrante que la chaux carbo- natée , dont les deux minéraux sont effectivement composés en partie , avec une quantité additionelle de fer et de manganèse. De plus , les formes qu'affectent ces mêmes minéraux se retrou- vent parmi les variétés de la chaux carbonatée. J'en ai conclu qu'ils ne dévoient pas être regardés comme des espèces par- ticulières , et cela d'autant plus que la quantité de fer et de manganèse y varie sensiblement. Je les ai donc placés à la suite de la chaux carbonatée dont ils portent l'empreinte visible» et pour tenir compte du principe additionel le plus marquant, qui est le 1er , et dont la présence , suivant ma manière de voir , modifie accidentellement la chaux carbonatée , j'ai ajouté au nom spécifique celui deferrifère qui distingue la sous-es- pèce dont il s'agit ici de l'espèce considérée dans toute sa pureté : « Voilà , dit mon illustre collègue, un minéral que l'analyse prouve contenir une quantité considérable et même dominante (*) d'une substance très-active par ses propriétés d'un métal que l'on a un grand intérêt à reconnoitre pour son utilité dans les arts , et dont la nature ne se trouve pas plus for- tement désignée (**) dans l'a méthode , que la plus petite va- riété de cristallisation secondaire (***).
(*) Cette qnantité est très-variable , comme je t'ai dit.
{**) Ceci n'est pas exact 5 puisque la chaux carbonatée ferrifère , forme dans ma mé- thode une sons-espèce
ri p 447-
(?8) A l'égard de l'intérêt que peut offrir relativement aux arts le métal contenu dans le fer spathique ; c'est l'objet d'une re- marque que celui qui fait un traité ne doit pas omettre; mais ce n'pst pas une raison de déroger à l'ordre méthodique, qui doit représenter la nature considérée en elle-même et indépen» damment des rapports que peuvent avoir les substances avec les besoins de la Société.
Maintenant pour répondre directement à l'objection , je dirai que je ne vois ici qu'une série de nuances qui commence par le spath perlé uni à une petite quantité de fer (quelquefois trois ou quatre pour cent) qui passe ensuite par le même spath perlé toujours plus chargé de fer , en sorte que certains morceaux en contiennent vingt pour cent, et se termine au fer spathique le plus abondant en métal. Or il y a bien autant de raison pour laisser le spath perlé qui ne contient que très-peu de fer à coté de la chaux carbonatée , que pour continuer de regarder une multitude de pierres qui en renferment beaucoup d'avantage comme de simples variétés des espèces auxquelles on les a rap- portées. Et si cela est , à quel terme de la série commencera la nouvelle espèce qui, sous le nom àefer spathique devra être rangée parmi les mines de fer ? On ne peut en assigner au- cun qui ne soit pris arbitrairement, et lorsqu'au milieu de toutes les variations que subit la quantité de fer , la forme de la molécule calcaire persiste sans éprouver le moindre chan- gement qui soit appréciable, n'est-ce pas une raison pour suivre ici l'indication de celle forme , el pour considérer le braun-spath et le spalhiger Eisenstein comme de simples ex- tensions de l'espèce qui leur communique son caractère le plus essentiel ?
(79) J'ajoute ici une considération qui tient au fond même de la question , et qui m'a paru faire impression sur de très-habiles chimistes ; c'est qu'il existe une différence notable entre le mode de combinaison ou d'action réciproque qui ne présente que le sujet d'une sous-espèce , ou d'une apendice à cette es- pèce , déjà classée, et celui qui détermineroit une espèce distincte. Par exemple , dans la chaux carbonatée ordinaire., ce n'est pas seulement l'acide qui détermine la forme de la molé- cide, autrement la chaux carbonatée et la strontiane carbonatée auroient la même molécule ; ce n'est pas non plus la chaux toute seule, autrement la chaux carbonatée et la chaux sulfatée auroient la même molécule. La forme moléculaire résulte donc ici du concours des deux formes dont l'une est propre à l'acide et l'autre à la chaux. Les choses se sont passées autrement dans la formation du fer spathique. Ce n'étoient pas des molécules de chaux , d'acide carbonique , de fer , de manganèse et d'oxy- gène qui exerçant immédiatement leurs actions les unes sur les autres, concourussent à produire, comme d'un premier jet, une combinaison unique ; car dans ce cas le résultat auroit offert une forme particulière de molécule intégrante avec des carac- tères propres , ce qui auroit entraîné une différence spécifique. Mais c'étoient des molécules intégrantes de chaux carbonatée déjà toutes formées , qui s'associoient des molécules ou peut- être même des grains de fer et de manganèse, en sorte que les formes des diverses molécules n'ont pas été, si j'ose ainsi par- ler, neutralisées l'une par l'autre , et que le mixte a conservé l'empreinte dominante de celle de la chaux carbonatée. Or ce cas, bien différent du premier, indique, non plus une espèce distincte, mais une simple modification de l'espèce, dont le type subsiste sans aucune altération. De même dans l'émeraude, les molécules du chrome , quoi qu'unies par affinité aux molécules propres de la pierre, n'en altèrent pas la forme. Elles sont
comme disséminées entre celles-ci , et n'empêchent pas que l'émeraude ne soit de la niéme espèce que le béril qui ne con- tient pas de chrome.
Je ne pousserai pas plus loin ces détails ; mais je puis as- surer que toutes les autres objections de mon illustre collègue Sont également susceptibles d'être résolues d'une manière qui me pai oit d'autant plus satisfaisante , qu'il est partout en op- position ou avec lui-même ou avec des principes que je crois bien prouvés. J 'ajouterai qu'il fait un aveu qui donne une nou- velle force à mes résultats ; c'est que les minéraux éprouvent des variétés considérables dans les proportions des élémens qui les composent , quoiqu'ils présentent les indices d'une com- binaison complète (*). D'après cela , il ne reste plus que la forme de la molécule intégrante qui soit comme un point fixe , autour duquel tout le reste oscille.
Dans la réalité, que sont nos méthodes , si non des manières de concevoir la nature , subordonnées à certains principes ? Plus ces principes sont en petit nombre, plus ils sont simples et susceptibles de précision , plus aussi la méthode approche de la perfection. J'ai cru satisfaire à ces conditions en plaçant à la tête des espèces , des êtres d'élite, marqués d'un caractère qui a le double avantage cf offrir à l'esprit des conceptions nettes et de parler tellement aux yeux qu'il est assez rare que la nature ne nous offre pas immédiatement la forme primitive , parmi les variétés relatives à une espèce , ou du moins il suffit pour la retrouver de supprimer par la pensée quelques facettes dans certains cristaux où elle n'est que modifiée. J'ai vu que les ap- plications de ce caractère ramènent , dans un grand nombre
( ) P- 44'-
( 8i ) de cas , la détermination des espèces à un problème de géo- métrie qui n'est susceptible que dune solution et que quand le problème est indéterminé , la méthode puise , dans ce que les opérations de la physique et de la chimie ont de plus élémen- taire, les données qui manquent pour arriver à l'unité de solu- tion. Il résulte de là que si plusieurs naturalistes exercés dans l'usage de cette méthode entreprenoient de l'appliquer à un certain nombre de minéraux , sans pouvoir d'ailleurs se con- certer entre eux , il arriveroit qu'ils paroitroient s'être copiés les uns les autres ; et il me paroit fort douteux que , daus la même hypothèse , ils s'accordassent sur le nombre et sur la distinction des espèces, en se bornant aux autres caractères, qui sont de continuelles oscillations , et en faisant mémo intervenir l'ana- lyse qui varie entre des limites plus ou moins étendues. J'es- père que cette dernière considération sera appréciée par ceux qui sentent le mérite de l'uniformité dans les résultats relatifs aux sciences.
On a dit , il y a long-temps , que les différentes sciences s'entr'aident et s'éclairent mutuellement , pour arriver à leur but , et lorsque la géométrie intervient dans cette réunion, c'est ordinairement elle qui a la prépondérance, et qui sanctionne en quelque sorte les conséquences, que chacune des autres sciences déduit de ses propres recherches. Par quelle étrange exception arriveroit- il que les résultats des lois, qu'elle nous dévoile , en analysant la structure des cristaux , c'est-à-dire des seuls corps géométriques que présente la nature , deviennent une source d'anomalies dans la méthode destinée à offrir une classification bien ordonnée de ces corps , et que la minéralogie fut réduite à ne plus considérer les calculs relatifs à ces résultats, que comme des spéculations stériles pour son véritable progrès?
il
(82)
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3.
Extraits de quelques lettres de Mr. Tilesius , Membre de
la Société ,
A Mr. Coldbarh , Membre de la Société , Professeur d'Astronomie de l Université de Moscou.
J^/expÉDITION autour du monde faite par le Capitaine de KrousenSTERN , sous les auspices de notre Auguste Monar- que , a déjà mérité l'attention de toute l'Europe savante. Celte expédition ne démentira pas les espérances que l'on s'en fait ; au contraire, elle sera rangée au nombre des plus célèbres dans ce genre j et contribuera au lustre du règne actuel et de la nation entière, qui a acquis tme juste célébrité par les progrès que depuis un siècle seulement elle a fait dans les sciences el dans les arts.
Je crois donc qu'un extrait de quelques lettres que mon ami Mr. TlLÉSrus, attaché à cette expédition comme Naturaliste et Historiographe , m'a écrit pendant le cours de ce voyage , pour- ront intéresser le public ; quoique plusieurs de ces lettres ne soient pas récentes. Je regrette infiniment la perle de plusieurs autres ; surtout d'une lettre écrite du port de 8t. Pierre et St. Paul au Kamtchatka , des mois de Juillet et d'Août de l'année passée
(83)
Isle de St. Catherine au Brésil , le 18 Décembre i8o3. et de St. Michel, du 18 Janvier 1804.
Je viens de faire plusieurs courses dans le pays ; je trouve ici les hommes plus cultivés , plus attachés à la propriété , plus laborieux que je ne les ai trouvés en Portugal. La nature étale ici toutes les richesses d'une fécondité extraordinaire. La grande chaleur que nous avons eu, et qui étoit ordinairement de 25° de Kéaumur, étoit adoucie en quelque sorte par des tempêtes et des torrens de pluie.
Du Décembre i8o3.
Parmi les poissons péchés par nos gens , j'ai dessiné un grand nombre , par exemple , deux espèces de Maquereaux (Scomber pelamjs et Scomber thjnnus) le Requin (Squalus glaucusj le Rémora (Echeneis Remàra) ,'ja.i fait sur le dernier quelques recherches qui seront neuves commme je 1« crois. J'ai dessiné et examiné plusieurs espèces d'Oursins et autres Zoophjtes de ce genre , et quantité de Mollusques • une nou- velle espèce d'écrevisse , pas plus grosse qu'un pois.
Du Port de St. Pierre et de St. Paul , le 1 de Septembre 1804.
Je me suis décidé à faire moi-même les desseins qui entre- ront dans le Journal de noire voyage. Je me suis attaché à ex- primer autant que possible les physionomies nationales (*).
(e) Monsieur Tilesius a pour cotte partie de l'art de dessiner un talent parti- culier 5 il m'a envoyé quelques échantillons, qui , quoiqu'ébauchés plutôt que finis , montrent une expression peu commune. Comme il a fait pour son ami , Monsieur de Rrousf.nstf.rn une inimité de vues , et comme il n'a laissé échapper aucune oc- casion de desiner les vues et les paysages remarquables qu'il a rencontrés dans ce voyage; comme on commit aussi l'habileté du chef de 1 expédition, pour relever les ports , l'atlas qui accompaguera la relation de ce voyage, sera unique.
( 84 )
Du même endroit , le i Octohre i8o5.
Nous voilà de retour du Japon. Vous savez qu'on n'y facilite pas les recherches littéraires des Européens; malgré cela j'y ai ramassé un grand nombre d'objets sur l'histoire naturelle. Per- sonne n'a encore rien fait pour ce pays ; excepté le digne Thun- BERG et KiEMPFER, dont on ne sauroit assez louer l'activité et l'industrie.
Du 24 Septembre i8o5.
(lettre reçue apres la précédente).
Je vous envoyé ci-joint une lettre pour le célèbre Bl-UMEK- BACH , dans laquelle je lui ai donne notice, qu'on prétend avoir trouve un Mammouth complet. On en a instruit l'Académie des sciences de St. Pétersbourg qui a pris déjà des mesures , pour ne pas laisser perdre celte découverte intéressante. Un marchand de Jakoutzk s'occupe à présent de former un sque- lette entier de divers fragmens. On vouloil lui envoyer une tète, sur laquelle on disoit, que la peau se irouvoit encore. Un des officiers de notre Compagnie avoit trouvé dans un de ses voya- ges au Kamtchatka , une dent d'un animal fossile , qui avoit 8 pieds de longueur, et un pied de diamètre à la racine. Vous lui ferez parvenir celte lettre , où j'ai aussi mis la description d'une espèce singulière de porc-épic , quelques espèces de tang , et quelques autres notices.
F. Goldbach.
(85)
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4
Note de quelques plantes qui croissent aux environs de Gorenki et qui ?iy sont point encore observées , par le Dr. Londes.
CARDAMINE.
Schreberi Gen. pi. n. 1237.
(
Cardamine amara , foliis minuatis , foliolis omnibus subro- luudis , caule basi slolonifero seu radicânte.
Hab. in nemoribus ad margines rivulorum. FI. Majo.
DRABA.
Schreberi Gen. pi. n. 1076.
Draba nemoralis , radice annua, caule ramoso , foliis caulinis ovalis sessilibus dentatis pubescentibus , racemis glaber- rimis , pedicellis duplo longioribus , silicula pubescente , seminibus 3o-36. Ehrhart Beitrâge 7. p. J 54» Hab. in nemoribus. FI. Apr. Majo.
Draba muralis et D. incana omnino diversœ species sunt.
C A R E X.
Schreberi Gen. pi. n. i4°7« Carex pilosa , vaginis dimidialisj spicis femineis gracililms
(86) snbbinis ; capsulis distantibus glabris ovatis apice mrm« branaceîs bifidis , squamis longioribus , floribus margine pilosis. SCHKUHR RlEDGR^SER p. <fî. Tab. M. No /j-Q. Hab. iu uiontosis sylvaticis.
S A L I X.
ScnRtBERi Gen. pi. n. J^g3.
Solix acuminata , fol i t s ovato-oblongis acutis , apice obtuse dentatis , snbtus tomentosis rugosis, stipulis rotundatis. Hab. in paludibus turi'osis. FI. Aprili.
2. S. rosmarinifolia s foliis integerrimis lanceolato-liuearibu9
Strictis sessilibus , subtus tomentosis undique. Hab. in paludibus turfosis. FI. Aprili.
3. S. hermaphroditica , foliis serratis glabris , floribus hcrma-
phrodilis diandris.
Quant à la dernière espèce, adoptée par plusieurs Natu- ralistes quoiqu'elle ne soit pas bien déterminée, je suis par- faitement convaincu , que les flores liermaphroditi soient ma- ladie ou même monstruosité de celte piaule , ayant déjà trouvé jusqu'ici trois individus de la même espèce , où jai observe les flores liermaphroditi ensemble avec lesflores monoici.
Outre les deux espèces décrites, j'ai trouvé une troisième , qui s'approche de Sulijc lanata dont je communiquerai à la
(8?) Société une description exacte , aussitôt que les feuilles seront plus avancées et parvenues à l'état de leur forme constante (*).
CYMBIDIUM.
Crmbidium Corallorhizon , scapo vaginato aphylto , floribits pedicellatis , petalis lanceolatis aequalibus t labello avalo obluso.
(*) D'après les observations ultérieures de l'auteur ce saule paroît une nouvelle espèce , les Touilles étaut pétiolées et subserrées , caractère qui le sépare distincte» ment, soit du Salix lanata Linnaei , soit du Sali* lanuginona PallaSU.
Note du Directeur.
(88)
XVI.
Description de deux nouveaux genres de plantes , par
Frédéric Stephan.
I Quoique la Sibérie offre une quantité d'objets nouveaux pour toutes les classes de l'histoire naturelle , et surtout uns riche moisson pour la botanique, nous n'avons encore reçu de cette contrée, que très-peu de genres nouveaux, et toutes les découvertes reposoient sur des descriptions d'espèces.
Je puis donc espérer que le nouveau genre de Biebersteinia aura d'autant plus d'intérêt pour mes lecteurs , qu'elle vient de ces contrées, qu'elle a des caractères bien tranchans, et qu'elle offre en même temps beaucoup d'objets de méditation à celui qui aime à s'occuper des grandes vues sur les familles natu- relles.
Quant au genre Dalibarda , Linné" l'avoit déjà créé; mais voyant qu'il ne s'en trouvoit pour lors qu'une seule espèce, et considérant qu'elle avoit quelque rapport avec le Rubus , il supprima le nouveau genre et le réunit avec celui-ci.
Smith en découvrit une seconde espèce et la plaça de même , à l'exemple le Linné, sous le genre des Rubus.
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( 89) Maintenant que je pais y ajouter une troisième et nouvelle espèce, je me crois autorisé à rétablir le genre Dalibarda , qui au reste , ne peut pas être confondu avec le Rùbus , même si l'on ne consideroit que les caractères qui sont pris des parties sexuelles.
Voici les observations et les caractères que ces plantes nou- velles m'ont présentés.
BlEBERSTEIKIA. (Tab. IX).
Character essentialis : Caljoc pentaphyllus irregularis. Corolla pentapetala. Semina quinque dislincta arillata.
s r e c i e s. Biehersteinia odora.
Patn'a : ripa et insulae torrentis Tscliuîa (liyfl) mon ti uni altaicorum. (Salcsov.)
DESCRIPTIO.
Cotyledones duce ovato-lanceolatse petiolatce integerrimce glaberrimce.
Radijc perennis lignosa valida mulliceps , sub arena longe lateque repens : cortice brunneo.
Gemmœ (hybernacula) plures , factêe ex rudimentis stipula- rum praecedenlis anni .
Caulis annuus ex quavis gemma unus