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ANNALES

SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE

ARTICLE .92 DES STATUTS ET DU RÈGLEMENT. Les opinions émises dans les Annales sont entièrement propres à leurs auteurs; la Société n'entend aucunement en assumer la responsabilité.

TYPOGRAPHIE FIRMIN-DIDOT ET C!°., MESNIL (EURE).

ANNALES

DE LA

SOCIÉTE ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE

FONDÉE LE 29 FÉVRIER 1832 RECONNUE COMME INSTITUTION D'UTILITÉ PUBLIQUE

PAR DÉCRET DU 23 AOUT 1878

Natura maxime miranda in Mminimis.

ANNÉE 1899. VOLUME LXVIII

—_— ED _—

PARIS AU SIÈGE DE LA SOCIÉTÉ HOTEL DES SOCIÉTÉS SAVANTES 28, rue Serpente, 28

1899

ANNALES

DE LA

SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE

LES TYPES DES MUTILLIDES DEXPANCOELECTION CL RADOSZKOWSKI Par ERNEST ANDRÉ.

La collection d'Hyménoptères rassemblée par feu le général O. Ra- doszkowski est aujourd’hui la propriété de la Société polonaise des Amis des Sciences de Posen et, grâce à l’obligeance de M. le Dr F. von Chlapowski, j'ai pu obtenir communication des boîtes renfermant les Mutillides de l'Ancien Monde et comprenant la plupart des types des espèces décrites par Radoszkowski, soit seul, soit en collaboration avec le D' Sichel. L'examen de ces types m'a révélé un si grand nombre de doubles emplois, d'espèces purement nominales et d’autres inexacte- ment ou insuffisamment décrites, ainsi que de fausses assimilations sexuelles, que je crois rendre service aux entomologistes en revisant ces descriptions pour redresser les erreurs, élaguer les mauvaises es- pèces et rectifier les synonymies.

Dans les dernières années de son existence, le général Radoszkowski s'était pris d’une ardente passion pour l'étude de l'appareil copulateur des mäles des Hyménoptères et subordonnait tous les autres caractères à ceux fournis par ces organes. Sans nier les services que peut rendre l'examen des différentes pièces génitales, on doit reconnaître qu’elles sont loin d’avoir l'importance exclusive que certains auteurs leur attri- buent, qu'elles ne sont pas plus invariables que les autres parties du corps, et que la difficulté de leur examen ainsi que les aspects très di- vers que ces organes peuvent offrir à la vue selon leur situation sous le microscope, sont la cause de beaucoup d'erreurs et d'illusions. Le regretté Radoszkowski n’a pas échappé à ces écueils, et il n’est pas rare de pouvoir constater qu'il a décrit et figuré les parties sexuelles d’une même espèce sous deux ou plusieurs formes très différentes. Il

Ann. Soc. Ent. Fr., LXVI, 4899. 1

2 ERNEST ANDRÉ.

n’a pas été plus heureux quand il a voulu prendre l'appareil copula- teur pour base de ses divisions génériques ou de ses groupements d’es- pèces, car il est arrivé à associer ainsi des formes très éloignées l’une de l’autre, et à en éloigner, au contraire, de très voisines.

J'ai la conviction que, sans apporter aucune attention à ces organes cachés, dont l'étude exige de minutieuses préparations, on peut cepen- dant arriver à séparer assez facilement les espèces et à les grouper d’a- près leurs affinités naturelles. C’est ainsi que j'ai toujours procédé et que je me propose de procéder encore, en laissant aux anatomistes le soin d'étudier les organes internes dont peut très bien se passer l’en- tomologie systématique et descriptive.

En ce qui concerne les espèces de la faune paléarctique, je me suis généralement borné, dans le présent travail, à quelques indications sommaires, puisque ces espèces figureront avec plus de détails dans la Monographie que je prépare pour le Species des Hymenoptères d'Europe et que j'espère pouvoir publier prochainement. Quant à celles qui sor- tent du cadre du Species, j'en ai complété plus largement la descrip- tion, lorsqu'il y avait lieu, de facon à les faire reconnaitre sans incerti- tude, ce qui était impossible dans certains cas, à cause de la brièveté et parfois de l’inexactitude des descriptions primitives.

J'aurais pu, dans cette Revision, suivre l’ordre chronologique de Ja publication des espèces et je ne me dissimule pas que ce système au- rait présenté quelques avantages, mais des formes tres voisines, sou- vent même identiques, parfois aussi les deux sexes d’une même espèce, se seraient ainsi trouvés éloignés les uns des autres et c’eût été un grave inconvénient. J'ai donc préféré suivre un ordre un peu arbitraire, mais en réunissant les formes affines, et il me semble que, de la sorte, mon travail sera plus clair et plus méthodique. Je le compléterai d’ail- leurs par une table alphabétique des espèces mentionnées, ce qui rendra les recherches très faciles.

Je termine cet avant-propos en adressant à la Société des Amis des Sciences de Posen et particulièrement à M. le von Chlapowski mes plus vifs remerciements pour la bienveillance dont ils ont fait preuve en me confiant, pendant un certain temps, cette partie de leur collec- tion qui avait pour moi un intérêt tout spécial.

I. ESPÈCES DE LA RÉGION PALÉARCTIQUE.

1. Apterogyna Morawitzi Rad.

Aptlerogyna Morawitzi Radoszkowski, Horae Soc. ent. Ross., XXII, 1838, p. 349, SG.

Mutillides. 3

g Autant que je puis en juger par le type en fort mauvais état que j'ai sous les veux, et qui provient d’Askhabad (Turkestan), ce mâle est extrêmement voisin de celui de A. Savignyi Klug, dont il ne constitue peut-être qu'une variété locale. Il s’en distingue surtout par ses deux premiers segments abdominaux qui sont un peu moins allongés, le premier étant seulement un peu plus long que large avec les bords la- téraux plus convexes, tandis que, chez Savignyi, ce même segment est beaucoup plus long que large avec les bords presque rectilignes ; le second segment est aussi un peu plus large et plus arqué sur les côtés que chez Savignyi. La couleur de la tête, du thorax et du pre- mier segment abdominal est d’un ferrugineux moins clair, et la sculp- ture de ces parties est plus grossière que chez Savignyi.

Je dois ajouter que, bien que description soit indiquée comme étant celle d’une femelle, il s’agit d’un mâle.

L’A. vespertina Mor., dont je ne connais pas le type, et qui provient * de la région transcaspienne, semble, d’après la description, être très voisine de Morawitzi. Toutefois, l’auteur ne faisant pas mention de la forme des deux premiers segments de l'abdomen, cette assimilation reste douteuse. Sa sculpture paraït aussi un peu plus faible que chez la présente espèce et se rapprocher davantage de celle de Savignyi.

2, Apterogyna Mlokosewitzi Rad.

Apterogyna Mlokosewitzi Radoszkowski, Horae Soc. ent. Ross., XV, 1880, p. 151, © G.

Q G Cette espèce est très voisine d'A. Olivieri Latr., dont elle offre l'aspect et le mode d’ornementation, mais elle s’en distingue, chez les deux sexes, par la couleur du premier segment abdominal qui est noire ou d’un brun noir et non rouge, par les pattes également plus ou moins noires ou brunes, ainsi que par la sculpture plus forte et plus longitudinalement rugueuse de son abdomen.

Le mâle s’en écarte en outre par son abdomen plus allongé, avec le second segment en triangle arrondi, notablement rétréci en avant, tandis que, chez Olivieri, il est en ellipse transverse, à peine rétréci antérieurement.

F. Morawitz a donné (Horae Soc. ent. Ross., XX VITE, 1894, p. 327) une bonne description de ce mâle, mais il fait erreur en parlant de la longueur exagérée du troisième article du funicule; il s'agit évidem- ment du troisième article de l'antenne (second du funicule) et encore cet article est-il seulement un peu plus long que le suivant.

L ERNEST ANDRÉ.

3. Mutilla glabrata (Fabr.) Sich. Rad.

Mutilla glabrata Sichel et Radoszkowski, Horae Soc. ent. Ross., VI, 1869, p. 176, ©.

Q La description originale de Fabricius ne permet pas de reconnaitre l'espèce qu'il avait sous les yeux, mais les individus qui lui sont rap- portés par Sichel et Radoszkowski ne sont que des M. calva Vill., var. distincta Lep., et les caractères indiqués pour leur distinction, dans la Monographie des Mutilles, sont tout à fait inappréciables chez les exemplaires typiques et basés sur la disparition accidentelle d’une partie de la vestiture.

4. Mutilla cephalica Sich. Rad.

Mutilla cephalica Sichel et Radoszkowski, Horae Soc. ent. Ross., VI, 1869, p. 166, ©. Radoszkowski, dans Fedtschenko, Voy. au Turkes- tan, 1877, p. 30, pl. IT, fig. 5, G.

® Très voisine de capitata Luc., mais s’en distinguant par la tête brunâtre, plus ou moins tachée de rouge sur le front et le vertex, parfois presque entièrement rouge, et par l'abdomen brun dont tous les segments sont pourvus, à leur bord postérieur, de bandes de pu- bescence blanchâtre, tandis que, chez capitata, la tête est entièrement noire et les segments quatre et cinq ne portent pas de bandes blanches.

Les deux sexes de cette espèce avaient déjà été décrits par Aug. Morawitz (Bull. Acad. Sc. St-Pétersbourg, VITE, 1865, p. 97 et 98) sous le nom erroné de vulnericeps Costa, mais la véritable W. vulnericeps, dont j'ai vu le type qui fait partie du Musée de Naples, étant simple- ment une variété de M. littoralis Petgn., avec la tête tachée de rouge. c'est le nom de cephalica qui doit être adopté, bien que postérieur à la description de Morawitz.

a Le véritable mâle de cephalica est aptère, comme celui de capi- tata, et fort semblable à la femelle. Quant au mâle que lui attribue Radoszkowski, il ne peut lui appartenir en aucune facon, comme je l'ai déjà démontré (1), mais est simplement un mâle de Mutilla rufipes Fabr.

5. Mutilla lezginica Rad.

Mutilla lezginica Radoszkwski. Horae Soc. ent. Ross., XIX, 1885, BMOMNO CS

(1) Mém. Soc. zool. Fr., VI, 1893, p. 259.

3 Mutillides. 5

® Par la conformation de ses mandibules longuement acuminées au sommet et munies de deux dents à leur bord interne, cette espèce caucasienne est voisine de M. capitata Luc. et cephalica Sich. Rad., mais elle s'éloigne de toutes deux par sa tête entièrement rouge, très luisante, et par ses tubercules antennaires dentiformes et non arrondis. Tous ses segments abdominaux, garnis à leur sommet de bandes de pubescence blanchâtre, la rapprochent aussi de cephalica. I me paraît presque certain que la MW. subcornuta Mor. (Horae Soc. ent. Ross., XXVII, 1893, p. 393) du Turkestan, n’est pas distincte de lezginica, bien que l’auteur dise que les trois premiers segments abdominaux soient seuls pourvus de bandes de pubescence blanche. Les autres bandes peuvent, en effet, avoir disparu plus ou moins par des causes accidentelles .

d Le mâle attribué à lezginica par le général Radoszkowski ne peut en aucun cas lui appartenir, puisque la femelle fait nettement partie du sous-genre Myrmilla, tandis que son prétendu male n’est qu'une variété de MW. rufipes Fabr., à thorax entièrement rouge, et connue sous le nom de ciliata Panz.

6. Mutilla Etzschmiadzinii Rad.

Mutilla Etzschmiadzinii Radoszkowski, Horae Soc. ent. Ross., XIX, 1885, p. 45, ©.

® Le type, provenant du Caucase, n’est qu'un individu de M. ery- throcephala Latr. (— cornuta OI.) ayant les tubercules antennaires un peu effacés, mais ne s’en distinguant en rien sous d’autres rapports. Deux autres sujets, de même provenance, qui lui sont adjoints sous la même étiquette, sont des M. calva Vill,

7. Mutilla laticeps Rad.

Mutilla laticeps Radoszkowski, Horace Soc. ent. Ross., XXII, 1888, p. 345, 9.

® Cette femelle, dont le nom, déjà employé par Blake pour une es- pèce américaine, a être changé par Dalla Torre en celui de Emilia, est très voisine de M. erythrocephala Latr. (— cornuta OI.). Comme cette dernière, elle a les mandibules un peu élargies à l'extrémité et tridentées au sommet, la tête et le thorax en majeure partie rouges, ainsi que les antennes et les pattes, et l'abdomen noir, orné au bord postérieur de ses deux premiers segments et sur tout le troisième de larges bandes de pubescence d’un jaunätre soyeux, celle du second

6 ERNEST ANDRÉ.

segment anguleusement dilatée en avant; le dernier segment est aussi densément revêtu de semblable pubescence. Elle se distingue toutefois d’erythrocephala par sa tête plus large, moins fortement ponctuée, plus luisante, presque deux fois aussi large que le thorax, par ses tuber- cules antennaires petits, rouges et arrondis, par la carène inférieure du premier segment abdominal munie d’un tubercule dentiforme beau- coup plus petit et à peine distinet. Le type unique provient de la ré- gion transcaspienne et mesure 9 millimètres. Il est difficile de décider, d’après ce seul exemplaire, s’il s’agit d’une véritable espèce ou d’une simple variété derythrocephala.

8. Mutilla calcariventris Sich. Rad.

Mutilla calcariventris Sichel et Radoszkowski, Horae Soc. ent. Ross., VI, 1869, p. 265, pl. IX, fig. 9, G:.

a Nese distingue de dorsata Fabr. (— Spinolae Lep.) que par l’exa- gération du tubercule existant près du bord postérieur du second seg- ment ventral, lequel est transformé en un fort éperon dirigé en arrière. Tous les autres caractères étant ceux de dorsata, il ne s’agit probable- ment que d’une simple variété de cette espèce. Les exemplaires de la . collection Radoszkowski proviennent d'Algérie; j'en ai vu de sembla- bles d’Espagne, d'Italie et de France méridionale.

9. Mutilla daghestanica Rad.

Mutilla daghestanica Radoszkowski, Horae Soc. ent. Ross., XIX, 1885, p. 24, G.

g Sous ce nom sont rangées plusieurs variétés de mâles de W. mon- tana Panz., les unes se rapportant à rubrocincta Luc., les autres au type de l'espèce, avec le pronotum, le mésonotum, les écaillettes et souvent le scutellum rouges.

10. Mutilla subcomata {\WVesm.) Rad.

Mutilla subcomata Radoszkowski, Horae Soc. ent. Ross. XXIT, 1888, p. 347, G.

d Tout à fait semblable à montana Panz. avec le thorax et les écail- lettes entièrement rouges. L’épaississement de la deuxième nervure transverso-cubilate, que l’auteur donne comme caractéristique de swb- comata, se retrouve, à divers degrés de développement, chez plusieurs variétés de montana et même, quoique plus rarement, chez certains mâles de rufipes Fabr. Toutelois, comme je tiens la subcomata Wesm.

Mutillides. 7

pour une simple variété de montana, il peut se faire que le mâle dont il est question lui appartienne, mais la certitude ne n'en parait pas acquise.

11. Mutilla Portschinkii Rad.

Mutilla Portschinkii Radoszkowski, Horae Soc. ent. Ross, XXII, 1888, p. 330, ç &.

Q C'est simplement la MW. rufipes Fabr. parfaitement typique ; il est inconcevable que l’auteur dise que son espèce s’en distingue par « une tache ronde sur le second segment », puisque la rufipes a précisément cette même tache caractéristique.

3 Le mâle appartient à la variété de M. montana Panz., ayant le pronotum, le mésonotum, les écaillettes et plus ou moins le scutellum rouges.

12. Mutilla inconstans Rad.

Mutilla inconstans Radoszkowski, Horae Soc. ent. Ross., XIX, 1885, p-48/6:

a C'est un mélange de plusieurs variétés de M. rufipes Fabr., les unes avec le pronotum, le mésonotum, les écaillettes et le scutellum rouges, les autres semblables, avec le scutellum noir. Elles provien- nent du Caucase.

13. Mutilla petiolaris (Fabr.) Sich. Rad.

Mutilla petiolaris Sichel et Radoszkowski, Horae Soc. ent. Ross., VI, 1869, p. 168, ©.

© Je ne sais pas ce que peut être la M. petiolaris de Fabricius; et il sera sans doute difficile de le deviner, mais les sujets considérés comme tels par Sichel et Radoszkowski dans leur monographie ne sont autre chose que des individus déflorés de W. rufipes Fabr. chez lesquels la tache ronde du second segment à disparu par usure.

14. Mutilla serta Rad. Mutilla serta Radoszkowski, Horae Soc. ent. Ross., XIX, 1885, p- 44, ©. ® L'individu typique, provenant d’'Orenbourg, me paraît simplement être une M. pusilla KI., à taches latérales effacées, et présentant un cas d’albinisme consistant en ce que les poils noirs, qui recouvrent

- 8 ERNEST ANDRE.

ordinairement les quatrième et cinquième segments, sont devenus d’un jaune rougeûtre.

15. Mutilla hispanica Sich. Rad.

Mutilla hispanica Sichel et Radoszkowski, Horae Soc. ent. Ross., VI, 1869, p. 295, pl. XI, fig. 4, &.

a C’est le mâle de M. partita Klug, ainsi que je l'ai indiqué dans la Feuille des Jeunes Naturalistes, année 1898, p. 11.

16. Mutilla Lucasi Sich. Rad.

Mutilla Lucasi Sichel et Radoszkowski, Horae Soc. ent. Ross., VI, 1809/1199

® J'ai, dans les Annales de la Société entomologique de France de 1898, p. 68, précisé les caractères de cette jolie espèce d’après le type existant au Muséum de Paris. Un autre exemplaire se trouvant dans la collection Radoszkowski est absolument semblable au premier, sauf que la bande du troisième segment est beaucoup plus distincte et for- mée de pubescence plus serrée. Les mandibules sont assez étroites et acuminées au sommet. Cet individu provient également de Tlemcen et mesure à millimètres.

17. Mutilla mervensis Rad.

Mutilla mervensis Radoszkowski, Horae Soc. ent. Ross., XX VI, 1893, P-49, ©:

a Ce n’est qu'un très petit individu (long de 8 mill.) de M. viduata Pallas, ayant le premier segment abdominal rouge, tandis qu'il est or- dinairement noir chez le type. Cette variété n’est d’ailleurs pas rare et j'en ai recu de Corse de semblables exemplaires mélangés à d’autres offrant tous les passages entre les deux colorations.

18. Mutilla simplica Rad.

Mutilla simplica Radoszkowski, Bull. Soc. Nat. Moscou, XXX VII, 1865, p. 439, ©. Mutilla pauperata Sichel et Radoszkowski, Horae Soc. ent. Ross., VI, 1869, p. 195, ©.

® Cette Mutille, dont le nom primitif a été, je ne sais pour quelle raison, changé par son auteur en celui de pauperata, est représentée dans la Collection par trois individus. Le premier, qui provient de Crimée, et qui est évidemment l’exemplaire typique, puisqu'il porte à

Mutillides. 9

l'épingle l’ancien nom de simplica, n’est qu'un exemplaire absolument dénudé de M. viduata Pallas. Le second, étiqueté du Caucase, est une M. littoralis Petgn. dépouillée de ses poils, et le troisième, également du Caucase, est une M. maura dont la vestiture à complètement dis- paru. Les noms de simplica et de pauperata doivent donc disparaître et figurer comme simples synonymes de viduata.

19. Mutilla Bartholomei Rad.

Mutilla Bartholomei Radoszkowski, Bull. Soe. Nat. Moscou, XXX VII. 1865, p. 460, G. Horae Soc. ent. Ross., XIX, 1885, p. 22, © G.

© La femelle est identique à M. viduata Pall. var. tunensis Fabr.

3 Le mâle est aussi une M. viduata, passant à funensis par son se- cond segment abdominal rembruni.

20. Mutilla persica Sich. Rad.

Mutilla persica Sichel et Radoszkowski, Horae Soc. ent. Ross., VI, 1869, p. 269, S.

a Ce mâle, dont le type provenant de Perse est en mauvais état et en partie dénudé, sera probablement difficile à reconnaitre. Je vais cependant compléter, autant que possible, la description inexacte et écourtée qu’en donne l’auteur :

Entièrement noir, second segment de l'abdomen paré, à son bord postérieur, d’une bande de pubescence jaunâtre, paraissant dilatée en son milieu; troisième segment entièrement garni de semblable pubes- cence. En dessous, les segments deux et trois sont ciliés de poils jau- nâtres. Les segments dorsaux trois, quatre et cinq paraissent avoir été revêtus de poils d’un brun noir. La pubescence et la pilosité du reste du corps n’existant plus, je ne puis donner d'indication à cet égard. Pattes hérissées de poils noirs, éperons pâles.

Tête quadrangulaire, à peu près de la largeur du thorax, fortement prolongée derrière les yeux, son bord postérieur presque rectiligne avec les angles arrondis; elle est assez luisante, irrégulièrement, assez fortement, mais peu densément ponctuée. Yeux grands, allongés, très rapprochés de l'articulation des mandibules, faiblement échancrés en dedans ; ocelles petits et peu saillants; mandibules robustes, larges, tridentées au sommet, armées d’une forte dent mousse à leur bord externe. Antennes absentes. Thorax quadrangulaire arrondi, assez court; pronotum grossièrement ponctué-réticulé, un peu rétréci en avant, obtusément échancré à son bord postérieur; mésonotum gros-

10 ÊRNEST ANDRÉ.

sièrement ponctué-réticulé, avec les sillons médians bien marqués et atteignant le bord antérieur ; écaillettes assez grandes, lisses, luisantes, marquées seulement de quelques gros points à leur bord interne; scu- tellum quadrangulaire, peu convexe, ponctué-réticulé; métanotum court, tronqué en arrière, plus fortement ponctué-réticulé, presque ridé-réticulé à la partie supérieure de sa face déclive; les flancs du thorax sont plus finement et très densément ponctués-réticulés. Ab- domen ovale, sessile; premier segment assez court, plus étroit que le suivant, mais sans contraction à son bord postérieur, assez densément ponctué en dessus, muni en dessous d’une carène peu accentuée; se- cond segment densément ponctué en dessus et en dessous, les seg- ments suivants plus finement ponctués.Ailes obscures, violacées, stigma assez petit et celluliforme, cellule radiale courte, acuminée au sommet, trois cellules cubitales et deux nervures récurrentes dont la première est reçue un peu avant le milieu de la seconde cellule cubitale, et la seconde est interstitiale avec la troisième nervure transverso-cubitale ; une ligne transparente traverse les cellules cubitales et une petite tache hyaline se voit en haut de la seconde cellule discoidale. Pattes avec les tibias armés de quelques épines. Long. 12 mill.

Rappelle vaguement par son aspect la W. viduata Pall. var. tunensis Fabr., mais s’en distingue facilement par la forme de sa tête plus qua- drangulaire, rectiligne et non arquée en arrière, par ses yeux plus fai- blement échancrés, ses ocelles plus petits, ses mandibules plus larges, son thorax plus court, avec le métanotum plus brusquement tronqué en arrière, par le premier segment abdominal moins allongé, par les bandes de l'abdomen situées sur les deuxième et troisième segments et non sur les troisième et quatrième, et par les pattes hérissées de poils noirs et non blancs.

21. Mutilla coeca Rad.

Mutilla coeca Radoszkowski, Horae Soc. ent. Ross., XV, 1880, p.. 150,5.

a La description insuffisante de l’auteur peut être complétée dinsi d’après l’'exemplaire typique qui provient du Caucase :

Corps noir ainsi que les antennes et les pattes, second segment de l'abdomen d’un brun marron foncé en dessus, plus rouge en dessous. Tout le corps plus ou moins hérissé de poils jaunètres, bord poslé- rieur du pronotum et scutellum avec des poils semblables plus longs et plus abondants ; les quatre premiers segments abdominaux ei-

Mutillides. 11

liés, à leur bord postérieur, de poils d’un jaune pâle, longs et peu ser- rés. Pattes hérissées de poils blanchâtres, éperons blancs.

Tête subquadrangulaire, de la largeur du thorax, sensiblement pro- longée derrière les yeux, son bord postérieur presque rectiligne avec les angles fortement arrondis; elle est grossièrement et densément ponctuée-réticulée. Yeux de grandeur moyenne, à peu près aussi rap- prochés de larticulation des mandibules que du bord postérieur du vertex, faiblement échancrés en dedans; ocelles médiocres, peu con- vexes, mais non pas nuls comme le dit Radoszkowski; mandibules de largeur moyenne, inermes en dehors, bidentées au sommet; tubercules antennaires caréniformes mais peu saillants ; antennes assez allongées, se- cond article du funicule seulement un peu plus long que le premier et moitié plus court que le troisième; les suivants plus de deux fois aussi longs que larges. Thorax plus long que large, faiblement plus étroit en arrière qu’en avant, pronotum presque rectiligne en avant, avec les angles antérieurs peu marqués, obtusémentéchaneré à son bord postérieur, gros- sièrement ponctué-réticulé; mésonotum aussi grossièrement ponctué- réticulé que le pronotum, pourvu de deux sillons médians profonds et atteignant le bord antérieur; écaillettes grandes, luisantes, assez den- sément couvertes de gros points allongés: scutellum plan, fortement ponctué-réticulé ; métanotum grossièrement ridé-réticulé avec lesréticu- lations plus larges sur sa face dorsale que sur ses faces latérales et pos- térieure ; les flancs du thorax sont densément ponctués-réticulés, à l’ex- ception des pleures qui sont presque lisses et luisantes. Abdomen en ovale très allongé, sessile; premier segment plus étroit que le suivant, densément pontué-réticulé en dessus, chargé en dessous d’une carène largement et profondément échanerée; second segment uniformément et moins densément ponctué en dessus, plus éparsement en dessous; les segments suivants plus finement ponctués. Pattes avec les tibias postérieurs armés de quelques épines jaunâtres. Ailes très obscures, violacées; stigma étroit et allongé, cellule radiale non sensiblement tronquée au sommet, trois cellules cubitales et deux nervures récur- rentes respectivement reçues vers le milieu de la seconde cellule cu- bitale et vers le tiers postérieur de la troisième. Long. 12 mill.

Se rapproche beaucoup, pour la forme générale et la conformation des antennes, de M. viduata Pall. et de sa variété tunensis Fabr., mais s’en éloigne par ses mandibules inermes en dehors, ses ocelles moins saillants, ses franges abdominales moins en forme de bandes et par son second segment frangé comme les deux suivants.

12 ERNEST ANDRÉ.

29. Mutilla Ballioni Rad.

Mutilla Ballioni Radoszkowski, Bull. Soc. Nat. Moscou, XXXIX, 1866, p. 300, G. Horae Soc. ent. Ross., VI, 1869, p. 288, G.

a Cette espèce, dont le type provient de Crimée, n’a qu'une res- semblance apparente avec la M. viduata Pall., dont elle se distingue par de nombreux et importants caractères, tels que métathorax non rétréci en arrière, nettement tronqué, scutellum saillant, muni d’une carène longitudinale lisse, bandes des troisième et quatrième segments de l’abdomen nettement interrompues en leur milieu, etc... F. Mo- rawitz a donné de ce mâle, dans les Horae Soc. ent. Ross., XXV. 1891, p. 178, une excellente description qui me dispense de m’étendre da- vantage sur ce sujet.

23. Mutilla transcaspica Rad.

Mutilla transcaspica Radoszkowski, Horae Soc. ent. Ross., XXIT, 1888, p. 346, G.

a Cette Mutille transcaspienne parait identique à M. Fedtschenkoi Rad., du Turkestan, dont le type n’existe pas dans la collection Ra- doszkowski et qui a été décrite et figurée par lui, en 1877, dans le Voyage au Turkestan de Fedtschenko, p. 39, pl. IT, fig. 8. Elle est extrêmement voisine de W. Ballioni sous le rapport de la coloration, de la forme générale et notamment de la structure du thorax et du scutellum. Elle s’en distingue toutelois facilement par son abdomen orné de trois bandes entières sur les troisième, quatrième et cinquième segments, au lieu de deux bandes interrompues sur les troisième et quatrième, ainsi que par ses ailes qui sont hyalines sur leur premier tiers et fortement violacées sur le reste de leur étendue.

24. Mutilla paripunctata Sich. Rad.

Mutilla paripunctata Sichel et Radoszkowski, Horae Soc. ent. Ross., VI, 4869, p. 222, ©.

@ N'est autre que la W. catanensis Rossi, qui elle-même ne parait pas spécifiquement distincte de M. interrupta OI. nec Latr. L’exemplaire typi- que, qui provient de Crimée, est de taille un peu plus petite, avec le thorax un peu plus étroit, que les individus d'Égypte, mais un autre exemplaire, également de Crimée, figurant dans la collection sous le nom d’interrupla, à le thorax de la même largeur que la tête, bien qu'il ne se distingue du premier par aucun autre caractère. J'ai d’ail-

Mutillides. 15

leurs vu des individus de transition, offrant tous les passages entre les grandes et les petites formes de cette Mutille dont l'aire de dispersion est assez étendue et qui doit prendre le nom de catanensis comme ayant l’antériorité.

25. Mutilla binio Rad.

Mutilla binio Radoszkowski, Horace Soc. ent. Ross., XXII, 1888, p. 347, ©.

Q C’est une espèce de la région transcaspienne, entièrement sem- blable à MW. catanensis Rossi, mais avec les bandes blanches des troi- sième et quatrième segments entières et non interrompues. Cette Mu- tille a été décrite à nouveau, sous le nom de bisignata, par F. Morawitz (Horae Soc. ent. Ross., XXIV, 1890, p. 634) et je renvoie, pour plus de détails, à cette description qui est très complète.

26. Mutilla binotata Rad.

Mutilla binotata Radoszkowski, Horae Soc. ent. Ross., XV, 1880, p. 150, ç.

® Le type, qui provient du Caucase, n’est autre chose qu'un indi- vidu en partie dénudé de M. sinuata O1., chez lequel ont disparu les taches apicales du premier et du second segments et dont la tête est rembrunie.

Sous la même étiquette, et indiqué comme variété minor, figure un exemplaire de M. bipunctata Latr.

97. Mutiila araratica Rad.

Mutilla araratica Radoszkowski, Horae Soc. ent. Ross., XXIV, 1891, p. 07, ©.

® C’est encore un petit individu de MW. sinuata OI., chez lequel la tête et le thorax passent au brun marron. Ces cas d’obscurcissement des parties rouges sont fréquents chez les Mutilles, et il n’est, pour ainsi dire, pas d'espèce qui ne puisse présenter des variations de ce genre. La description de l’auteur est inexacte en ce sens qu'il à attri- bué au bord supérieur du second segment une petite tache qui se trouve au bord apical du premier et dont l'extrémité des poils qui la forment s'avance un peu sur le second segment.

23. Mutilla duplex Rad. Mutilla duplex Radoszkowski, Horae Soc, ent, Ross., XIX, 1885, Pri07c:

1% ERNEST ANDRÉ.

a Ce mäle, qui provient de Perse, ne présente aucune différence avec M. Ghilianii Spin. qui lui-même n’est très probablement qu'une variété de barbara L. chez laquelle les trois taches apicales du se- cond segment de l'abdomen se réunissent pour former une bande continue ou très faiblement biéchancrée à son bord supérieur.

29. Mutilla humeralis Sich. Rad.

Mutilla humeralis Sichel et Radoszkowski, Horae Soc. ent. Ross., VI, 1868, p. 280, pl. X, fig. 9, G.

g C’est encore une espèce extrêmement voisine de la précédente dont elle ne paraît se distinguer que par la présence, sur le second seg- ment ventral de l’abdomen, de deux faibles élévations longitudinales dont chacune se termine en arrière par un tubercule dentiforme plus ou moins accentué. La couleur du thorax est tantôt comme chez Ghi- lianii Spin., tantôt entièrement noire. Faut-il considérer ces mâles, qui proviennent d'Algérie, comme variétés de barbara, ou seraient- ils les mâles encore inconnus de M. marocana OI.?

30. Mutilla littoralis (Petgn.) Sich. Rad.

Mutilla littoralis Sichel et Radoszkowski, Horae Soc. ent. Ross., VI, 1869, p. 180, G.

a Le véritable mâle de M. littoralis Petgn. a été jusqu'à ces derniers temps fort incertain. J'ai, tout récemment, dans la seconde édition de mon Synopsis des Mutillides de France (!), fait part de la trouvaille de M. A. Cabrera, qui a rencontré à Barcelone les deux sexes accou- plés, ce qui a démontré que le mâle est la M. grisescens Lep. (— salen- tina Costa), comme l'avait déjà indiqué sans preuves Aug. Morawitz dès l’année 1864. Le mâle attribué à cette espèce par Sichel et Radoszkowski, ainsi que par la plupart des auteurs modernes, doit donc lui être re- tiré et on doit se demander à quelle femelle il peut appartenir. Les individus existant dans la collection Radoszkowski, et qui proviennent de Grèce, d’Albanie, de Corfou, de Syra et du Caucase, ressemblent extrèmement au mâle de M. partita Klug, dont ils ne se distinguent guère que parles yeux peu échancrés à leur bord interne, par les écaillettes rouges ou d’un brun rougeâtre, par le stigma celluliforme, par l'abdomen plus convexe, surtout à la base, avec les bandes pubes-

(1) ERNEST ANDRE, Synopsis des Mulillides de France, deuxième édition re= vue et corrigée (Bull. Soc. grayloise d'Emulation, 1, 1898, p. 102 et suiv.).

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centes des segments deux, trois et quatre non interrompues en leur milieu, Chez partita, au contraire, les veux sont bien plus nettement échancrés, les écaillettes sont noires, le stigma est épaissi et opaque, l'abdomen est un peu plus étroit, et ses bandes, surtout celle du second segment, sont souvent très faiblement interrompues en leur milieu.

Peut-être est-ce le mâle de W. pusilla Klug, dont la femelle seule est aujourd’hui connue et est extrêmement voisine de celle de partita. Ce n’est toutefois qu’une hypothèse que l'observation de l’accouple- ment pourra seule confirmer.

31. Mutilla stribligata Sich. Rad.

Mutilla stribligata Sichel et Radoszkowski, Horae Soc. ent. Ross., VI, 1869, p. 182, ©.

Sous ce nom figurent quelques exemplaires algériens de W. lit- toralis Petgn., ne se distinguant du type que par leur petite taille (8-9 mill.) et par le thorax un peu plus allongé que chez les grands indi- vidus. Tous les passages existant entre la léttoralis typique et la stri- biigata, tant sous le rapport de la taille que sous celui de la forme du thorax, il ne s’agit même pas d’une variété bien définie, et le nom de stribligata doit être considéré comme simple synonyme de littoralis.

32. Mutilla saltensis Rad.

Mutilla saltensis Radoszkowski, Horae Soc. ent. Ross., XIX, 1885, p.68, °c.

® Les caractères donnés par l’auteur pour distinguer son espèce de M. europaea L. sont insaisissables et fort inconstants. La couleur du thorax, la vestiture plus ou moins abondante de l’abdomen varient avec les individus et leur degré de fraicheur, et je ne vois guère à si- gnaler que la couleur des poils revêlant le dernier segment abdominal, laquelle est jaunâtre chez l’europaea et noire chez la saltensis. Cette particularité me semble sans valeur pour caractériser une espèce et nous n'avons affaire ici qu'à une simple variété caucasienne de l’ewro- paea.

a Les mâles existant dans la collection sont incomplètement dévelop- pés et méconnaissables, ayant été retirés de leur coque avant leur en- tière maturité. Ts ne semblent pas d'ailleurs distincts des mâles de Ja véritable ewropaea.

16 ERNEST ANDRE.

33. Mutilla laevigata Sich. Rad.

Mutilla laevigata Sichel et Radoszkowski, Horae Soc. ent. Ross., VI, 1869; p.477, ©.

® Cette femelle, dont un seul exemplaire, provenant d’Allevard (Isère), existe dans la collection Radoszkowski, ne me parait qu’une forme monstrueuse ou aberrante de M. europaea L. Tous les caractères généraux sont ceux de cette espèce, mais la pubescence du corps : absolument disparu ou peut-être n’a jamais existé, sauf toutefois des traces latérales des bandes jaunâtres qui ornent le bord apical des trois premiers segments abdominaux de l’europaea. De plus, la sculpture normale s’est considérablement effacée et les téguments sont devenus lisses et très luisants. La tête porte une ponctuation grosse et très écartée, le thorax et l'abdomen montrent à peine çà et quelques points isolés.

Cette forme, dont je n’ai jamais vu d’autre exemplaire (!), bien qu’elle provienne d’un pays très exploré, ne me parait done constituer qu’un cas tératologique très remarquable de la M. europaea.

34. Mutilla trifasciata Rad.

Mutilla trifasciata Radoszkowski, Bull. Soc. Natural. Moscou, XXX VIIL, 41865, p. 438, pl. VII, fig. 41, ç.

® C'est la M. marginata Baer (Bull. Soc. Natural. Moscou, XXI, 1848, p. 230, pl. Il, fig. 4) dont le nom a l’antériorité. Elle est très voisine de M. europaea L. dont elle se distingue par son thorax plus long et plus étroit, moins large que la tête, par son abdomen rétréci en avant et couvert, ainsi que le reste du corps, d’une pubescence plus longue et laineuse.

3. Mutilla Erchovwii Sich. Rad.

Mutilla Erchovi Sichel et Radoszkowszki, Horae Soc.ent. Ross., VI, 1869, p. 308, ç.

® Cette espèce, qui habite la Perse, paraît bien distincte. Elle pré- sente, à première vue, l’aspect de barbara L., mais se rapproche de

(1) Les individus que j'ai désignés sous ce nom, dans mon Synopsis des Mutillides de France, sont bien moins aberrants que le type de Radoszkowski, mais ne sont évidemment, comme lui, que des individus défraichis de M. eu- ropaca.

Mutillides. 17

l'europaea par la disposition de ses bandes abdominales. La tête est assez convexe, plus large que le thorax, presque cordiforme, fortement rétrécie en avant, presque rectiligne ou faiblement concave à locciput, avec les angles postérieurs fortement arrondis. Mandibules robustes, larges et tridentées au sommet. Thorax quadrangulaire, à côtés pa- rallèles, tronqué en avant et en arrière, sans onglet scutellaire. Abdo- men ovale, sessile. Tout l’insecte est noir ; dessus de la tête et du tho- rax abondamment revêtu de pubescence d’un jaune soyeux, abdomen garni de pubescence noire, orné, au bord postérieur de ses deux pre- miers segments et sur la presque totalité du troisième, d’assez larges bandes de poils jaunâtres dont les deux dernières semblent inter- rompues en leur milieu, autant qu’on peut en juger par le mauvais état de lexemplaire typique; le segment apical est convexe, sans aire pygidiale, et revêtu de poils jaunâtres. En dessous, le second segment et les suivants sont ciliés de poils jaunâtres. Pattes avec les éperons blancs. Long. 15 mill.

Un petit individu figurant sous la même étiquette ne me parait être qu'un exemplaire défloré de M. barbara L.

36. Mutilla Bareyi Rad.

Mutilla Bareyi Radoszkowski, Horae Soc. ent. Ross., XX VII, 1893, p. 492, © G.

? C’est cette espèce que j'ai décrite dans les Mémoires de la Société zoologique de France, 1893, p. 293, sous le nom de Schulthessi. Les deux descriptions ayant paru la même année, il est difficile de dire à laquelle appartient l’antériorité. Je propose de la laisser à Radoszkowski, qui à décrit les deux sexes, tandis que je n’ai connu que la femelle.

Elle ressemble extrêmement à la précédente, mais s’en distingue principalement en ce que les bandes de son second et de son troisième segment ne sont pas interrompues.

Sous la même étiquette de Bareyi figure, dans la collection que j'ai sous les veux, un second individu qui n’est autre qu'un exemplaire défloré de tunensis Fabr.

< Le mâle est très voisin de celui de viduala Pall. var. tunensis Fabr., mais s’en écarte surtout par l'absence du revêtement de pu- bescence blanchâtre qui, chez tunensis, recouvre le front, le bord pos- térieur du pronotum et le scutellum. J’ajouterai aussi que les troisième et quatrième segments de l'abdomen sont seuls, comme chez tunensis, recouverts de pubescence blanchâtre, et que Radoszkowski commet une

Ann. SOC. Ent, Fr., LxvIIt, 1899, 2

18 ERNEST ANDRE.

grave crreur en disant que les bandes abdominales occupeut le som- met du second segment et la totalité du troisième.

37. Mutilla subcontinua Sich. Rad.

Mutilla subcontinua Sichel et Radoszkowski, Horae Soc. ent. Ross., VI, 1869, p. 178, Q.

© C’est la véritable continua typique de Fabricius (Syst. Piez., 1804, p. 430), provenant de l'Afrique tropicale, généralement de grande taille, avec les ocelles bien distinets et les bandes abdominales blan- ches. La M. continua de Klug, qui habite l'Égypte et les parties chau- des de la région paléarctique, en est une forme plus petite, à ocelles souvent oblitérés, mais ne se distinguant d’ailleurs du type par aucun caractère sérieux. Le nom de subcontinua doit donc être considéré comme simple synonyme de continua. Voir aussi ce que j'ai dit à ce sujet dans les Annales de la Société entomologique de France de 1898, EE

38. Mutilla incerta Rad.

Mutilla incerta Radoszkowski, dans Fedtschenko, Voyage au Tur- kestan, 1877, p. 38, pl. IL fig. 7, GS. Horae Soc. ent. Ross., XIX, 1885, p. 21, ç G.

@ Cette Mutille, dont le nom, déjà employé par Spinola pour une espèce américaine, a être changé par Dalla Torre en celui de tuwr- cestanica, est très voisine de continua dont elle constitue peut-être une simple variété. Elle s’en distingue par sa sculpture généralement plus fine, celle de la tête étant grossièrement ponctuée, à peine ru- gueuse, au lieu d'être fortement et irrégulièrement ridée-réticulée comme chez continua; l'abdomen est plus mat, assez densément et ir- régulièrement ponctué, tandis que chez continua il est plus luisant, à ponctuation plus grosse et plus écartée; l'aire pygidiale est aussi plus finement chagrinée chez la première que chez la seconde. Les bandes ab- dominales sont, chez éncerta, formées de poils d’un blanc de neige, pa- raissant plus longs et moins serrés que chez continua leur couleur est plus grisâtre ou jaunâtre. Chez les deux formes, les mandibules sont armées d’une forte dent à leur bord externe, le thorax à ses su- tures dorsales bien distinctes, et les grands individus sont pourvus d'ocelles très apparents. La couleur de lincerta varie du noir brun au rouge marron clair, et sa taille oscille entre 8 et 18 millimètres. Elle provient du Turkestan.

Mutillides. 49

g Le mâle qui a été, dans l’origine, seul décrit par Radoszkowski, et auquel il à plus tard rattaché la femelle dont il vient d’être question, semble en effet lui appartenir et se fait remarquer par ses yeux très grands, faiblement échancrés en dedans, par ses ocelles gros et saillants, par ses mandibules larges, tridentées au sommet et munies d’une forte dent à leur bord externe, par ses antennes longues, d’un rougeûtre tes- tacé, par ses écailles grandes, réfléchies au bord postérieur, par son abdomen conique, subpétiolé, à premier segment assez court mais très étroit, tandis que le second est très convexe et très élargi à la base. Sa couleur est noire avec le thorax d’un brun noir ou plus ou moins rougeâtre en dessus; les segments deux et suivants de l’abdo- men sont ciliés de poils blanes, assez longs et médiocrement serrés. Les ailes sont hyalines, à trois cellules cubitales, avec une nébulosité brunâtre, formant une tache d’étendue variable, contiguë au sommet des cellules caractéristiques et n’atteignant pas le bord externe de l’aile. La taille varie de 8 à 15 millimètres.

39. Mutilla anceps Rad.

Mutilla anceps Radoszkowski, dans Fedtschenko, Voyage au Turkes- tan, 4877, p. 40, pl. II, fig. 9, G.

G Bien que Radoszkowski place ce mâle dans un groupe différent, il ne parait pas distinct de M. incerta dont il ne s’écarte que par ses ailes faiblement enfumées sur leurs deux derniers tiers, avec la nébu- losité subapicale plus étendue et formant une bande mal définie, con- tiguë à l’extrémité des cellules caractéristiques et n’atteignant pas tout à fait le bord externe, Sa taille est de 8 à 14 millimètres et il provient aussi du Turkestan.

40. Mutilla elongata Rad.

Mutilla elongata Radoszkowski, Horae Soc. ent. Ross., XIX, 1885, pA7

< Se rapproche des deux précédents par ses yeux grands, faible- ment échancrés